Bonjour, à chaques pays sa politique économique, quel est la meilleure méthode ? L'avenir nous le dira.
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La flambée des cours fait affluer l’argent vers les pays exportateurs de pétrole. Plus ou moins prévoyants, ces pays alimentent des fonds destinés à gérer leurs problèmes sociaux. L’Opep devrait décider aujourd’hui à Vienne un relèvement de ses quotas, pour faire face au pétrole cher
Le pétrole cher crée de gros revenus pour les pays exportateurs. Que font-ils de ces pétrodollars ? Avec plus ou moins d’efficacité, tous tentent de gérer leurs problèmes sociaux et de préparer l’époque où l’argent du pétrole ne sera plus là. Voici six exemples.
En Russie, un surplus pour les dépenses sociales
Deuxième exportateur mondial de pétrole, Moscou dispose d’une substantielle cagnotte en constante augmentation. Le gouvernement fédéral avait en effet construit son budget 2005 sur un prix du baril à 20 dollars. Toutes les recettes fiscales tirées d’un prix supérieur à ce chiffre sont versées dans un « fonds de stabilisation », créé début 2004 pour faire face à un éventuel retournement des cours pétroliers. Compte tenu de la hausse spectaculaire du prix du baril, le fonds atteint aujourd’hui 22 milliards d’euros. Et le ministère s’attend à ce qu’il cumule près de 60 milliards d’euros fin 2006.
Le président Poutine a récemment annoncé que ce fonds servirait l’an prochain à une hausse des dépenses sociales et à investir dans les secteurs de l’éducation, de la science et de la santé. Les ministres « dépensiers » sont impatients d’investir cet argent inespéré.
En Norvège, un placement pour les vieux jours
Depuis 1996, l’État alloue les bénéfices nets réalisés par ses activités pétrolières sur un fonds destiné à garantir l’avenir des retraites. Il est placé sur les marchés pour 40% en actions et 60% en obligations.
La gestion de ce fonds, confiée à la banque centrale norvégienne, obéit depuis 2001 à une règle d’or voulue par le pouvoir travailliste d’alors : n’utiliser que le rendement réel tiré des fonds placés et fixé à 4 % de sa valeur aux prix du marché. Tout le reste doit servir à financer les pensions d’une population vieillissante. Mais devant l’abondance des ressources (de l’équivalent de 76 milliards d’euros fin 2002, le fonds pétrolier était passé fin juin à 150 milliards d’euros), la tentation grandit de puiser immédiatement dans les réserves au profit de la population actuelle du pays.
Le thème occupa la campagne des dernières législatives, sous la pression en particulier du populiste Parti du progrès. L’OCDE s’en inquiète dans sa récente étude sur l’économie du pays. Mais l’organisation se félicite du sage usage, à ce jour, du fonds, qui pourra « contribuer à maintenir le niveau de vie des Norvégiens longtemps après que les réserves pétrolières auront été épuisées ».
En Iran, un « fonds de l’amour »
L’Iran possède les deuxièmes réserves au monde (137 milliards de barils) derrière l’Arabie saoudite. Au taux d’extraction actuel (4,2 millions de barils/jour), ses réserves devraient lui assurer quatre-vingt-treize années de production.
Le nouveau président Mahmoud Ahmadinejad, qui a été élu le 24 juin, peut compter sur un peu plus de 18 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux prévisions budgétaires 2004-2005 qui avaient été calculées sur la base d’un prix du baril de 19,90 dollars. Une excellente nouvelle. Mais le directeur des affaires internationales de la compagnie nationale du pétrole iranien met en garde contre les effets de la hausse du prix du brut sur… le prix de l’essence que l’Iran importe en partie alors que sa consommation est en forte augmentation.
En outre, l’Iran fait face à un déficit budgétaire chronique. La dette extérieure s’élève à 10 milliards d’euros. La population iranienne jeune et en forte augmentation (40 % des Iraniens ont moins de 20 ans) est confrontée à un haut niveau de chômage, le pays ne créant que peu d’emplois.
Le gouvernement vient donc d’annoncer qu’il va utiliser la rente pétrolière pour lutter contre le chômage en créant un « fonds de l’amour » d’un milliard d’euros destiné à aider les jeunes à trouver un emploi, à se marier et à se loger.
La suite...
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La flambée des cours fait affluer l’argent vers les pays exportateurs de pétrole. Plus ou moins prévoyants, ces pays alimentent des fonds destinés à gérer leurs problèmes sociaux. L’Opep devrait décider aujourd’hui à Vienne un relèvement de ses quotas, pour faire face au pétrole cher
Le pétrole cher crée de gros revenus pour les pays exportateurs. Que font-ils de ces pétrodollars ? Avec plus ou moins d’efficacité, tous tentent de gérer leurs problèmes sociaux et de préparer l’époque où l’argent du pétrole ne sera plus là. Voici six exemples.
En Russie, un surplus pour les dépenses sociales
Deuxième exportateur mondial de pétrole, Moscou dispose d’une substantielle cagnotte en constante augmentation. Le gouvernement fédéral avait en effet construit son budget 2005 sur un prix du baril à 20 dollars. Toutes les recettes fiscales tirées d’un prix supérieur à ce chiffre sont versées dans un « fonds de stabilisation », créé début 2004 pour faire face à un éventuel retournement des cours pétroliers. Compte tenu de la hausse spectaculaire du prix du baril, le fonds atteint aujourd’hui 22 milliards d’euros. Et le ministère s’attend à ce qu’il cumule près de 60 milliards d’euros fin 2006.
Le président Poutine a récemment annoncé que ce fonds servirait l’an prochain à une hausse des dépenses sociales et à investir dans les secteurs de l’éducation, de la science et de la santé. Les ministres « dépensiers » sont impatients d’investir cet argent inespéré.
En Norvège, un placement pour les vieux jours
Depuis 1996, l’État alloue les bénéfices nets réalisés par ses activités pétrolières sur un fonds destiné à garantir l’avenir des retraites. Il est placé sur les marchés pour 40% en actions et 60% en obligations.
La gestion de ce fonds, confiée à la banque centrale norvégienne, obéit depuis 2001 à une règle d’or voulue par le pouvoir travailliste d’alors : n’utiliser que le rendement réel tiré des fonds placés et fixé à 4 % de sa valeur aux prix du marché. Tout le reste doit servir à financer les pensions d’une population vieillissante. Mais devant l’abondance des ressources (de l’équivalent de 76 milliards d’euros fin 2002, le fonds pétrolier était passé fin juin à 150 milliards d’euros), la tentation grandit de puiser immédiatement dans les réserves au profit de la population actuelle du pays.
Le thème occupa la campagne des dernières législatives, sous la pression en particulier du populiste Parti du progrès. L’OCDE s’en inquiète dans sa récente étude sur l’économie du pays. Mais l’organisation se félicite du sage usage, à ce jour, du fonds, qui pourra « contribuer à maintenir le niveau de vie des Norvégiens longtemps après que les réserves pétrolières auront été épuisées ».
En Iran, un « fonds de l’amour »
L’Iran possède les deuxièmes réserves au monde (137 milliards de barils) derrière l’Arabie saoudite. Au taux d’extraction actuel (4,2 millions de barils/jour), ses réserves devraient lui assurer quatre-vingt-treize années de production.
Le nouveau président Mahmoud Ahmadinejad, qui a été élu le 24 juin, peut compter sur un peu plus de 18 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux prévisions budgétaires 2004-2005 qui avaient été calculées sur la base d’un prix du baril de 19,90 dollars. Une excellente nouvelle. Mais le directeur des affaires internationales de la compagnie nationale du pétrole iranien met en garde contre les effets de la hausse du prix du brut sur… le prix de l’essence que l’Iran importe en partie alors que sa consommation est en forte augmentation.
En outre, l’Iran fait face à un déficit budgétaire chronique. La dette extérieure s’élève à 10 milliards d’euros. La population iranienne jeune et en forte augmentation (40 % des Iraniens ont moins de 20 ans) est confrontée à un haut niveau de chômage, le pays ne créant que peu d’emplois.
Le gouvernement vient donc d’annoncer qu’il va utiliser la rente pétrolière pour lutter contre le chômage en créant un « fonds de l’amour » d’un milliard d’euros destiné à aider les jeunes à trouver un emploi, à se marier et à se loger.
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