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Le masque.

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  • Le masque.

    On l’appelle parfois à tort « hypocrisie », ce masque que l’on porte pour se cacher lorsque le Temps et les Hommes nous ont nuit fort et fort longtemps, lorsque nous avons été défigurés par les épreuves, lorsqu’on entérine nos émotions, notre fragilité, notre désarroi. Ce masque qui sourit alors que son porteur pleure, ce masque qui reste placide alors que son porteur bouillonne, ce masque qui chante alors que son porteur crie, ce masque qui danse et se mêle à la foule alors que son porteur se recroqueville dans un coin de sa propre conscience.

    Tu l’auras compris, ce masque ne se nomme pas « hypocrisie », ce masque n’a pas de nom ou alors on pourrait l’appeler « caméléon trompeur ». Un tel nom lui conviendrait car, tout en étant le même masque, il change selon le porteur et parfois même il change chez le même porteur selon la cicatrice qu’il souhaite éclipser. On l’appellerait trompeur car il est si bien fait qu’il ne laisse rien transparaitre, tellement réaliste que, sans le réaliser, on en vient à porter au porteur les mêmes sentiments de sympathie ou d’antipathie que ceux qu’on porte au masque.

    Alors que, généralement, lorsqu’on porte ce masque on le porte avec allégresse, mon masque à moi me pèse et bien souvent je le tombe le temps d’un soir ou d’une heure. Si tu te demandais quelle est l’origine de sa lourdeur, sache que cela vient certainement du nombre de cicatrices que je porte et que je tente d’occulter toutes à la fois, on pourrait dire que je porte plusieurs de ces masques à la fois. Quand épuisé je tombe le masque mon visage ravagé par les profondes cicatrices, par sa laideur, disperse les foules, fait fuir les compagnons que le masque m’attire, et fait peur aux amis si bien qu’ils craignent de m’approcher.

    Ce que j’aime avec toi, c’est l’absence de ce besoin… que dis-je ? De cette nécessité de porter mon masque. Tu m’as aimé avec mes cicatrices, avec ma laideur, avec les trophées que le Temps et les Hommes ont dessiné sur mon corps. En voyant mon visage, tu ne ressens pas de la peur mais de la peine. En voyant mon visage, tu ne fuis pas, tu me prends dans tes bras. Avec toi je n’ai pas besoin de porter ce masque, avec toi je suis léger, avec toi petit à petit je guéris. Vois-tu, ton amour se greffe à ma peau, à mon corps, comme pour combler le vide, comme pour remplacer le manque, et moi égoïste que je suis-je me dis « en réalité, il n’y a pas lieu d’être que son amour aille ailleurs que vers moi. ». Ne m’en veux pas c’est parce que, moi aussi, je t’aime.
    Dernière modification par absent, 10 mai 2014, 10h38. Motif: correction d'erreurs mineures.

  • #2
    Salam

    Le masque des apparences Eight non ?

    J'aime beaucoup ton texte, il est vrai que chacun de nous porte des masques pour cacher une blessure, une sorte de carapace pour se préserver des autres, mais à un moment ou un autre il faudra faire fasse à soi même, aller au delà de sa propre faiblesse pour que qu'on puisse faire tomber ce masque, une sorte travail sur son authenticité et véracité, de cette façon on arrivera à se faire accepter des autres pour ce que nous sommes.

    L'amour est parfois la clé de ce déverrouillage psychologique, l'amour de l'autre c'est comme miroir de nos propres envies, en regardant l'autre on projette nos propres désires conscients et inconscients c'est comme voir une sorte de reflet de nos rêves.

    Après ça se trouve j'suis complètement a cote de la plaque et j'ai rien compris à ton texte oeilfermé

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    • #3
      Et m'en fiche si c'est le cas oeilfermé, j'ai fais une analyse de ton texte et j'ai écris ce que je ressentais moi aussi oeilfermé

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      • #4
        Salam Farashatun,

        Merci pour ta lecture, et ton commentaire éclairé. Tu n'es pas à côté de la plaque tu as visé juste.

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        • #5
          Je t'en prie le plaisir est pour moi Eight

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          • #6
            Ce masque qui sourit alors que son porteur pleure
            ça a mon avis ; ce n'est pas de l'hypocrisie !!

            sinon c'est trés joli je te félicite

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            • #7
              Rose-des-sables,

              Merci pour ta lecture, et ton commentaire gratifiant.
              Certes, ce n'est pas de l'hypocrisie, pas aux yeux des clairvoyants.

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              • #8
                oui on est pas obligé de montrer nos états d’âmes .. si on garde notre tristesse pour nous, ça n fait pas de nous des hypocrites !!

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                • #9
                  C'est bien vrai, surtout qu'il ne faut partager qu'avec ceux qui le méritent. Ceux qui nous aiment, qu'on aime, et qui utilisent nos émotions pour nous et non contre nous.

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                  • #10
                    Eight bonsoir
                    je suis venue te dire que ton beau récit me rappelle Erik, le fantôme de l'opéra.

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                    • #11
                      Bonsoir Makhouka,

                      Merci pour ta lecture et ton commentaire. Je vais devoir lire un peu pour comprendre ton analogie. Je te donnerai des nouvelles.

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