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5 figures de l’émancipation algérienne , Michel Kelle

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  • 5 figures de l’émancipation algérienne , Michel Kelle

    L’écrivain français, Michel Kelle, animera une série de conférences, à partir du 11 mai, à Alger.


    Cet ancien enseignant-coopérant dans l’Ouest algérien a publié l’année dernière "5 figures de l’émancipation algérienne "aux éditions Karthala.


    Cinq, comme 5 décennies de l’indépendance algérienne, tel est le nombre de personnalités historiques, dont une femme, racontées dans ce livre qui nous apprend une partie de l’histoire de l’indépendance nationale occultée par l’histoire officielle. En effet, cet ouvrage biographique, préfacé par le sociologue algérien Aïssa Kadri, rend hommage à ces acteurs d’une réconciliation éternellement voulue, mais jamais réalisée entre la France et l’Algérie. L’auteur a voulu sortir de l’ombre et de l’oubli ceux qui «ont œuvré pour une paix juste et rapide et pour la cohabitation continue d’une communauté européenne avec la population berbéro-arabe et musulmane d’une Algérie souveraine».

    La femme d’abord. Il s’agit de Germaine Tillion (1907-2008), dont la dépouille a été récemment transférée au Panthéon, aux côtés des plus grandes personnalités qui ont marqué l’histoire de France. En 1955, elle a eu l’idée de lancer les fameux Centres sociaux (CS) qui visaient à améliorer la situation sociale du peuple algérien, notamment les femmes. A partir de 1957, elle entame un long combat contre la torture. Chez les hommes, on commence par l’aîné, Alfred Bérenguer (1915-1996). Ce prêtre d’origine française a soutenu l’indépendance de l’Algérie dès 1955. C’est l’un des initiateurs de la création du Croissant-Rouge algérien.

    Au lendemain de l’indépendance, il devient député de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Le plus jeune des cinq était aussi un religieux. Il s’agit de Pierre Claverie (1938-1996), un prêtre à double appartenance, algérienne et française. Natif de Bab El Oued, il sera assassiné le 1er août 1996, alors qu’il occupait le poste d’évêque d’Oran. Il aimait mener le dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans, d’où son surnom : l’évêque des musulmans. Quant à André Mandouze (1916-2006), un universitaire français de naissance, il n’hésite pas à revendiquer, dès sa jeunesse, son appartenance algérienne.

    En 1946, il s’installe en Algérie où il y devient professeur à l’université d’Alger. Il hait la torture utilisée par l’armée française contre les militants du FLN, car lui-même en sait quelque chose, lui le militant actif pro-FLN. Il a été arrêté, puis libéré en 1955. Après l’indépendance, en 1962, il occupera des postes importants au sein de l’université d’Alger. La dernière personnalité est Charles Koenig (1921-2009), natif de Saïda. Professeur au collège, il devient secrétaire de la section locale du Syndicat national des instituteurs.

    En 1959, il sera élu maire de Saïda sur une liste mixte, composée de musulmans et d’Européens. En mars 1962, le gouvernement français le nomme délégué dans l’Exécutif provisoire algérien, après la signature des Accords d’Evian. Il sera élu député à l’ANC. C’est donc un pan de l’histoire algérienne qu’il faut absolument découvrir, dans un style d’écriture simple et plaisant.

    Samir Ghezlaoui- El Watan
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