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Premier congrès africain de neurochirurgie à Alger

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  • Premier congrès africain de neurochirurgie à Alger

    Comment densifier et élargir l’espace d’intervention dans le continent ?


    Les travaux du premier congrès africain de neurochirurgie, placé sous le haut patronage du président de la République, ont débuté vendredi à Alger avec la présence de 400 neurochirurgiens venus d’Afrique et d’Europe.

    Un congrès honoré par la présence de sommités mondiales en neurochirurgie, le président actuel de la Fédération mondiale de neurochirurgie, M. Tu Yong-Kwang, et l’ex-président, le Pr Madjid Samii. Un événement qui a pu être organisé grâce à des efforts considérables fournis par la Société algérienne de neurochirurgie, qui s’est démenée depuis plusieurs mois pour faire de cet événement un honneur à la neurochirurgie algérienne. Un honneur que le président de ce congrès et président de la Société algérienne de neurochirurgie, le Pr Abderrahmane Sidi Saïd, et les congressistes n’ont pu partager avec les autorités algériennes sanitaires qui ont brillé par leur absence à l’inauguration de ce congrès, dont la clôture est prévue le 12 du mois en cours. Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

    Un riche programme scientifique portant sur des communications et des conférences sur tous les aspects liés à la neurochirurgie sera débattu durant ces trois journées. Les orateurs sont en majorité des Africains et les thèmes portent, entre autres, sur les tumeurs cérébrales, les pathologies vasculaires, l’évolution par endoscopie et la neurochirurgie pédiatrique. Des pathologies très fréquentes, mais qui manquent souvent de prise en charge, a tenu à signaler le Pr Sidi Saïd, en raison du manque de structures adaptées à ces enfants.

    «Les enfants se retrouvent malheureusement dans des services de neurochirurgie adulte. Pourtant, les tumeurs occupent une place très importante, mais ces enfants sont des laissés-pour-compte», regrette-t-il. Le président du comité d’organisation et chef de service de neurochirurgie à l’hôpital Mustapha Bacha, le Pr Djennas, se félicite de cette grande manifestation scientifique qui rehausse la pratique de la neurochirurgie en Algérie. «Si l’Algérie a été retenue pour organiser ce premier congrès africain autour duquel toutes les sociétés africaines de neurochirurgie se sont rassemblées en confédération de neurochirurgie, c’est surtout pour le niveau de développement et la qualité des travaux effectués», a-t-il déclaré.

    «Le fait de réunir 400 neurochirurgiens avec des communications de haute qualité, en présence des premiers responsables de la Fédération internationale de neurochirurgie, est un grand exploit. La langue de communication lors de ce congrès est l’anglais pour tous, y compris pour les Algériens», nous a confié le Pr Djennas avant de signaler que l’Algérie est en avance par rapport aux voisins marocains et tunisiens. Le Pr Djennas a tenu à souligner qu’il y a des insuffisances à combler, mais il faut signaler que toutes les nouvelles technologies sont disponibles et applicables en Algérie. «Des efforts restent encore à faire. Il faut développer cette activité en dehors d’Alger dans les différentes wilayas du pays», a-t-il souligné.

    A noter qu’en marge de ces travaux scientifiques, un cours africain de neurotraumatologie a été organisé à l’attention des étudiants résidents africains venus de près d’une dizaine de pays d’Afrique (Mali, Niger, Nigeria, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Tunisie et Maroc...). Outre la prévention des pathologies liées à la neurotraumatologie, plusieurs thèmes ont été présentés vendredi au centre Sonelgaz à Ben Aknoun. Pour le Pr Bouyoucef, la neurochirurgie a connu un élan extraordinaire. «Les hôpitaux algériens sont aujourd’hui assez bien équipés pour la pratique de la neurochirurgie, mais cela reste très mal réparti à travers le pays. Nous sommes parmi les premiers pays en Afrique à utiliser la neuro-endoscopie, ainsi que d’autres appareillages pour la neuroradiologie afin que plus aucun malade ne soit transféré à l’étranger», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «C’est pourquoi il est important de développer la coopération algéro-algérienne et couvrir toute la partie Sud.» Il faut préciser que les traumatismes crâniens sont notre pain quotidien.

    Accidents de la circulation, chutes de dalles des étages et accidents domestiques constituent le lot des consultations aux urgences de neurochirurgie. Des propositions telles que la mise en place des postes de secours avancés dans des stations d’essence, des ambulances et motos médicalisées ont été faites aux pouvoirs publics, mais «ils ne nous écoutent pas, alors de nombreuses personnes meurent sur place», regrette-t-il. Le Pr Sidi Saïd confirme que dans 80% des cas les victimes meurent, car c’est le cerveau qui est touché. «Des recommandations et un consensus ont été élaborés et remis au ministère de la Santé, mais nous n’avons jamais été sollicités», ajoutera-t-il. Le Pr Sidi Saïd lance un appel pour l’ouverture d’un trauma center dans la capitale.

    Le Pr sidi Saïd élu représentant de l’Afrique à la WFNS

    Le président de la Société algérienne de neurochirurgie, le Pr Abderrahmane Sidi Saïd, a été élu représentant de la neurochirurgie de l’Afrique avec un représentant kényan auprès de la Fédération internationale de neurochirurgie lors du congrès mondial tenu au mois de septembre 2013 à Séoul. (D. K.)

    La faculté de médecine érigée en centre international de formation en neurochirurgie


    «Cette importante manifestation continentale regroupant 25 pays d’Afrique a été précédée par l’adhésion de la Société algérienne de neurochirurgie à un grand projet initié par la Fédération internationale de neurochirurgie, à savoir la formation de 100 neurochirurgiens africains par an», soutient le président du congrès. L’Algérie a été retenue parmi les pays où la neurochirurgie a connu un développement conséquent.
    «D’ailleurs, durant l’année 2013, 4 étudiants africains ont reçu leur formation en Algérie», a-t-il souligné, et d’ajouter : «Grâce à ce projet, la faculté de médecine sera érigée par la Fédération internationale de neurochirurgie en centre international de formation de neurochirugiens. L’avantage est que les étudiants sont bénéficiaires de bourses d’études.»

    Djamila Kourta -El Watan
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