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Hommage à la passion berbère du couturier Yves Saint Laurent

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  • Hommage à la passion berbère du couturier Yves Saint Laurent

    À travers l'exposition "Femmes berbères du Maroc" transparaît le coup de foudre qu'il a eu pour la culture amazighe en débarquant à Marrakech en 1966.





    Comme une réminiscence de son Algérie natale, le couturier trouvera à Marrakech l'occasion d'un regain pour sa créativité. Car tout l'y enchante, la lumière, les couleurs vives, fauves, les habits et les bijoux traditionnels. Il y séjournera deux fois l'an pour dessiner ses collections et retravaillera ainsi des pièces aussi traditionnelles que le caftan de soie moirée, la djellaba immaculée ou le lourd burnous de laine vierge. Ses collections seront ainsi marquées par un foisonnement de couleurs, ocre, fuchsia, bleu lapis-lazuli, lui qui auparavant dessinait beaucoup en sages teintes sombres : "Cette culture est devenue la mienne, mais je ne me suis pas contenté de l'importer, je l'ai annexée, transformée, adaptée", affirmera-t-il alors.

    La culture berbère était devenue sienne

    C'est à cette passion berbère du créateur français que rend hommage à Paris l'exposition "Femmes berbères du Maroc"* à l'initiative de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Composée à plus de 70 % d'objets et de vêtements collectionnés par le couturier français et Pierre Bergé, cette exposition emprunte également aux fonds du musée du Quai Branly. Poterie, vannerie, bijoux, tapis, tentures, vêtements drapés, tout l'art de la femme berbère est ainsi exposé

    Dans des pièces à la pénombre légère se succèdent, subtilement éclairées, des pièces étonnantes du patrimoine amazigh (berbère). Le plafond scintillant et la musique arabo-andalouse accompagnent discrètement cette exposition qui s'articule en trois volets : d'abord, une partie didactique où sont expliquées, à coup de cartes et de projections, les dimensions géographiques, historiques des Imazighen, terme général servant aux Berbères pour se désigner et qui signifie "les hommes libres". La seconde partie aborde le quotidien de la femme berbère, son savoir-faire artisanal ou artistique au travers des objets de tous les jours, instruments servant à la fabrication de l'huile d'argan, métiers à tisser, poteries, élégantes amphores et paniers tressés. Enfin, la troisième partie porte sur les parures et les costumes.

    Les objets expriment les subtilités de langage de la culture berbère

    À ce stade de l'exposition, des présentations multimédias permettent de s'attarder sur les détails de ces robes d'apparat, festonnées et délicatement drapées. Les bijoux étonneront peut-être parce qu'imposants et lourds. Généralement martelés dans l'argent, incrustés d'émaux vifs, ils portent en eux tout un langage symbolique : fibules triangulaires, lourds serdals frontaux faits de pièces de monnaie cousues sur un bandeau de soie, ou encore les lebbas, colliers faits de longs pendants couvrant la poitrine de la jeune épousée. Tous sont d'une exceptionnelle pureté de lignes, avec leurs dessins géométriques nets.

    Chaque objet fabriqué porte en effet des symboles ésotériques, la société berbère mêlant en effet à ces objets du banal quotidien tout un langage subtil : triangle de fertilité, entrelacs de lignes codifiées sur les tapis, signes distincts d'appartenance à des tribus différentes. Les poteries décorées de figures géométriques et ces figures sont de fait un langage codé jalousement gardé qui appelle aussi à la prospérité et à la protection. Vannerie, poterie, tissage, signes éphémères au henné ou tatouages sont ainsi autant porteurs d'appartenance identitaire qu'artefacts purement artistiques ou esthétiques.

    Et ne vous y trompez pas, un bijou n'est pas simplement un objet d'apparat. Dans leur dimension sociale, les bijoux permettent à la femme berbère d'exposer une partie de sa dot. Dans leur dimension symbolique, ils sont également des emblèmes protecteurs et l'argent dans lequel ils sont systématiquement façonnés est censé rappeler l'éclat de la lune à laquelle la femme est associée.

    L'un après l'autre, ces objets racontent le patrimoine de la civilisation la plus ancienne d'Afrique du Nord, qui s'étendait des côtes atlantiques marocaines à l'Égypte. Un patrimoine séculaire dont les femmes sont encore aujourd'hui les gardiennes vigilantes. Car au fil des différentes conquêtes, ce sont les femmes qui ont assuré la pérennité de la culture, au travers notamment des traditions et de la langue. Cette très belle exposition leur rend ainsi indirectement hommage

    le point fr

  • #2
    Salam Haddou

    pour un couturier comme Yves- Saint- Laurent
    c'est un honneur pour la Femme Berbèreoeilfermé
    certaine de ses créations de Mode
    ont été inspiré par la tradition Amazghir
    les accéssoires ,bijoux et autres
    Merci Haddou pour ce partage
    Dernière modification par fadwasoussya, 12 mai 2014, 13h36.

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