Au-delà de l’aspect technique qu’elle a revêtu et de son caractère institutionnel, la réunion, hier, de la ministre de l’Education, Mme Nouria Benghebrit, avec les cadres de son secteur ainsi que les partenaires sociaux, s’est transformée en un exercice de critique objective, sous le prisme des différentes réformes qu’a connues l’éducation et des tempêtes syndicales qu’elle a traversées ; en somme une invitation à regarder les choses en face et à réagir en conséquence et vite.
Différentes questions ont été débattues, en premier desquelles ce qu’il est advenu de l’éducation nationale, principalement le baccalauréat au vu de l’importance qui est la sienne dans le parcours académique de l’individu. Première vérité assénée, « le baccalauréat a beaucoup perdu de sa valeur académique », regrette Mme Benghebrit, dont l’importance s’est effritée au fi l des ans, la ministre faisant référence à la période « comprise entre 2001 et 2014 », dans une sorte de bilan de ses prédécesseurs auxquels elle a reproché, sans le dire, un passage « désastreux » à la tête de l’éducation nationale. Mais, à ses yeux, 2008 reste un repère « historique », car cette date coïncide avec la mise en place du principe du « seuil », qui a fi ni d’achever ce qui restait de lustre à une épreuve censée ouvrir grandes les portes de l’université. « Le seuil adopté en 2008 était une mesure exceptionnelle, en réponse à une situation exceptionnelle née d’une série de grèves qui ont paralysé le secteur », a affirmé la ministre, laissant clairement entendre que cette mesure aurait dû garder son cachet exceptionnel. D’ailleurs, face aux différents responsables de son secteur et des syndicats de l’éducation, elle s’est engagée à « annuler cette mesure qui a porté atteinte à la valeur et à la crédibilité du baccalauréat durant sept années ». Cependant, elle ne le fera que si les syndicats entendent et respectent son appel à lui laisser le temps et la marge nécessaires pour apporter les ajustements qu’elle souhaite introduire dans sa feuille de route.
APPEL À LA « RESPONSABILITÉ » DES SYNDICATS
« Les syndicats doivent prendre leurs responsabilités et cesser tout mouvement de grève qui pourrait déstabiliser le secteur et créer un déséquilibre » dans la formation des apprenants. Mme Benghebrit a appelé directement les partenaires sociaux « à ne pas s’engager dans des grèves et à se consacrer pleinement à leur devoir vis-à-vis des élèves », afin qu’elle puisse elle-même se consacrer à la réévaluation des différentes réformes conduites dans l’éducation et à redonner aux examens officiels leur véritable importance. Elle ne manque pas de rassurer les syndicats sur sa disponibilité à dialoguer de toute préoccupation que pourrait soulever la corporation éducative. Pour la ministre, même si « le seuil des cours a été déterminé avec la concertation des syndicats du secteur, des associations des parents d’élèves et des inspecteurs des matières », les sujets des examens, principalement ceux du bac, « porteront sur les programmes réellement enseignés », estimant qu’« entre 85 et 95% des programmes d’enseignement ont été exécutés dans les différentes filières et matières pour les classes terminales ». Toutefois, c’est son « plan d’action », maintenant qu’elle a les destinées de l’éducation nationale entre les mains, qui a constitué le sujet phare de cette rencontre. Passé le constat empreint d’amertume quant au système actuel, elle a affirmé que « le système éducatif algérien doit s’engager dans des changements profonds pour accroître son efficacité ». Son premier grand chantier portera essentiellement sur les « programmes scolaires », en évitant de marcher sur les « pas » de ses prédécesseurs, Benbouzid et Baba Ahmed pour ne pas les nommer ! Elle compte bien imposer, dès la prochaine année scolaire, sa propre politique, qui vise la refonte pédagogique, la mise en place d’une approche par compétence de la ressource humaine et une transformation de la gouvernance. « Tout cela a été soumis au gouvernement », avec la précision que son plan d’action a été formulé en « tenant compte des ajustements et des révisions imposés par le terrain et les évolutions de la société ». Parmi les premières dispositions, le lancement d’un numéro vert, le « 10 75 », à l’adresse de tous les acteurs impliqués dans l’éducation de l’enfant, « en vue de faire part de leurs préoccupations, d’être orientés et de recevoir les informations pertinentes dont ils ont besoin ». Le plus important, c’est une « réflexion » avec l’ensemble des partenaires (syndicats, associations des parents d’élèves et pédagogues) sur de nouvelles modalités et perspectives de travail afin de corriger « les distorsions constatées ».
REPORTERS.DZ
Différentes questions ont été débattues, en premier desquelles ce qu’il est advenu de l’éducation nationale, principalement le baccalauréat au vu de l’importance qui est la sienne dans le parcours académique de l’individu. Première vérité assénée, « le baccalauréat a beaucoup perdu de sa valeur académique », regrette Mme Benghebrit, dont l’importance s’est effritée au fi l des ans, la ministre faisant référence à la période « comprise entre 2001 et 2014 », dans une sorte de bilan de ses prédécesseurs auxquels elle a reproché, sans le dire, un passage « désastreux » à la tête de l’éducation nationale. Mais, à ses yeux, 2008 reste un repère « historique », car cette date coïncide avec la mise en place du principe du « seuil », qui a fi ni d’achever ce qui restait de lustre à une épreuve censée ouvrir grandes les portes de l’université. « Le seuil adopté en 2008 était une mesure exceptionnelle, en réponse à une situation exceptionnelle née d’une série de grèves qui ont paralysé le secteur », a affirmé la ministre, laissant clairement entendre que cette mesure aurait dû garder son cachet exceptionnel. D’ailleurs, face aux différents responsables de son secteur et des syndicats de l’éducation, elle s’est engagée à « annuler cette mesure qui a porté atteinte à la valeur et à la crédibilité du baccalauréat durant sept années ». Cependant, elle ne le fera que si les syndicats entendent et respectent son appel à lui laisser le temps et la marge nécessaires pour apporter les ajustements qu’elle souhaite introduire dans sa feuille de route.
APPEL À LA « RESPONSABILITÉ » DES SYNDICATS
« Les syndicats doivent prendre leurs responsabilités et cesser tout mouvement de grève qui pourrait déstabiliser le secteur et créer un déséquilibre » dans la formation des apprenants. Mme Benghebrit a appelé directement les partenaires sociaux « à ne pas s’engager dans des grèves et à se consacrer pleinement à leur devoir vis-à-vis des élèves », afin qu’elle puisse elle-même se consacrer à la réévaluation des différentes réformes conduites dans l’éducation et à redonner aux examens officiels leur véritable importance. Elle ne manque pas de rassurer les syndicats sur sa disponibilité à dialoguer de toute préoccupation que pourrait soulever la corporation éducative. Pour la ministre, même si « le seuil des cours a été déterminé avec la concertation des syndicats du secteur, des associations des parents d’élèves et des inspecteurs des matières », les sujets des examens, principalement ceux du bac, « porteront sur les programmes réellement enseignés », estimant qu’« entre 85 et 95% des programmes d’enseignement ont été exécutés dans les différentes filières et matières pour les classes terminales ». Toutefois, c’est son « plan d’action », maintenant qu’elle a les destinées de l’éducation nationale entre les mains, qui a constitué le sujet phare de cette rencontre. Passé le constat empreint d’amertume quant au système actuel, elle a affirmé que « le système éducatif algérien doit s’engager dans des changements profonds pour accroître son efficacité ». Son premier grand chantier portera essentiellement sur les « programmes scolaires », en évitant de marcher sur les « pas » de ses prédécesseurs, Benbouzid et Baba Ahmed pour ne pas les nommer ! Elle compte bien imposer, dès la prochaine année scolaire, sa propre politique, qui vise la refonte pédagogique, la mise en place d’une approche par compétence de la ressource humaine et une transformation de la gouvernance. « Tout cela a été soumis au gouvernement », avec la précision que son plan d’action a été formulé en « tenant compte des ajustements et des révisions imposés par le terrain et les évolutions de la société ». Parmi les premières dispositions, le lancement d’un numéro vert, le « 10 75 », à l’adresse de tous les acteurs impliqués dans l’éducation de l’enfant, « en vue de faire part de leurs préoccupations, d’être orientés et de recevoir les informations pertinentes dont ils ont besoin ». Le plus important, c’est une « réflexion » avec l’ensemble des partenaires (syndicats, associations des parents d’élèves et pédagogues) sur de nouvelles modalités et perspectives de travail afin de corriger « les distorsions constatées ».
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