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Suite aux dernières intempéries :Tamanrasset se transforme en mare aux canards

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  • Suite aux dernières intempéries :Tamanrasset se transforme en mare aux canards

    Une pluviométrie à peine supérieure à la moyenne habituelle a suffi pour provoquer l’obstruction de presque tous les axes routiers de la ville, transformée en moins de 48 heures en une immense mare aux canards. Les pluies torrentielles qui se sont abattues, de dimanche à lundi, dans la capitale de l’Ahaggar, montrent clairement la vanité des efforts consentis pour le développement d’une ville dépourvue d’infrastructures de base et de plans d’évacuation des eaux pluviales, à l’image des autres villes du Sud exposées aux fortes précipitations saisonnières. Les routes ne sont dotées ni d’avaloirs ni de canaux d’évacuation des eaux. Les torrents charrient tout ce qui se trouve sur leur trajectoire. Le premier bilan dressé par la direction de la Protection civile de la wilaya fait état de 32 interventions et opérations de sauvetage entreprises depuis dimanche à 12h50 après l’alerte des services météorologiques. À l’heure où nous mettons sous presse, “l’opération suit toujours son cours”, affirme le responsable de la communication auprès de la Direction de la Protection civile, le lieutenant El-Hachemi Guendouz, précisant que d’importants moyens humains et matériels ont été déployés. Durant la première journée des intempéries, les éléments de la Protection civile sont intervenus dans 21 maisons et institutions publiques entièrement inondées, entre autres, la direction de Sonelgaz d’Assoro, le tribunal administratif à El- Wiam, le célibatorium de la police à Guetaa El-Oued. En plus, les trombes d’eaux ont fragilisé une dizaine de maisons menaçant ruine aux quartiers de Tahaggart-Ouest et Guetaa El- Oued. Hormis les quelques dégâts matériels relevés, “aucune victime humaine n’a été déplorée”, précise M. Guendouz, non sans signaler que deux véhicules 4x4 emportés par les crues des oueds en furie ont été repêchés, sauvant ainsi les personnes qui se trouvaient à leur bord. La panique s’est installée dans la ville des Imouhagh, qui assistent chaque année à des scénarios similaires dans cette ville touristique. Le problème préoccupe davantage et inquiète les parents soucieux de la vie de leurs mômes écoliers. “Je ne peux pas laisser mes enfants traverser la route dans ces conditions. C’est du suicide. S’il continue encore à pleuvoir, je ne les laisserais par partir à l’école”, nous dit un parent. Avec des routes impraticables et des quartiers isolés, le risque d’enregistrer des dégâts humains, dans cette région fortement exposée aux crues des oueds, est de plus en plus redouté, sachant que nombre de constructions sont érigées aux abords des cours d’eau ou, pis encore, sur leur lit, à l’exemple de Tahaggart, Assoro et Tabarkat où des maisons construites en argile risquent de s’écrouler. Les quantités de pluies qui se sont abattues ont obligé plusieurs familles à rester sur le qui-vive en s’évertuant à dégager, durant presque toute la nuit, les eaux ayant submergé leurs demeures décrépites et fragilisées par le temps. Le pire est que les chutes de pluie ont, en certains endroits, notamment à Sersouf, Tafsit, Adriane, Amechouen et Ankouf, fait déborder les eaux usées qui risquent d’interférer avec le réseau d’alimentation en eau potable via les points de fuites toujours non colmatés.

    Par : RABAH KARECHE
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