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Un peu de cocaïne pour me délier la langue

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  • Un peu de cocaïne pour me délier la langue

    C'est de Sigmund Freud.
    Sans la Cocaine, Freud aurait-il pu etre ce grand chercheur?
    Il est mort à l'age de 83 ans (1856-1939) d'apres de ce qu'on connait sur les effets néfastes de la Cocaine, Freud ne semblait pas avoir été troublé: au contraire, on dirait que ça l'a aidé pour ses recherches, et d'avoir vécu 83 ans..
    Avant de parler du petit livre de Freud << Un peu de cocaine pour me délier la langue>>, un apperçu sur la Cocaine

    Effets et conséquences

    Effets recherchés:
    la cocaïne provoque :
    # une euphorie immédiate
    # un sentiment de puissance intellectuelle et physique (voire sexuelle)
    # une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim.
    # une désinhibition.

    Effets à court et long terme:
    Elle provoque:
    # augmentation (tachycardie) voire troubles du rythme cardiaque (arythmie)
    # augmentation de la pression sanguine (hypertension) et de la respiration.
    # Troubles digestis , crampes, tremblements, spasmes, épilepsie.
    # Accidents cardiaques.
    # Troubles de l'humeur: irritabilité, paranoïa, attaque de panique, dépression.
    # Une augmentation de l'activité psychique : des insomnies, des amnésies, des difficultés de concentration, tics nerveux ...
    Wiki
    Quelques extraits du livre Un peu de Cocaine pour me délier la langue:

    96 pages. - ISBN : 2-914388-76-4

    Résumé:
    Extrait de Brautbriefe; LETTRES DE FREUD A MARTHA, sa fiancée.

    Lundi 18 janvier 1886, onze heures du soir.
    Ma douce petite princesse,
    Hier après dîner, j’ai encore travaillé à mon projet sur l’anatomie jusqu’à arriver au bout de mes forces. Aujourd’hui, ta chère lettre est enfin arrivée et je suis maintenant obligé de t’envoyer cette réponse si parcellaire, sinon tu auras à attendre encore longtemps. Je me suis tellement fatigué à écrire que je ne pouvais plus tenir ma plume. La troisième chose dont je voulais te parler était donc que je suis resté plus d’une heure chez Charcot hier et qu’il m’a encore donné à peu près dix feuillets. Je voulais te décrire à quoi ressemble son intérieur. J’y reviendrai plus tard. De plus, je suis invité chez lui demain soir mardi après dîner, avec Ricchetti. « Il y aura du monde*. » Tu peux à peu près t’imaginer l’appréhension mêlée de curiosité et de satisfaction que j’éprouve. Cravate et gants blancs, même une chemise neuve, le coiffeur pour ce qui me reste de cheveux, etc. Un peu de cocaïne pour me délier la langue. On pourra bien sûr répandre la nouvelle à Hambourg et à Vienne, et même exagérer, par exemple avec la manière dont il m’a embrassé sur le front (à la Liszt, etc.). Tu vois, je ne vais pas mal, et je ne me moque nullement de tes projets.
    Je t’embrasse affectueusement et j’aimerais être ton dentiste, il ne sait certainement pas apprécier cette fonction à sa juste valeur, sinon en te faisant payer le prix fort.

    Ton Sigmund


    Paris, le 20 janvier 1886
    Ma chère petite femme,
    ... Hier soir à minuit, je voulais encore t’écrire, mais je n’ai pu trouver les allumettes et j’ai dû enlever mon beau costume et aller me coucher au clair de lune. Commençons donc par le commencement.
    Samedi, Charcot s’est adressé d’abord à Ricchetti pour l’inviter à déjeuner chez lui mardi avant son départ. Celui-ci a refusé, très intimidé, et a finalement accepté une invitation pour la soirée après dîner. Il s’est ensuite adressé à moi en répétant la même invitation et je me suis incliné avec un profond bonheur. Il a ensuite fixé à dimanche une heure trente notre rendez-vous concernant les pourparlers sur la traduction. Je t’ai déjà raconté que j’avais été chez lui et qu’il m’avait donné dix feuillets pour commencer. Je veux seulement ajouter à quoi ressemble son bureau. Il est aussi grand que notre futur appartement, une pièce digne du château féerique dans lequel il vit. Il est divisé en deux parties, la plus vaste étant consacrée à la science, la plus petite au confort. Elles sont séparées par deux légères saillies dans le mur. En franchissant le seuil, on aperçoit d’abord le jardin à travers une grande fenêtre à trois battants dont les vitres alternent avec des vitraux. Le long des deux murs latéraux, dans la partie la plus vaste, se dresse l’immense bibliothèque qui occupe deux étages. Pour accéder au deuxième étage, il faut emprunter des escaliers situés de chaque côté. Du côté gauche de la porte, une table immensément longue, recouverte de journaux et de livres pêle-mêle. Devant la grande fenêtre, sur des tables plus petites, des dossiers. Non loin de la porte à droite se trouve une fenêtre plus petite, également en vitraux multicolores, et devant le bureau de Charcot, tout plat, recouvert de livres et de manuscrits, son fauteuil et une foule d’autres sièges. Dans le fond, une cheminée, une table et des vitrines remplies d’antiquités d’origine hindoue, chinoise. Les murs sont couverts de tapisseries et de tableaux. Là où on en voit une partie, ils sont enduits d’un rouge pompéien. Ce que j’ai brièvement aperçu des autres pièces dimanche renfermait la même profusion de tableaux, de tapisseries, de tapis et de curiosités, en un mot, un musée.
    Après que Charcot nous eut rappelé notre engagement mardi matin, nous eûmes fort à faire tout l’après-midi avec nos préparatifs. Ricchetti, qui arborait des vêtements incroyablement élimés, s’était laissé convaincre par sa femme d’acheter un pantalon et un chapeau neufs. Son tailleur lui avait probablement dit que l’habit n’était pas indispensable pour se rendre à une réception, il était donc le seul en redingote, sans habit. Ma propre tenue était impeccable, sauf que j’avais remplacé ma malheureuse cravate blanche à système par l’une de mes belles cravates noires de Hambourg qui se boutonnent. J’étrennais mon habit, je m’étais acheté une chemise neuve, une paire de gants blancs, ceux que j’ai fait nettoyer ayant perdu de leur lustre, je m’étais fait couper les cheveux et tailler la barbe qui avait repoussé à la française, en tout, j’avais dépensé quatorze francs pour cette soirée. Mais au moins, j’étais très beau et je me faisais à moi-même la meilleure impression. Nous avons pris une voiture (en partageant les frais). Lui terriblement nerveux, moi tout à fait serein grâce à une petite dose de cocaïne, bien que son succès à lui soit assuré, et que j’aie pour ma part toutes les raisons de craindre le ridicule. Nous étions les premiers invités et dûmes attendre que ces éminences sortent de table. Nous examinâmes pendant ce temps les magnifiques salons. C’est alors qu’ils arrivèrent et que nous fûmes au supplice. M. et Mme Charcot, Mlle Jeanne Charcot, M. Léon Charcot, un jeune M. Daudet, fils d’Alphonse Daudet, le professeur Brouardel, médecin légiste, au visage énergique et intelligent, M. Strauss, assistant de Pasteur et connu pour ses travaux sur le choléra, le professeur Lépine de Lyon, l’un des cliniciens français les plus éminents, un petit homme malingre, M. Gilles de la Tourette, ancien assistant de Charcot, maintenant de Brouardel, un vrai méridional, un professeur Brocke, membre de l’Institut, mathématicien et astronome qui s’est immédiatement mis à parler allemand et qui se révéla être norvégien, plus tard le frère de Charcot, un monsieur qui ressemblait au professeur Vulpian, mais ce n’était pas lui, et quelques autres dont je n’ai pas appris le nom, ainsi qu’un peintre italien, Toffano. Et maintenant, tu es curieuse de savoir comment je me suis comporté dans cette assemblée distinguée ? Tout à fait convenablement. J’entrepris Lépine dont je connaissais les travaux, j’eus de longs entretiens avec lui, puis avec Strauss et Gilles de la Tourette, j’acceptai ensuite une tasse de café de Mme Charcot, bus plus tard de la bière, fumai comme une cheminée et je me suis senti très à mon aise, sans qu’il ne m’arrive aucun malheur. Mais il était normal de se sentir à son aise, les conversations n’avaient rien de contraint, et on s’occupait beaucoup de nous qui étions des étrangers. Lépine m’encouragea à venir aussi à Lyon, ce que je ferais vraiment volontiers, j’ai dû beaucoup parler des milieux médicaux de Vienne et je me suis même trouvé une fois au centre de l’attention. Ricchetti avait en effet fait la cour à Mlle et à Mme et elles sont accourues ravies, annonçant « qu’il parle toutes les langues* ». « Et vous, Monsieur* ? » a alors demandé Mme Charcot. J’ai répondu : « Allemand, anglais, un peu espagnol et très mal le français. » Elle trouva que c’était assez et Charcot dit : « Il est trop modeste, il ne lui manque que d’habituer l’oreille*. » J’ai alors confirmé que je ne comprends souvent qu’au bout d’une demi-minute ce que j’ai entendu et j’ai comparé cela à un symptôme pathologique du tabès, remarque qui a eu du succès.
    Voilà quelles ont été mes performances (ou plutôt celles de la cocaïne) et j’en suis très satisfait. J’ai aussi obtenu la permission d’aller écouter le cours du professeur Brouardel à la morgue, ce que j’ai déjà fait aujourd’hui. Le cours était très bien, mais le sujet peu fait pour des nerfs délicats, et on en parle dans tous les journaux parisiens comme de la dernière histoire à faire frémir.
    Tu t’intéresseras peut-être autant à la personne de Mme et Mlle Charcot qu’à mes performances. Madame est petite, ronde, vive, des cheveux poudrés de blanc, aimable, d’une apparence peu distinguée. C’est elle qui est fortunée, son père passe pour posséder d’innombrables millions, Charcot était un pauvre bougre. Mlle Jeanne Charcot est très différente, petite également, un peu forte et d’une ressemblance parfaitement ridicule avec son génial père, ce qui la rend tellement intéressante qu’on ne se demande pas si elle est jolie. Elle a environ vingt ans, est très naturelle et très sociable. Je lui ai à peine adressé la parole, du fait que je suis resté avec les messieurs plus âgés, mais R. s’est beaucoup entretenu avec elle. On dit qu’elle comprend l’anglais et l’allemand. Imagine-toi que je ne sois pas déjà amoureux et que je sois un vrai aventurier ; je serais fortement tenté de céder à la tentation, car il n’y a pas plus dangereux qu’une jeune fille qui porte les traits d’un homme qu’on admire. On se moquerait de moi, on me jetterait dehors et j’aurais fait l’expérience d’une belle aventure de plus. C’est quand même mieux comme ça...
    D’ailleurs, je suis curieux de savoir si cette invitation est la dernière. Je crois que oui, car je la dois d’une certaine façon à Ricchetti.
    (...)
    Tendre baiser
    Ton Sigmund

  • #2
    je crois qu'il vaut mieux éviter la cocaïne quand même...
    pas bien la cocaïne

    Dernière modification par Absente, 21 octobre 2006, 08h40.

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    • #3
      Mais noon Danielle, la drogue nous a fait connaître des génies comme Poe, Beaudelaire, Kurt Cobain. C'est à consommer avec modération.

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      • #4
        la drogue n'est utile que pour les trafiquants !

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        • #5
          un sentiment de puissance intellectuelle et physique (voire sexuelle)
          ah freud et son " tout est sexuel " !


          néanmoins :

          À fortes doses la cocaïne après la période euphorisante du flash provoque :

          de l' Hyperthermie
          l'augmententation du pouls et de la pression sanguine
          la diminution de l' appétit et de la sentation de fatigue
          l'augmentation de la nervosité et de l'anxiété
          Insomnie

          La cocaïne inhalée peut causer des dommages (inflammations et perforations) à la paroi nasale ou de l'irritation nasale.

          À long terme, les utilisateurs se plaignent souvent d'une réduction de la performance sexuelle ou de la libido. Chez la femme, peuvent être observé irrégularité menstruelle ou disparition des règles.

          Certains utilisateurs présentent une augmentation des risques convulsifs.

          On observe souvent l'apparition de comportements de méfiance, de paranoïa.
          La cocaïne pourrait, via des mécanismes impliquant certains neurotransmetteurs, provoquer une fragilité plus grande des utilisateurs chroniques à la dépression .



          il est quand même mort d'un cancer à la machoire !

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          • #6
            d'ailleurs, ces gens, auraient peut-être quand même eu du génie...même sans la cocaïne

            bof, chacun fait ce qu'il veut mais moi je dis : rien ne vaut un bon verre de Gewurtz

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