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Le renouveau de l'Union du Maghreb passe par la sécurité

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  • Le renouveau de l'Union du Maghreb passe par la sécurité

    Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) joignent leurs efforts pour faire face aux défis sécuritaires communs.

    "Pour lutter contre le fléau de l'extrémisme, cette approche devrait prendre en compte les volets sécuritaires, religieux, éducatifs et économiques", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar à ses confrères le 9 mai à Rabat.

    S'exprimant lors de la 32ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe, Mezouar a déploré la perte des ressources économiques, naturelles et humaines par suite du "gel des structures de l'Union"

    Mezouar a souhaité que se tienne aussi rapidement que possible une session spéciale du Conseil des ministres de la Justice du Maghreb afin de parachever l'élaboration d'une stratégie sécuritaire régionale.

    Son homologue libyen Mohamed Ahmed Abdelaziz a reconnu que l'absence d'intégration maghrébine avait facilité le terrorisme, le crime transfrontalier et le commerce illicite entre les pays de l'UMA.

    "Les changements profonds que connaît le Maghreb constituent une lueur d'espoir, malgré les défis sécuritaires et politiques auxquels il est confronté", a-t-il déclaré.

    Abdelhamid Senoussi Briksi, secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, a déclaré que l'UMA doit "actualiser ses textes juridiques et organisationnels pour être à jour des développements en cours dans la région et ses environs".

    La Banque du Maghreb pour l'investissement et le commerce extérieur devrait aider à financer les projets d'intégration économique régionale, a-t-il ajouté.

    "Cette situation nécessite la conjugaison des efforts en vue de réaliser les aspirations des peuples maghrébins au progrès", a souligné pour sa part le ministre mauritanien des Affaires étrangères Ahmed Ould Teguedi.

    Pour répondre à ces défis et à d'autres enjeux du développement, le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi a estimé qu'il était temps de donner un nouvel élan à l'UMA.

    "Il est impératif de relancer et de réformer les mécanismes de l'action maghrébine", a-t-il souligné.

    Durant son allocution, le secrétaire général de l'UMA Habib Ben Yahia est revenu sur la nécessité de mettre les forces en commun pour une "coopération horizontale", de manière à faire entendre la voix des Etats membres auprès des partenaires internationaux.

    Les ministres des Affaires étrangères du Maghreb ont raison de souligner l'importance de maintenir le dialogue entre les pays de l'UMA, estime Jalil Zahri, spécialiste des relations internationales.

    "La région de l'Afrique du Nord et l'espace sahélo-saharien vivent sous l'effet d'un certain nombre de changements notoires, marqués principalement par des défis d'ordre sécuritaire, politique et économique", a-t-il expliqué à Magharebia, ajoutant : "Cela nécessite d'intensifier les consultations et les échanges."

    Lorsqu'il s'agit de répondre aux défis sécuritaires et du développement, aucun pays ne peut agir seul, a déclaré Moussa El Mouritani, journaliste spécialiste des mouvements islamistes.

    "L'UMA reste la voie la plus efficace pour résoudre les problématiques liées notamment au chômage et aux menaces sécuritaires transfrontalières", a-t-il déclaré.

    La déclaration finale des ministres appelle à sortir l'UMA de son impasse actuelle, afin de concrétiser les aspirations des peuples et faire face aux enjeux géopolitiques, économiques et sécuritaires.

    Le conseil a également appelé à lancer un travail urgent sur la stratégie sécuritaire du Maghreb afin de lutter contre les mouvements extrémistes.


    Magharebia
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