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Antarctique : les manchots aussi contractent la grippe

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  • Antarctique : les manchots aussi contractent la grippe

    Le coupable ? Un virus influenza nommé H11N2, identifié après un séquençage complet et de nombreuses analyses moléculaires. De précédentes études avaient déjà mis en évidence la présence d’anticorps anti-grippaux dans le sang de ces animaux polaires, mais le micro-organisme responsable n’avait encore jamais été isolé. Le virus ne les rendrait cependant pas malades.

    C’est désormais chose faite. Dirigée par Aeron Hurt, scientifique à l’Influenza Collaborating Centre de l’OMS à Melbourne (Australie), l’équipe de recherche a collecté des échantillons de sang sur 300 manchots Adélie localisés dans les zones d’Admiralty Bay et de Rada Covadonga, sur la péninsule Antarctique. Huit d’entre eux ont été testés positifs à la grippe aviaire, et les virus appartiennent tous à la même souche : H11N2.

    Une souche encore jamais référencée

    Quatre exemplaires du virus ont été mis en culture et analysés, menant à une conclusion unanime : cette souche n’a encore jamais été référencée et ne ressemble à aucun autre virus présent sur les bases de données. En effet, on distingue généralement deux lignées principales parmi les souches de grippe aviaire : les nord-américaines et les eurasiennes, ce qui laisse très peu d’informations sur les conditions de transmission dans l’hémisphère Sud.

    Les chercheurs affirment toutefois que l’un des segments du gène viral serait similaire à un autre type de virus influenza, le H3N8, affectant principalement les chevaux. Selon les estimations des chercheurs, H11N2 aurait pu évoluer seul pour une durée comprise entre 49 et 80 ans, et serait en constante mutation.

    Pour Hurt et son équipe, ce sont les oiseaux migrateurs tels que les skuas (un genre particulier de labbes) et les pétrels qui pourraient être les responsables de cette transmission aux manchots d’Antarctique.

    Heureusement non-mortel, H11N2 semble de plus être non-transmissible aux mammifères : les tentatives de contamination de furets - animal couramment utilisé dans les recherches sur la grippe - ont toutes échoué. Beaucoup de ces réponses restent cependant encore à l’état d’hypothèses. Ces interrogations nous rappellent que les zones polaires nous réservent encore bien des surprises.



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