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Les eaux en bouteille ont-elles des vertus ?

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  • Les eaux en bouteille ont-elles des vertus ?

    Certaines eaux conditionnées sont reconnues pour leur effet bénéfique sur la santé, d'autres non. Apprendre à les distinguer et varier les apports est indispensable.

    En France, il existe 77 "eaux minérales naturelles", 72 "eaux de sources" et 4 eaux "rendues potables par traitements".


    Une nature verdoyante d'où jaillit une source que l'on devine d'une pureté originelle... Le marketing entourant l’eau en bouteille, dite conditionnée, cherche à accréditer l’idée qu’elle prend soin du corps, notamment grâce aux divers minéraux arrachés au sous-sol rocheux qu’elle a traversé.

    Sensibles à ces arguments, beaucoup de Français se détournent d’une eau du robinet qui ne tient pas toujours ses promesses, comme le rappelait fin février l’association UFC-Que Choisir : 1,48 million de foyers reçoivent encore une eau non conforme, dans la majorité des cas trop chargée en pesticides et en nitrates issus de l’agriculture. Mais le choix onéreux de la bouteille est-il justifié ?

    En France, la réglementation est stricte, garantissant des eaux de source et minérales conformes aux normes de qualité sans traitement. Depuis janvier 2011, ces critères ont même été renforcés pour les eaux minérales naturelles, la teneur autorisée en polluants organiques ayant été divisée par trois. Mais encore faut-il bien les choisir et varier ses apports.
    Elles proviennent de sources très variables...

    En France, il existe 77 "eaux minérales naturelles", 72 "eaux de sources" et 4 eaux "rendues potables par traitements". Les eaux minérales naturelles et de source sont issues de sources souterraines, non traitées, naturellement potables. Les premières possèdent des minéraux et oligoéléments qui leur confère des effets bénéfiques pour la santé reconnus par l’Académie nationale de médecine. Aucune teneur minimale n’est nécessaire, mais celle-ci doit être stable.

    Les eaux de source peuvent avoir une provenance multiple, leur composition minérale variant en conséquence. Enfin l’eau rendue potable par traitements est d’origine souterraine ou superficielle (lac, rivière…). Elle est peu diffusée en France.

    Les eaux de source et minérales doivent être issues de nappes souterraines non polluées, profondes ou protégées des rejets dus aux activités humaines. C’est la profondeur de ces aquifères, la nature géologique des sols et la lenteur de la filtration de l’eau par ces derniers qui sont gages de qualité.
    ... mais pas totalement exemptes de contaminants

    Près de la moitié des 500 nappes d’eaux souterraines de France ne répond pas aux normes de consommation humaine mais seule une centaine est exploitée. Les agences régionales de santé (ARS) effectuent chaque année des contrôles sur plus de 70 paramètres, du captage à la mise en bouteille.

    En 2013, 2,9 % des 3832 prélèvements se sont révélés non conformes. La majorité des infractions concerne les eaux rendues potables par traitements (34 %), en raison d’une mauvaise maîtrise de l’ozonation, loin devant les eaux minérales naturelles (3,7 %) et de source (1,6 %). En cause : la présence de germes anaérobies (microorganismes, bactéries, champignons) n’exerçant pas d’effets directs sur la santé.

    Des seuils pour limiter les nitrates


    L’eau minérale ne doit pas contenir plus de 50 milligrammes par litre de nitrates (10 mg/l pour les nourrissons). Au contact d’une forte concentration de bactéries, les nitrates se transforment en nitrites susceptibles de provoquer une cyanose chez le nourrisson. La bonne qualité bactériologique des eaux écarte ce risque. Quant à l’effet cancérogène imputé à leur transformation dans l’organisme en nitrosamines, il n’a jamais été démontré chez l’homme.

    Un apport en calcium et en sels minéraux

    Les eaux minérales naturelles sont classées selon leurs ions majoritaires (carbonates, calcium, sodium…), leurs compositions compositions chimiques variant en fonction des roches traversées et de leur durée de séjour sous terre. Ainsi les eaux calciques (calcium > 150 mg/l : Salvetat, Hépar) sont intéressantes pour les végétaliens, les femmes enceintes, les adolescents ou les personnes âgées.

    Chez les sportifs, les eaux sodées (> 200 mg/l de sodium : Vichy Célestins, Quézac) permettent de compenser les pertes dues à la sueur, tandis que les eaux bicarbonatées (bicarbonate > 600 mg/l : Saint-Yorre, Badoit) sont utiles en récupération. Elles diminuent l’acidification du sang provoquée par la production d’acide lactique durant l’effort. Enfin les eaux magnésiennes (magnésium > 50 mg/l : Courmayeur, Contrex) permettent de lutter contre la fatigue musculaire, un déficit en magnésium pouvant être à l’origine de crampes.

    Elles ne conviennent pas à tout le monde

    La consommation exclusive et prolongée d’eau minérale peut parfois entraîner des troubles en raison d’une trop forte minéralisation. Ainsi l’eau sodée majore le risque d’hypertension artérielle. Attention aux eaux riches en fluor dont l’excès favorise la fluorose dentaire et exceptionnellement la déminéralisation osseuse.

    Les apports ne doivent pas dépasser 0,05 mg/kg de masse corporelle chez l’enfant pour éviter la fluorose, sachant que certains dentifrices, certains sels de table ou médicaments en contiennent. Enfin, pour les nourrissons, privilégier des eaux peu minéralisées (< 500 mg/l) afin d’éviter une fatigue des reins.



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