Pékin et Hanoï se disputent les ressources pétrolières de la mer de Chine méridionale.
La température monte dans les eaux troublées de mer de Chine méridionale. Le régime communiste vietnamien n'a rien fait pour empêcher, ce week-end, les manifestations de colère devant l'ambassade de Chine à Hanoï. Habituellement, les autorités répriment ces rassemblements contre le «pays frère»… Notamment parce qu'ils sont menés par ceux qui réclament aussi la démocratie et le respect des libertés. Mais le grand voisin est jugé de plus en plus envahissant et la presse officielle a salué, pour la première fois, l'indignation de la rue face à Pékin se faisant l'écho de la voix du gouvernement.
Un millier de personnes ont manifesté, dimanche, devant l'ambassade de Chine à Hanoï pour dénoncer le déploiement par Pékin d'une plate-forme de forage dans des eaux contestées en mer de Chine méridionale. D'autres rassemblements ont eu lieu à Ho Chi Minh-Ville et à Da Nang. Vétérans de guerre, étudiants, anonymes ont brandi des banderoles: «Chine, ne vole pas notre pétrole» ou «Le silence est lâche», critiquant la gestion du litige par Hanoï et entonnant des chants patriotiques dans un parc situé en face de l'ambassade. «Nous sommes furieux contre la Chine», affirme l'avocat Nguyen Xuan Hien. Et d'ajouter à l'adresse de Pékin: «Réveillez-vous, l'impérialisme c'est tellement XIXe siècle!»
Disputes territoriales
Les tensions ont augmenté la semaine passée, après que Pékin eut redéployé une plate-forme pétrolière en eau profonde dans une zone également revendiquée par Hanoï. Plusieurs incidents ont mis aux prises des navires vietnamiens et chinois depuis, les deux pays communistes s'en renvoyant la responsabilité. Le Vietnam a dépêché une flottille, qui n'a pas réussi à briser le cordon établi avec plus de 50 navires chinois pour protéger les installations. Les gardes-côtes vietnamiens ont diffusé des vidéos montrant des bateaux chinois tamponnant des embarcations vietnamiennes et tirant avec des canons à eau. Hanoï et Pékin se disputent notamment les archipels des Paracels, théâtre de la dernière dispute, et des Spratleys.
Redoutant une escalade incontrôlable, les dirigeants des pays du Sud-Est asiatique réunis pour un sommet de l'Asean ont fait part, lundi, de leur «grande préoccupation» à propos des disputes territoriales en mer de Chine méridionale. Lors d'un autre incident survenu la semaine dernière, la police philippine a arraisonné un bateau battant pavillon chinois et arrêté ses 11 membres d'équipage dans les Spratleys, un archipel situé le long d'autoroutes maritimes en mer de Chine méridionale et dont les fonds recèleraient d'importantes quantités d'hydrocarbures. Les pêcheurs chinois sont accusés d'avoir braconné des tortues protégées. La Chine et les Philippines se disputent la souveraineté de ces îles. De plus en plus vindicative dans ses revendications territoriales, la République populaire est aussi opposée à Brunei, à la Malaisie et Taïwan à propos de la propriété de plusieurs îles. Pékin est également en froid avec Tokyo concernant des îlots en mer de Chine orientale.
le figaro
La température monte dans les eaux troublées de mer de Chine méridionale. Le régime communiste vietnamien n'a rien fait pour empêcher, ce week-end, les manifestations de colère devant l'ambassade de Chine à Hanoï. Habituellement, les autorités répriment ces rassemblements contre le «pays frère»… Notamment parce qu'ils sont menés par ceux qui réclament aussi la démocratie et le respect des libertés. Mais le grand voisin est jugé de plus en plus envahissant et la presse officielle a salué, pour la première fois, l'indignation de la rue face à Pékin se faisant l'écho de la voix du gouvernement.
Un millier de personnes ont manifesté, dimanche, devant l'ambassade de Chine à Hanoï pour dénoncer le déploiement par Pékin d'une plate-forme de forage dans des eaux contestées en mer de Chine méridionale. D'autres rassemblements ont eu lieu à Ho Chi Minh-Ville et à Da Nang. Vétérans de guerre, étudiants, anonymes ont brandi des banderoles: «Chine, ne vole pas notre pétrole» ou «Le silence est lâche», critiquant la gestion du litige par Hanoï et entonnant des chants patriotiques dans un parc situé en face de l'ambassade. «Nous sommes furieux contre la Chine», affirme l'avocat Nguyen Xuan Hien. Et d'ajouter à l'adresse de Pékin: «Réveillez-vous, l'impérialisme c'est tellement XIXe siècle!»
Disputes territoriales
Les tensions ont augmenté la semaine passée, après que Pékin eut redéployé une plate-forme pétrolière en eau profonde dans une zone également revendiquée par Hanoï. Plusieurs incidents ont mis aux prises des navires vietnamiens et chinois depuis, les deux pays communistes s'en renvoyant la responsabilité. Le Vietnam a dépêché une flottille, qui n'a pas réussi à briser le cordon établi avec plus de 50 navires chinois pour protéger les installations. Les gardes-côtes vietnamiens ont diffusé des vidéos montrant des bateaux chinois tamponnant des embarcations vietnamiennes et tirant avec des canons à eau. Hanoï et Pékin se disputent notamment les archipels des Paracels, théâtre de la dernière dispute, et des Spratleys.
Redoutant une escalade incontrôlable, les dirigeants des pays du Sud-Est asiatique réunis pour un sommet de l'Asean ont fait part, lundi, de leur «grande préoccupation» à propos des disputes territoriales en mer de Chine méridionale. Lors d'un autre incident survenu la semaine dernière, la police philippine a arraisonné un bateau battant pavillon chinois et arrêté ses 11 membres d'équipage dans les Spratleys, un archipel situé le long d'autoroutes maritimes en mer de Chine méridionale et dont les fonds recèleraient d'importantes quantités d'hydrocarbures. Les pêcheurs chinois sont accusés d'avoir braconné des tortues protégées. La Chine et les Philippines se disputent la souveraineté de ces îles. De plus en plus vindicative dans ses revendications territoriales, la République populaire est aussi opposée à Brunei, à la Malaisie et Taïwan à propos de la propriété de plusieurs îles. Pékin est également en froid avec Tokyo concernant des îlots en mer de Chine orientale.
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