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Plus de moyens logistiques pour l’intervention aux frontières

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    Mort des migrants nigériens près d’In Guezzam (Tamanrasset)

    La tragédie survenue samedi dernier, non loin de la frontière algérienne avec le Niger, a fait réagir nombre d’organisations humanitaires, sauf les autorités locales qui observent, comme à l’accoutumée, l’omerta sur ce dossier tabou.

    Aucune information ne nous a été donnée, jusqu’à hier soir, sur les résultats de l’opération de recherche menées depuis la semaine dernière pour retrouver le reste des migrants portés disparus dans le désert et dont le nombre s’élève à 33 personnes, des femmes, des enfants et des hommes, selon le représentant du gouvernement de Niamey à Arlit, dans le nord du Niger, Alat Mougaskia, cité par la presse. A la wilaya de Tamanrasset, c’est le black-out total autour de cette affaire. Le wali, trop occupé pour nous accorder une interview de quelques minutes, «n’a pas d’information sur ce sujet», a indiqué le chargé de la communication auprès de la wilaya.

    Or, au consulat du Niger à Tamanrasset on affirme que «plusieurs cadavres ont été effectivement retrouvés», sans préciser leur nombre pour «éviter la polémique des chiffres», indique une source sécuritaire. L’urgence est de savoir quelles sont les mesures prises immédiatement en faveur de cette frange vulnérable. A cette question, le président du Croissant-Rouge de la wilaya, Moulay Cheikh, a fait savoir qu’une nouvelle stratégie de prise en charge a été adoptée avant-hier en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à l’issue d’une réunion qui s’est tenue au siège du CRA de Tamanrasset.

    Les deux organisations ont convenu de mettre en place des moyens logistiques afin d’intervenir aux frontières fortement exposées au phénomène de l’immigration clandestine à cause de la crise et l’instabilité sécuritaire prévalant dans les pays du Sahel. Une raison pour laquelle le Croissant-Rouge algérien «accorde une priorité aux régions du Sud et plus particulièrement les localités frontalières», souligne M. Moulay. A l’appel du CRA, les coordinateurs des wilayas du Sud sont invités, aujourd’hui, à une réunion extraordinaire afin de se relayer sur ce phénomène et mettre l’accent sur les difficultés rencontrées sur le terrain, ainsi que les besoins émis par les comités locaux en matériel et en formation susceptible de perfectionner davantage le travail des volontaires.

    Condamnant la pratique inhumaine des passeurs, une source sécuritaire témoigne : «Une fois, j’ai eu affaire à un passeur pratiquant cette activité fort lucrative. Il avait raclé le fond des poches de la trentaine de pauvres hères, véritables fantômes en haillons qu’il transportait dans une Toyota camionnette brinquebalante où ils étaient entassés comme des sardines. C’était un natif de Tamanrasset. Il avait ceci de particulier : il paraissait insensible à la détresse des migrants. C’était en 2000 et je vois que cela continue, car il n’y a toujours pas de sanction à la hauteur de ces crimes.»

    Ravah Ighil-El Watan
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