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Khalid ibn Al-Walid : Le chevalier et le fourbe des Arabes « le sabre d’Allah »

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  • Khalid ibn Al-Walid : Le chevalier et le fourbe des Arabes « le sabre d’Allah »



    Son nom et sa généalogie

    Khalid Ibn AI-Walid Ibn AI-Mughira AI-Makhzumi, surnommé Abu Sulayman, est né à la Mecque vingt cinq ans avant l'Hégire. Il était issu du clan des Banu Makhzum, un des clans les plus influents de la Mecque avec les Banu Hashim et les Banu Umayya. Comme la plupart de ses concitoyens, Khalid avait commencé par combattre l'islam avant de se convertir. C'était lui d'ailleurs qui fut à l'origine de la défaite des musulmans à Uhud. Cavalier émérite, stratège hors pair, il pouvait, à lui seul, faire la différence au cours d'une bataille. En plus de cela, notre homme était d'une intelligence extraordinaire. Certes, il avait combattu les musulmans à Uhud et à la bataille d'Al¬Khandaq, mais il semble que ce soit plus par devoir et solidarité envers ses concitoyens que par haine et opposition doctrinale vis-à-vis de l'islam.
    On ne lui connaissait pas d'opposition systématique à l'islam de même qu'un fanatisme virulent pour le paganisme de Quraysh.
    C'est pourquoi, lorsque la lumière de l'islam parvint à son cœur, elle y trouva des prédispositions favorables et s'y établit facilement.
    Avant sa conversion
    Khalid qui n'avait guère plus de 17 ans à la naissance de l'islam, manifestait un grand intérêt pour l'art de la guerre, y compris pour les chevaux et le tir, dans lequel il gagna bientôt une grande réputation. Il mène des combats contre les musulmans et sa charge dans la bataille d’Uhud contre les musulmans par derrière fut repoussée après de durs combats.
    Sa conversion
    Khalid Ibn Walid embrassa l'Islam en l'an 8 de l'hégire avec 'Amr Ibn Al 'Âs et 'Othman ibn Talha.
    Une fois rendus tous trois chez le Prophète (), Khalid et 'Othman lui prêtèrent serment de fidélité, tandis que 'Amr s'en abstint. Le Prophète lui demanda alors : "Qu'est-ce que tu attends, 'Amr?!". Et celui-ci de répondre : "Est-ce qu'en vous prêtant ce serment, Allah me pardonnera tous mes péchés antérieurs?".
    - "Ne sais-tu pas que l'adhésion à l'islam et l'Hégire entrainent l’absolution de tout ce qui a été commis avant. ", répliqua le Prophète à qui 'Amr prêta aussitôt serment.
    Ses combats dans la voie d'Allah
    Khalid, le chevalier Quraysh et le fourbe des Arabes dans les batailles tourna le dos aux divinités de ses pères. Durant l'expédition de Mouta, Khalid était un simple soldat, lorsque les Chefs Musulmans furent tués l’un après l’autre, il prit l’initiative de commander l'armée musulmane. Les victimes parmi les Musulmans étaient nombreuses et leur puissance affaiblie, les Byzantins étaient proche de l'écrasante victoire. "L'épée de Allah" s'avança pour scruter le vaste champ de bataille avec des yeux de faucon et une initiation éclatante, il divisa l'armée en groupes pendant que la bataille faisait rage en ayant donné au préalable les consignes à suivre. L'armée musulmane put ouvrir une brèche au sein de l'ennemi et s'y faufiler. L'armée musulmane put sortir saine et sauve grâce au génie de cet homme.
    Il fut choisi pour mener l'aile droite de l'armée musulmane lors de la conquête de la Mecque. Lorsqu'il entra dans la cité bénie, il baissa la tête en reconnaissance à Allah qui l'avait guidé vers l'Islam. Khalid resta présent aux côtés du Messager d’Allah () mettant son génie au service de la religion qui en a cru en lui vouant toute sa vie.
    Après la mort du Messager d’Allah () des troubles éclatèrent dans diverses tribus sous le califat d'Abou Bakr (Radhya Allahou Anhou).Khalid était au commande des armées musulmanes pour rétablir l'ordre et combattre si cela s'avérait nécessaire Il usa de sa ruse de fins stratèges et réussit à remettre de l'ordre dans les tribus révoltées. Il combattit avec fougue et ardeur l'armée de Moussaïlama le Menteur.
    Mais les Musulmans avaient à faire face à deux armées puissantes : les Byzantins et les Perses. Il commanda l'armée musulmane à la bataille de Yarmouk face à 240 000 Byzantins, il géra avec intelligence la bataille. Les Byzantins accoururent dans des colonnes pareilles à des montagnes et rencontrèrent de la part des musulmans ce qu'ils n'attendaient pas. Les Musulmans présentèrent des scènes éblouissantes de leur sacrifice et de leur résistance.
    Khalid Ibn Al Walid était fidèle et sincère, il lui était égal d'être un commandant ou un simple soldat. Le commandement est comme le métier de soldat, tous les deux sont un moyen par lequel on accomplit son devoir envers Allah. Il était un homme de guerre depuis son berceau jusqu'à sa tombe car son environnement, sa croissance, son éducation et même toute sa vie, avant et après l'Islam, était la formation d'un chevalier téméraire et aventurier. Khalid possédait une force extraordinaire et il avait une envie ardente pour détruire son ancien monde entièrement, tel fut le cas lorsqu'il s'acharna lors de la conquête de la Mecque à détruire les idoles.
    Le Califat était passé entre temps dans les mains d’Omar (Radhya Allahou Anhou) qui dit de lui "Les femmes ne pourront jamais enfanter un homme comme Khalid". Le héros glorieux avait rendez vous avec la mort et sa dernière demeure. N'était il pas venu le temps pour lui de se reposer ? Lui qui fut décrit par ses amis comme étant "Celui qui ne dort pas et ne laisse personne dormir".
    Sa mort
    D'après les célèbres historiens Tabari et Ibn 'Asakir, Khalid Ibn Walid, le sabre d'Allah, mourut à Homs en 21 de l'hégire (644).
    Le drame de sa vie fut qu'un héros meurt dans son lit. A l’instant de sa mort, il confia le secret qu’il convoitait tant depuis qu’il avait embrassé l’islam. Durant sa vie de militant de la cause musulmane, il désira ardemment être tué en combattant sur le chemin d’Allah: "J'ai assisté à tant combats, avait-il dit, et il n'y a pas une place dans mon corps qui n'ait reçue un coup d'épée ou de lance ou d'une flèche, et me voilà mourir sur mon lit malgré moi comme meurt le chameau. Que périsse les froussards !» En attendant sa mort avec résignation, il dicta son testament, dans lequel il léguait son cheval et ses armes à `Omar, ses principaux biens. Il n’était pas intéressé par les choses de la vie mondaine. Son seul but consistait toujours à mourir en martyr ou à remporter la victoire sur les ennemis de l’Islam. Grâce à lui, les musulmans avaient mis fin aux mouvements de renégats, battu les Perses en Irak et les Byzantins en Syrie. Il fut porté de son domicile par ses compagnons.

    Répétons ces douces et fraîches paroles d’Omar (Radhya Allahou Anhou) en apprenant la nouvelle de sa mort :
    « Qu’Allah te fasse miséricorde Ô Abu Sulayman ! Tu trouveras auprès d’Allah mieux qu'il y a dans le bas monde, tu as vécu loué et tu es mort heureux. » Avant d’ajouter: « La mort de Khalid a créé un vide dans l'islam qui ne peut être comblé.»

    .islamweb

  • #2
    Ce sahabi (radia lah 3anhou ) me fascine trop !

    Commentaire


    • #3
      [B]
      La conquète de la Mecque (8 H ; 38 ans)

      A l'entrée de la Mecque, Khalid Ibn Al Walid rencontra une résistance et dut se défendre contre un groupe de polythéistes. La conquête de la Mecque fit au total 28 morts.

      La bataille de Mouta - poste frontière de la Syrie (8 H ; 38 ans)

      Sa première apparition comme soldat de l'Islam fut lors de la bataille de Mut'ah, en 8 de l'hégire, lors de laquelle il montra son exceptionnelle bravoure et ses talents militaires. Les musulmans, avec à peine 300 hommes affrontèrent une armée romaine de 150.000 soldats bien entraînés. Les premiers commandants musulmans furent tués sur le champs de bataille et le commandement des musulmans fut confié à Khalid Ibn Walîd , qui combattit comme un lion. Prenant une action d'arrière garde, Khalid Ibn Walîd montra ses talents militaires et sortit ses hommes de la bataille.

      Khalîd Ibn Al Walîd (que Dieu l'agrée) rapporte : "Dans la bataille de Mou'ta neuf sabres se sont brisés dans ma main. Il ne resta dans ma main qu'une lame yéménite". (Al-Boukhàri)

      La prise de la Mecque

      La rupture de l'accord par les Qouraych de la Mecque conduisit à l'invasion de la ville sainte lors de laquelle le commandement du flan droit de l'armée musulmane fut confié à Khalid. Les musulmans entrèrent dans la ville sainte sans aucune résistance et le Prophète de l'islam (paix et bénédiction de Dieu sur lui) au bon cœur a pardonné aux insurgés.

      Ses autres batailles pendant la vie du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

      Les autres campagnes auxquelles Khalid prit une part active durant la vie du Prophète sont les batailles de Hounayn, de Najran et la prise de Taif.

      Ses batailles pendant le califat d'Abou Bakr (que Dieu l'agrée)

      La mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) provoqua la tristesse parmi les musulmans. Avec la disparition de l'autorité centrale, les tribus arabes se révoltèrent contre leur nouvelle foi. Abou Bakr (que Dieu l'agrée) qui fut élu premier calife de l'Islam était inflexible dans insistance d'une reddition inconditionnelle des sécessionnistes ou de la guerre jusqu'à annihilation. Khalid Ibn Walîd fut le héros de ces guerres. En six mois de commandement il avait réduit à la soumission les tribus de l'Arabie centrale (Hitti).

      Khalid Ibn Walîd (que Dieu l'agrée), le sabre de Dieu, comme le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) l'appela une fois, fut le héros des campagnes successives contre les tribus arabes sécessionnistes. Il joua un rôle important dans la pacification de l'Arabie. Taleiha, Mousaylama l'imposteur, et Malik Ibn Nawera, furent vaincus les uns après les autres dans de difficiles combats.

      D'après les premiers historiens de l'Islam, la campagne contre les 40.000 féroces guerriers menés par Mousaylama, fut le plus dur jamais combattu par les premiers guerriers de l'islam lors duquel l'extraordinaire bravoure et les talents militaires de Khalid gagnèrent la journée et Mousaylama fut tué dans un jardin adjacent, lors d'une bataille connue sous le nom de "Bataille du jardin de la mort". Cette victoire établit une fois de plus la supériorité de l'islam sur toute l'Arabie.

      L'armée musulmane mal équipée et sous entraînée avait combattu sur deux front en même temps au début du règne du second calife. Sur le front de l'Irak, ils avaient affronté les grandes armées de Crosoes, le puissant empereur perse et sur le front syrien ils avaient été déployés contre une formidable force de l'empereur byzantin.

      Les musulmans combattirent pendant toute une journée contre les formidables forces romaines en syrie. A la fin la situation fut équilibrée. Les guerriers musulmans se rassemblèrent dans leur campement pour revoir leur progression du jour. A la fin un vaillant soldat se leva et s'adressa à eux d'une voix résolue : "Mes frères ! Dieu est avec nous. Nous combattons pour l'établissement d'un régime basé sur l'égalité, la fraternité et la justice. Demain je veux donner une leçon aux hordes romaines".
      "Quoi?" demanda une voix.
      "Je propose d'affronter les 60 000 robuste guerriers de Jablah, chef des Ghassans, avec seulement 30 musulmans".
      "Es-tu sérieux, Abou Soulaymân?" demanda le vieux Abou Soufiân.
      "Oui", répondit Khalid Ibn Walîd dont le surnom était Abou Soulaymân.
      "Je pense que tu as surestimé ta force. De cette façon tu jouerais avec les vies précieuses des musulmans", répondit Abou Soufiân.
      "Non, pas du tout. En réalité, je veux sauver les vies précieuses des musulmans. De cette façon, je veux impressionner l'ennemi qui est fier de la supériorité de sa force et de son équipement militaire", répondit Khalid Ibn Walîd.
      A la fin Abou 'Ubaidah le commandant des forces musulmanes intervint et on se mit d'accord sur le fait que Khalid Ibn Walîd au cœur de lion affronterait les 60.000 soldats féroces et bien équipés de Jablah Ibn Ghassan avec 60 musulmans au lieu de 30. Le lendemain Khalid Ibn Walîd avec ses 59 compagnons combattit dans une bataille mémorable sans parallèle dans l'histoire militaire contre les 60.000 chrétiens. La bataille fit rage toute la journée et les 60 musulmans étaient perdus dans une mer d'hommes armés et ils combattirent comme des lions contre les vagues déferlantes des forces ennemies décidées à les écraser sous leur pieds. De temps en temps le cri [Allahou Akbâr] (Dieu est Grand) s'élevait au dessus du tumulte de la bataille témoignant de leur existence à leur frères combattants qui regardaient la progression de la bataille avec beaucoup d'anxiété.
      A la fin, dans un dernier effort Khalid Ibn Walîd qui combattait comme un héros, gagna la journée et les chrétiens furent mis en déroute avec de lourdes pertes. Khalid gagna une bataille mémorable sans précédant dans l'histoire de la guerre. La victoire établit la supériorité des musulmans sur les romains en dépit de leur infériorité exceptionnelle en nombre et en équipement.

      Les empires voisins perse et romain, qui jusqu'ici se moquaient et sous estimaient la force militaire de l'Arabie, voyaient maintenant une menace pour leurs intérêts dans l'avènement de la puissance de l'islam. La pacification du nord de l'Arabie mit les musulmans en conflit avec les Perses qui gouvernaient l'Irak arabe et qui étaient reconnus comme seigneurs par les tribus arabes nomades habitants les régions voisines. Les perses incitèrent ces tribus à se lever contre l'Islam. De telles machinations de la part des perses contre l'Islam, obligea le vertueux calife au bon cœur, Abou Bakr , à envoyer en le 12 de Muharram 12 A.H ses forces sous le commandement de Khalid Ibn Walîd . Le premier à s'opposer à eux fut Hormuz, un tyran détesté par ses sujets arabes qui gouvernait la région du Delta. Khalid divisa ses troupes en trois parties, mettant Muthanna aux commandes de la colonne avançant, 'Adi Ibn Hatim pour la seconde et lui-même levant l'arrière. Il avança stratégiquement sur Al Hafir, le poste militaire de la frontière de l'empire perse. "La dessus Hormuz défia Khalid", écrit Sir William Muir "en un combat singulier. Il organisa traîtreusement une embuscade mais fut égorgé lors de l'affrontement. Les musulmans se ruèrent alors en avant et un grand massacre fit fuir l'ennemi. Ils les poursuivirent jusqu'aux rives des Euphrates', ("Le Califat --- Son avènement, sa grandeur et sa chute "). La bataille fut nommée 'Zaat as-Salasil' (La maîtresse des chaînes) parce qu'une grande partie de l'armée perse fut enchaînée pour que les soldats ne s'enfuient pas".

      La bataille de Tigris

      Dans une autre campagne près du canal de Tigris lors de laquelle une petite colonne volante sous le commandement d'Al-Muthanna fut en grand danger, Khalid arriva à temps pour soulager son lieutenant, vainquit l'armée perse renforcée avec de lourdes pertes, un grand nombre de soldats ennemis étant tués ou noyés.

      La perse était maintenant en alerte à cause des victoires inattendues d'une poignée de musulmans mal entraînés et sous équipés contre leur force pourtant bien supérieure en nombre et en organisation. L'empereur perse leva une taxe auprès des clans arabes loyaux et déploya rapidement une formidable force sous le commandement de Bahman, un général perse vétéran. Les deux armées se rencontrèrent à Al Walaja, près du confluent des deux rivières en Avril 633. Khalid qui divisa son armée en deux, avança sa colonne pour rencontrer l'ennemi alors qu'il garda deux colonnes en réserve et surprit l'ennemi épuisé dans une embuscade située à l'arrière. Ainsi la supériorité tactique et les grands talents militaires de Khalid ganga la journée pour les musulmans contre les forces perses pourtant supérieures.

      L'amertume se répandit parmi les tribus bédouines chrétiennes qui appelèrent Ardashir, l'empereur perse pour venger leur défaite. Une grande force conjointe formée de perses et de bédouins fut déployée en hâte sous le commandement du général perse Jaban pour rencontrer la force musulmane à Ulles en mai 633.

      Laissant un gros détachement à Al-Hafir, pour garder ses arrières, Khalid marcha rapidement en avant pour rencontrer l'ennemi. La bataille fut acharnée et pendant un long moment le dénouement fut incertain. A la fin, dans une charge acharnée de Khalid, les perses abandonnèrent et s'enfuirent, laissant derrière eux 70.000 morts sur le champ de bataille. En un seul combat, Khalid avait vaincu un guerrier perse réputé pour être l'équivalent de 1000 guerriers.

      A cette époque, les Perses étaient largement désillusionnés et leur moral était brisé. Néanmoins, les bédouins chrétiens insistèrent pour expulser les envahisseurs. Khalid surprit Amghisiya, une ville prospère dans la région de Al Hira. Le Calife en apprenant ces victoires des armées musulmanes, s'écria : "O, Qouraych, en vérité votre lion, le lion de l'Islam, a bondi sur le lion perse, et l'a privé de sa proie. Les femmes ne porteront jamais un second Khalid".

      Khalid avec un escadron volant se hâta vers le canal pour fermer les écluses et permettre à ses bateaux de remonter le canal. Al Hira fut assiégée par les musulmans et capitula peu après. Un traité fut signé avec les habitants de Hira en 633, qui fut plus tard rectifié par le calife de l'Islam. On fit de Hira le quartier général des forces islamiques et de là Khalid commença la consolidation de ses gains. Les réformes introduites par Khalid en consultation avec le Calife en faveur des agriculteurs et des habitants de des pays conquis fournissent un contraste frappant avec le féodalisme perse qui prévalait jusqu'ici dans ces régions. Ainsi, les musulmans furent bien accueillis comme des bienfaiteurs remplaçant les tyranniques seigneurs perses. Par mesure de précaution, des garnisons musulmanes furent postées ici et toutes les troupes furent gardées prêtes en colonnes mobiles.

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      • #4
        Suite

        La prochaine à être assiégée fut la forteresse de Anbar, située sur l'Euphrate à environ 80 miles au dessus de Babylone. La fosse profonde attenante à la forteresse fut traversée en y jetant les corps usés des chameaux tombés au combat et la ville capitula sans plus de résistance. Ain-at-Taur, un point vert dans la région de Anbar, fut aussi capturée par les musulmans.

        Khalid avait maintenant atteint Al Firad, située sur la frontière irakienne et syrienne, qui était divisée par une rivière. Les frontières syriennes étaient gardées par une forte garnison byzantine qui, alertée par les succès de Khalid , fit cause commune avec les Perses et les bédouins chrétiens afin de vaincre les envahisseurs musulmans. Un conflit long et difficile s'ensuivit dans lequel les musulmans furent victorieux.

        Les victoires de l'islam sur les Perses établit la suprématie des armes islamiques et du commandement de Khalid Ibn Walîd. Khalid resta en Irak pendant 14 mois et pendant cette période il combattit et gagna 15 batailles contre un ennemi qui était de loin supérieur en armes et en hommes. Les Arabes, qui jusqu'ici se considéraient comme bien inférieurs aux perses dans tous les aspects de la vie et qui les reconnaissaient comme leurs seigneurs, se débarrassèrent de leur complexe d'infériorité et regagnèrent leur confiance. Les victoires éclaires de Khalid en Irak qui paralysaient le vaste et plein de ressources empire perse en si peu de temps, figurent parmi les campagnes les plus glorieuses dans les annales de la guerre et l'ont placé parmi les plus grands généraux de tous les temps. Il avait imaginé plusieurs nouvelles tactiques qui étaient jusqu'ici inconnues dans le monde, parmi lesquelles le fait de charger par les forces de réserve. Il se révéla aussi être un bon administrateur qui consolida ses gains, installa des garnisons militaires à des endroits convenables pour sécuriser la région, effectua des réformes agraires et d'autres réformes avantageuses pour les hommes du commun qui rendirent les musulmans chers aux habitants contrairement à leurs précédents seigneurs féodaux perses. Les musulmans avec leur penchant démocratique étaient préférés aux bureaucrates perses.

        Après la défaite des forces conjointes à Firad en janvier 634, la saison du pèlerinage approchant, Khalid essaya d'accomplir en secret le Hajj. Sir William Muir dans son travail bien documenté "Le Califat --- Son avènement, sa grandeur et sa chute", écrit : "La saison du pèlerinage à la Mecque arrivant maintenant, Khalid forma le désir de l'accomplir incognito sans même que ne le sache son royal maître. Ainsi, ayant recruté son armée pendant 10 jours sur le champ, il donna des ordres de marcher lentement et par étapes faciles vers Al Hira. Puis il partit secrètement avec une petite escorte pour sa pieuse mission. Sans guide, il traversa le désert avec une merveilleuse sagacité et rapidement. Ayant accompli les rites du pèlerinage, il rebroussa chemin de la Mecque et rentra à Al Hira au début du printemps, juste alors que l'arrière garde arrivait. Ainsi il garda bien son secret, et l'armée pensa toujours qu'il était à Al Firad et qu'il revenait doucement. Même Abou Bakr, qui présida lui-même le pèlerinage, ne fut pas conscient de la présence de son grand général".

        L'attitude des armées byzantines aux frontières de la Syrie était aussi menaçante que depuis le temps du Prophète . Les armées byzantines avaient fait des incursions fréquentes dans les territoires arabes bordant la Syrie et avaient emporté leurs troupeaux et leurs biens. Khalid , qui était posté aux frontières syriennes, affronta avec succès les armées byzantines. Le calife Abou Bakr , ayant réalisé le grand danger à l'horizon syrien, demanda aux musulmans de s'enrôler pour le service actif sur le front syrien. Plus d'un millier de compagnons du Prophète , dont une centaine qui avait participé à la bataille de Badr se porta volontaire.

        Le calife en personne alla à la plaine de Jurf pour dire adieu à chaque brigade partant pour la Syrie et leur donna l'ordre suivant : "Hommes, j'ai dix ordres à vous donner, que vous devez observer loyalement : Ne trompez personne et ne volez personne; Ne trahissez personne et ne mutilez personne; ne tuez pas les enfants, ni les femmes, ni les personnes âgées; n'écorchez pas et ne brûlez pas les palmiers; Ne coupez pas les arbres fruitiers et ne détruisez pas les champs, les troupeaux ni les chameaux excepté pour avoir de la nourriture. Vous rencontrerez des hommes vivant dans des cellules; laissez les tranquille à ce à quoi ils se sont dévoués...."

        Des instructions à caractère plus général furent aussi données au chef de fournir un bon gouvernement aux peuples envahis, et de respecter sa promesse; de ne pas trop rester à chaque fois, et de toujours être franc; de respecter les ambassadeurs, de ne pas les détenir longtemps de peur qu'ils ne deviennent des ennemis; de préserver le secret quand c'est nécessaire, de faire des tour de garde la nuit et le jour et de ne jamais être lâche.

        Trois divisions formées de 5.000 soldats chacune furent envoyées sur le front Syrien sous le commandement de Shurjil Ibn Hasana, 'Amr Ibn Al 'Aas, et Yazid Ibn Abou Soufiân. On confia aussi à Abou 'Ubaidah le commandant suprême du front syrien le commandement d'une division séparée. Mais les Byzantins avaient rassemblé une force dans le voisinage de Yarmuk qui était dix fois plus forte que les musulmans. Cela nécessita le transfert vers le front de Khalid Ibn Walîd. Le sage Calife Abou Bakr ordonna à Khalid de partir vite pour le front syrien avec la moitié de ses forces, laissant la seconde moitié en Irak sous le commandement de Al-Muthanna. D'après les historiens Tabari, Muqaddasi et Balladhuri, le Calife avait désigné Khalid comme commandant suprême des forces musulmanes sur le front syrien. La marche éclair de Khalid et de ses hommes dans un désert sans route, sans eau et impassable entre l'Irak et la Syrie est un des exploits les plus audacieux de l'histoire. Il traversa le désert en cinq jours ce qui lui valu l'éminence de porter le nom de 'Thanniyat ul Ukab' (le passage de l'aigle).

        L'armée musulmane en Syrie fut divisée en quatre corps qui opéraient sous le commandement de quatre généraux dans différents secteurs. Abou 'Obayda commandait la division des Homs dont le quartier général était à Jabia, 'Amr Ibn Al 'As commandait la division de Damas et Sharjil Ibn Hassana commandait la division opérant au Jordan. Sur le conseil de 'Omar, le calife Abou Bakr ordonna la concentration de la totalité de la force musulmane à Jaulan près de Yarmuk en avril 634 afin d'y rencontrer un ennemi dont les ressources, les richesses et l'approvisionnement en matériel de combat étaient illimités. Les Romains aussi rassemblèrent tous leurs corps et l'énorme armée romaine campa dans le méandre semi-circulaire de la rivière Yarmuk protégée sur trois cotés par la rivière et ils considéraient que c'était un lieu idéal pour camper. L'armée musulmane arriva plus tard et occupa le col de la bouteille. Les Romains réalisèrent leur erreur mais c'était trop tard. Les deux armées se regardaient depuis deux mois quand Khalid arriva sur les lieux. On lui confia le commandement suprême des forces musulmanes. D'après toutes les sources historiques connues, y compris Tabari, l'armée d'Héraclius comportait 240.000 hommes alors que les musulmans n'étaient que 40.000. L'armée romaine était commandée par de célèbres généraux et guerriers, dont Théodore le Sakkellarius, Bannes et Jarja (George).

        Khalid Ibn Walîd, réalisant la supériorité des Romains en nombre et en armes, eut recours à ses tactiques habituelles et divisa son armée 38 corps égaux, tous commandés par des guerriers compétents. Le 30 Août 634, les Romains, inspirés par les prêtres, sortirent de leur camp pour rencontrer les Musulmans. Un carnage terrible s'ensuivit et les Romains furent vaincus dans un massacre épouvantable. D'après Tabari, plus de 120.000 Romans périrent dans la vallée de Wakusa et furent noyés dans la rivière. Avec cette mémorable victoire dans la bataille de Yarmuk, toute la Syrie était aux pieds des musulmans. Lors de cette mémorable bataille, Khalid Ibn Walîd montra un superbe talent militaire, une chevalerie extraordinaire et de rares mouvements stratégiques. Quand la nouvelle du désastre fut transmise à l'empereur Byzantine Héraclius à Antioche, il dit : 'Adieu Syrie, ma blonde province. Vous êtes des ennemis maintenant …quelle terre je laisse à l'ennemi; et il quitta Antioche pour Constantinople. Khalid déclara : 'La Syrie s'assit aussi calme qu'un chameau'. Mais avant la fin de la bataille de Yarmuk, le calife Abou Bakr mourut et lui succéda 'Omar; il arriva un courrier de Médine informant Khalid Ibn l-Walid que le calife Abou Bak (que Dieu l'agrée) était décédé et que lui succédait 'Omar Ibn l-Khattab (que Dieu l'agrée) mais il n'informa personne de la nouvelle du fait qu'ils étaient préoccupés par la bataille.

        Ses batailles pendant le califat de 'Omar (que Dieu l'agrée)

        Immédiatement après son élection comme calife, 'Omar (que Dieu l'agrée) donna des ordres pour la déposition de Khalid du commandement suprême. La lettre fut remise à Khalid au milieu de la bataille de Yarmuk et fut gardée secrète jusqu'à la fin. Khalid obtempéra avec plaisir aux ordres du calife et jusqu'à sa mort il combattit comme un soldat ordinaire dans les armées de l'islam. Il montra un sens de la discipline incroyable pour un général de son rang. Ignorant l'humiliation que cet ordre aurait pu provoquer en lui, il continua à servir avec un zèle infatigable comme un soldat croyant de l'Islam dans toutes les campagnes qui eurent lieu ensuite en Syrie.

        Pendant le califat de 'Omar, les forces musulmanes remportèrent de brillantes batailles en Syrie, en Irak, en Perse, et en Egypte et la bannière islamique fut portée aux extrémités occidentales de l'Egypte à l'ouest, et aux côtes de la mer Caspienne au nord. Le siège de Damas dura plus de deux mois et une nuit alors que dans la ville on fêtait la naissance d'un enfant de Lord Bishop et que les habitants étaient ivres, Khalid et ses associés escaladèrent les murs et ouvrirent les portes orientales. Le Takbir (cri de Dieu-ou-Akbar) remplit l'air et les festoyeurs ayant compris que situation était critique capitulèrent à Abou 'Ubaidah, le commandant musulman qui gardait les portes occidentales. Les deux armées - l'une menée par Khalid - déclarèrent avoir pris la ville et l'autre commandée par Abou 'Ubaidah qui avait accepté la capitulation de la ville sous certaines conditions, se rencontrèrent au cœur de la ville. En fin, les termes de la capitulation acceptés par Abou 'Ubaidah furent considérés comme bons pour toute la ville et furent ratifiés par le calife 'Omar.

        Commentaire


        • #5
          suite et fin

          Khalid prit part à plusieurs campagnes en Syrie, dont celles de Homs et de Kansarain. Avec la conquête de Kansarain, la dernière place forte des Byzantins en Syrie, le règne des Byzantins en Syrie s'acheva et l'empereur Héraclius se retira à Constantinople pour ne jamais revenir. La valeur exceptionnelle exhibée par Khalid lors de la campagne de Kansarain obligea 'Omar à changer son opinion à son sujet. Il reconnut ouvertement : 'Que Dieu bénisse Abou Bakr . Il avait un plus grand sens du type d'homme qui convient que moi'.

          Le respect montré par les conquérants musulmans envers les races conquises en Irak et en Syrie fut responsable, pour une grande partie, de l'établissement d'un gouvernement et d'une administration stables dans ces régions. Dans " Le Califat, Son avènement, sa grandeur et sa chute ", Sir William Muir reconnaît : 'Si les musulmans avaient maltraités les gens en Syrie ou s'ils avaient persécuté leurs religion, leur position aurait en fait été désespérée; mais leur clémence envers les conquis, leur justice et leur dignité contrastaient avec la tyrannie et l'intolérance des Romains.....Les chrétiens syriens jouissaient de plus de liberté civiles et politiques sous leurs envahisseurs arabes que sous le règne de Héraclius et ils n'avaient aucun désir de retourner à leur ancien état....Les musulmans, quand ils se retirèrent, rendirent les impôts collectés, puisqu'ils n'étaient plus capable de remplir leur part du marché en garantissant la sécurité de la vie et des biens. Un évêque nestorien écrit à propos de l'année 15 : Les Talites (Arabes) à qui Dieu avait accordé de nos jours la domination, sont devenus nos maîtres; mais ils ne combattent pas la religion chrétienne; plutôt ils protègent notre foi, ils respectent nos prêtres et nos hommes saints, et font des cadeaux à nos églises et à nos couvents'. Ainsi, les musulmans en Syrie régnaient sur les corps et les cœurs de leurs sujets en Syrie et en Irak.

          La raison derrière la déposition de Khalid n'était pas la malice de la part du grand calife 'Omar. C'était une personne trop grande pour qu'on l'associe à de tels actes. Comme le dit Sir William Muir : "Le chef militaire devait laisser la place au fonctionnaire civil; de l'épée à la plume; de Khalid à Abou 'Ubaidah. Il n'y a pas d'occasion de chercher des motifs ultérieurs qui auraient mené 'Omar à remplacer Khalid par Abou 'Ubaidah. Pas la moindre des haines personnelles ne l'aurait influencé. 'Omar était trop grand pour cela.' 'Omar a essayé d'effacer l'incompréhension créée parmi les gens au sujet de la déposition de Khalid Ibn Walîd. Il envoya une lettre dans les différentes provinces pour annoncer qu'il n'avait pas déposé Khalid à cause d'une faute de sa part, mais parce qu'ils avaient commencé à mettre plus de confiance en Khalid qu'en Dieu".

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