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Le casse-tête économique et financier du prochain président élu de la République Arabe d'Egypte

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  • Le casse-tête économique et financier du prochain président élu de la République Arabe d'Egypte

    Le 27 mai 2014 prochain aura lieu l'élection présidentielle en Egypte, avec comme candidat favori, Abdel Fatah Al Sissi, maréchal d’armée, ancien membre du conseil militaire et ministre de la défense égyptien, mais qui se présentera comme civil. Les images en provenance de la République arabe d’Egypte laissent voir son omniprésence dans les affichages publics et autres médias. Une chose quasiment admise par les observateurs, c'est qu'Al Sissi devrait remporter le scrutin et devenir le futur président égyptien. Ce sur quoi il est plus difficile de parier, est le point à savoir s’il parviendra à s’en sortir mieux que les Frères musulmans de Mohammed Morsi pour ce qui est du redressement économique du pays. Sur le sujet, les sentiments parmi les experts et autres acteurs de l’économie sont diversifiés et dynamiques.

    Dans le rang des indicateurs positifs, on peut relever la performance de l’Egyptian Exchange. Entre le mois de juillet 2013 période du coup de force contre Morsi et la période actuelle, le marché financier égyptien a effet connu une hausse fulgurante, passant de moins de 5500 points à plus de 8000 points actuellement. Par ailleurs de nouvelles introductions en bourse sont annoncées, tant de la part des entreprises du secteur privé que de celles récemment annoncées du secteur public.

    A côté de cet indice du marché boursier, il y a la confiance retrouvée auprès de certains partenaires financiers de l’Egypte notamment du Moyen Orient, entretenue par les perspectives positives présentées par des analystes et autres observateurs de l’économie de ce pays. Le gouvernement intérimaire a reçu de ce fait plus de 15 millliards $ des pays tels que l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis ou encore le Koweit. Cet apport a permis au pays de régler des problèmes temporaires, comme la stabilité de la livre égyptienne à court terme, ou encore la facture énergétique.

    Actuellement, la situation macroéconomique du pays reste encore marquée par un taux important de chômage, principalement parmi les populations jeunes. Les défis énergétiques et les réformes visant à supprimer les subventions pour une catégorie de consommateurs, font craindre un report sine die de la relance de la production locale.

    Pour ce qui est de la bataille de la stabilité budgétaire, l’Egypte doit aujourd’hui bagarrer entre le poids des subventions (pétrole et aliments) et la nécessité de réduire un déficit public annoncé en 2014, en hausse de 14,5% pour un taux de croissance estimé de seulement 1,8%.

    Avec des exportations en berne et un tourisme qui peine à redécoller, les marges de solutions pour le pays sont très minces. Al Sissi n’a pas confessé de la manière dont il abordera ces différents challenges. Il pourrait compter sur la stabilité sociale, gage d’attractivié pour les investisseurs et les touristes.

    Mais là aussi, rien n’est gagné, même si cet ancien de l’école américaine de guerre est crédité d’un pragmatisme qui jusqu’ici fait montre d’efficacité. On n’oubliera pas cependant, que l’Egypte compte encore près de 20 millions d’adeptes des Frères musulmans, mécontents, plongés dans une situation économique difficile et qui seront les premières victimes, à court terme, de prochaines réformes économique

    Ecofin
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