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Nuits ramadhanesques : Quand Alger brille de mille feux

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  • Nuits ramadhanesques : Quand Alger brille de mille feux

    Un soir dans la vie d'Alger la Blanche pas tout à fait le même puisque c'est durant le Ramadahan, alors une petite visite pour tous ceux qui sont loin d'Alger.

    =========

    Le Ramadhan est cette période de l’année qui donne des couleurs à la capitale. Le soir, durant ce mois sacré et à l’opposé des onze autres mois, Alger s’allume de mille feux. Cela fait quelques années que la vitrine du pays et d’autres régions du Centre n’avaient pas connu autant d’animation. Malgré les quelques attentats qui ternissent encore l’image de la paix «votée», le citoyen semble être rassuré. Pour preuve, à peine le jeûne interrompu et la prière des taraouih terminée, les rues grouillent de monde. Surtout pendant cette dernière dizaine de jours du mois de ramadhan où la fièvre des emplettes, en prévision de l’Aïd, s’empare des familles.

    A 20h30, il y a déjà de l’embouteillage sur l’autoroute reliant Dar El Beïda au centre-ville. De nombreuses familles sont dehors. Certaines ont des destinations bien précises, d’autres sortent flâner pour mieux digérer le repas, généralement copieux, du f’tour.

    Au niveau du palais des Expositions des Pins Maritimes où le deuxième Salon de la production arabo-asiatique a ouvert ses portes depuis le 28 septembre dernier, les pavillons sont combles.

    La cinquantaine d’exposants des treize pays arabes et asiatiques (Algérie, Palestine, Jordanie, Syrie, Iran, Egypte, Turquie, Chine, Thaïlande….) se disent très satisfaits de cette foire. «Nos produits se vendent bien. Surtout ces derniers jours où les pavillons ne désemplissent pas jusqu’à l’heure de fermeture», soutient un jeune vendeur syrien. Les prix des produits sont abordables pour certains articles et exorbitants pour d’autres. Il y a même des commerçants qui annoncent le «solde» pour leurs articles comme celui qui, devant sa montagne de pull-overs, a mis une pancarte : «400 DA l’unité». Les jeans coûtent «seulement» 1 000 DA, comme le précise une autre affiche d’un exposant. Côté meubles, il ne faut pas trop s’attarder. S’il est vrai qu’un ensemble composé d’une table de jeu d’échecs et de deux chaises est travaillé avec une rare finition dans un style arabesque, il est vrai aussi que son prix n’est pas donné.

    A 50 000 DA chaque article, il faudra dépenser 150 000 DA pour l’ensemble ! 50 000 DA également sont demandés pour le lustre exposé qui, selon le vendeur syrien, est fait de cristal. Le jeune Algérien qui l’aide pour la vente affirme qu’il y a des citoyens qui achètent : «Il y a ceux qui dépensent plus de 200 000 DA pour un salon de ce style.» Effectivement, il y a des Algériens qui achètent. A peine une demi-heure à l’intérieur de ce pavillon, et déjà le salon égyptien est porté à l’extérieur. Il vient d’être vendu.
    Dans un des stands, il y a un embouteillage, pourtant rien n’est exposé. Trois hommes sont assis mais c’est l’un d’eux qui attire toute la foule. Il s’agit de Mourad Khan, la star de la «Caméra cachée», l’émission diffusée tous les jours après le f’tour sur l’ENTV. Femmes, hommes et enfants s’arrêtent pour féliciter Mourad et l’embrasser.

    D’autres demandent à prendre des photos avec lui et, comme sa rencontre est inattendue, c’est avec l’appareil photo des téléphones portables que ce moment est immortalisé. Mourad semble bien vivre sa «célébrité». Il embrasse ses fans, pose pour les photos et répond, avec humour, aux questions. A côté de lui étaient assis l’organisateur et le chargé de communication du salon. Nader Mansour, le P-DG de la société Enader Investissement Import-Export et organisateur de ce salon arabo-asiatique, a affiché son souhait de prolonger jusqu’au 10 novembre la tenue de cette exposition, vu sa réussite.

    Avant leur entrée pour visiter les stands, des familles s’arrêtent pour commander un sandwich syrien ou des «falafils». C’est loin d’être une envie de combler un creux mais plus pour apprécier le spectacle de la préparation en live du pain et ensuite du sandwich par de jeunes cuisiniers habiles. D’autres familles choisissent de s’offrir des gâteaux orientaux. Ces derniers sont proposés par des Syriens et des Algériens. Mais leur prix n’est pas donné. Entre 40 et 100 DA la pièce d’un gâteau aux amandes, le père de famille qui voudra faire plaisir aux siens doit avoir la bourse bien remplie ! De la foire, direction est prise vers la place des Martyrs et la rue Ben M’hidi. Un plaisir que d’y circuler le soir ! La rue grouille. Les cafés sont ouverts. L’odeur du thé à la menthe emplit les narines. Kalb-el-louz, q’taief, baklaoua et autres gâteaux sont proposés aux passants, étalés juste aux abords des commerces. A l’intérieur des magasins, il n’y a pas où mettre le pied. Pour demander le prix d’un article, il faut attendre son tour. A regarder toutes ces familles en train de faire leurs emplettes, un fait nouveau apparît : les enfants choisissent leur tenue. «J’aime beaucoup ce jean», dit un jeune enfant d’à peine neuf ans. Non loin, une petite fille vient de se décider pour une paire de chaussures. Il semble loin, ce temps où nos parents nous imposaient leur choix !

    L’imposante bâtisse de la Grande Poste est lumineuse. Face à elle, un cinéma en plein air. Le grand écran d’Event Diffusion est là depuis quelques années déjà. Il a même permis à de nombreux Algérois de suivre en direct les matches du dernier Mondial après que l’ENTV eut échoué à acheter les droits de diffusion. Mais durant le Ramadhan, c’est généralement des SDF et de jeunes désœuvrés qui prennent place pour regarder, comme dans cette soirée de samedi dernier, la Bataille d’Alger, en hommage à son cinéaste italien Gillo Pontecorvo, décédé la veille.

    A Didouche Mourad, les couples se promènent. C’est l’une des rues de la capitale qui offrent assez de salons de thé pour les jeunes amoureux ou encore les jeunes filles qui aspirent à passer une bonne soirée entre copines. Mais là aussi, les magasins sont combles. Les vêtements pour enfants sont à «l’affiche» de toutes les vitrines. Il y a même des magasins qui se sont reconvertis en magasins de vêtements pour enfants juste pour la circonstance. 1 850 DA, 2 600 DA, 3 100 DA… il s’agit là des différents prix des tenues pour enfants. Car, pour cet Aïd, les magasins proposent des tenues complètes pour les petits : des costumes en jeans, un pantalon en daim avec un pull et une veste assortis ou encore des jupes avec leurs hauts. Il ne restera aux parents une fois la tenue achetée que d’aller choisir la paire de chaussures qui va avec. Là aussi, un grand choix est offert. De 500 à 1 800 DA, chaque famille achètera selon son budget. En moyenne, habiller son enfant pour l’Aïd coûte quelque 3 500 DA.

    De Didouche Mourad à Draria passant par El Biar, la capitale est pleine de vie. A vingt-trois heures, le poulet grillé et les brochettes de choua attendent toujours des clients qui se font rares. Les femmes agrippées au bras de leur mari font toujours du lèche-vitrine. Arridj Shop, un magasin de trois étages qui a ouvert ses portes l’année dernière à Draria, attire beaucoup de monde. Bien agencée, cette boutique offre la possibilité de tout acheter sans trop de déplacement : tenues pour enfants, femmes et hommes, chaussures, ustensiles de cuisine, de salle de bain, services à café, jouets… Côté prix, il n’y a pas à se plaindre. Une promotion de chaussures pour femmes à 700 dinars, des tenues jeans pour enfants à 1 250 DA ou encore des pantalons paras pour hommes à 1 400 dinars semblent des prix très abordables pour les nombreuses familles qui visitent ce magasin et ne le quittent que les mains pleines de sacs.

    Il est minuit. Le chemin vers Bab El Oued est repris. Le cœur de la capitale est le seul endroit à veiller tard. Il y a aussi les kheïmas certes qui ne baissent rideau qu’une heure ou deux avant le s’hour mais ces dernières dressées dans des quartiers huppés d’Alger n’exportent pas leur animation à l’extérieur. Contrairement aux ruelles populaires de Bab El Oued où, même si les familles commencent à reprendre le chemin de la maison, l’ambiance est toujours là. A Bab El Oued, même si les magasins baissent rideau, les ventes se poursuivent. Sur les trottoirs. Tout se vend, il suffit de regarder : gâteaux, pains, fruits, jouets, vêtements, portables…

    Du côté d’El Kettani, les autos tamponneuses et autres jeux forains continuent à faire le bonheur des enfants.

    Sur le chemin menant à Aïn Benian, on aperçoit le long de la route des pêcheurs à la recherche d’un moment de solitude. Ces derniers, d’ailleurs, semblent ne vivre que la nuit parce qu’ils ne lâchent leur canne qu’à l’aurore.
    Au fur et à mesure que le véhicule s’éloigne de la capitale, le silence de la nuit reprend ses droits. Les rues sont désertes. Les lumières éteintes. De l’autre côté, Alger dort déjà.

    Par la Tribune

  • #2
    une singulirére ambiance trop courte à mon gout !

    C'est vrai tout ca ! quand on se retrouve à didouche , particulierement le soir pendant le ramadhan , on est bluffé ! on a cette délicieuse sansation d'etre dans une ville qui respire la quiétude ! étrange sensation quand pendant le reste de l'année , on étouffe et on ne pense qu'a une seule chose , rentrer vite chez soi avant l'asphixie ! les gens me paraissent aimables quand la journéé on vous regarde comme venu d'une autre planéte !
    les boutiques me paraissent trop belles , quand la journéé , vous n'avez méme pas cette envie de pénétrer dans le monde impitoyable des fringues ! les vendeurs sont sympatiques ,quand la journée , ils vous regardent à peine !
    les lumiéres vous donnent cette impression d'étre ailleurs ! quand pour le reste de l'année , l'impression de mourir à petit feu envahit votre étre, tous les jours ! les filles sont dehors , à ma grande joie et à ma grande surprise ! et comme nous dit Nassim , ces femmes qui "s'agrippent aux bras de leurs maris" , pour n'etre sans doute jamais sorties la nuit ! oui ! les virées nocturnes au féminin sont trés mal vues ! mais pendant ce mois beni ! eh ! bien ! rien n'est impossible ! meme pas sortir entre nanas ! en fait c'est l'une des raisons pricipales qui me fait adorer le ramadhan !
    Moi j'ai un orgue de barbarie
    Et je vais pourrir leur pays !! Raphaël

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