Président de l’Union nationale des inventeurs et sociétés innovantes, M. Mohamed Kharoubi, est aussi chef d’une entreprise innovante, spécialisée dans la fabrication d’appareils de destruction de déchets hospitaliers. Des appareils que M. Kharoubi a inventé lui-même et dont, il a était récompensé par l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Dans cette interview accordée à L’Éconews, il raconte les difficultés que rencontrent les innovateurs en Algérie
L’Éconews : Quelle est la place qu’occupe actuellement l’inventeur en Algérie ?
Mohamed Kharoubi : L’Algérie, comme partout ailleurs, elle a toujours connu des chercheurs et des inventeurs dans tous les domaines. Seulement, ces innovateurs ne trouvent pas d’aide pour développer leur création. Ils souffrent de manque d’intérêt de la part des pouvoirs publics, alors qu’ils représentent une véritable richesse pour le développement économique du pays. Ce manque de pris en charge, pousse la plupart d’eux à exporter leur savoir-faire à l’étranger, où ils sont accueillis à bras ouverts.
Qu’est-ce qui empêche ces inventeurs de concrétiser leurs projets ?
Il n’existe pas de mécanisme qui facilite l’accès de l’inventeur à l’entreprenariat. De nombreux chercheurs sont des fonctionnaires qui travaillent dans l’enseignement. La loi ne leur permet pas de créer une entreprise et de continuer, en même temps, de pratiquer l’enseignement. Même les mécanismes de création d’entreprises, qui ont été mis en place, à travers l’Ansej et l’Anjem, ne sont pas accessibles pour les plus de cinquante ans et les retraités. Il existe beaucoup d’inventeurs qui veulent mettre en œuvre leur invention, mais leur âge ne leur permet pas de créer une entreprise dans ce cadre-là. Les banques aussi ne les aident pas, car ces derniers ne veulent pas prendre de risque en finançant un produit innovant.
Pensez-vous que l’innovation en Algérie peut créer de la richesse et booster l’économie du pays ?
Vous savez, il existe en Algérie, pas moins de 6 000 inventeurs selon nos statistiques, et si des moyens d’aides et d’assistance sont mis à disposition de ces inventeurs, on pourrait créer 2 000 entreprises innovantes. Ceci va certainement développer l’économie du pays, car ces entreprises vont produire de la valeur ajoutée et créer de la richesse et des postes d’emploi. Moi personnellement, j’ai créé, grâce à mon entreprise, une douzaine de poste d’emplois directs, et plusieurs autres indirects, en plus mon produit répond aux normes internationales et il est même destiné à l’exportation. C’est une preuve que l’innovation algérienne est productive et même concurrentielle.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain, entant qu’inventeur et gérant d’entreprise innovante ?
La plus grande difficulté c’est bien la certification et l’enregistrement des inventions. Vous savez, pour avoir la certification d’un produit auprès de l’IANOR, il faudrait attendre une année pour que votre dossier entre en période d’étude, ce qui entrave l’entrée en production du produit et sa commercialisation. Même chose pour ce qui concerne l’enregistrement de l’invention auprès de l’INAPI, qui prend pas moins de six mois. Tout cela bloque l’innovation et la production, et même la création d’entreprise, car une unité de production ne peut pas attendre une année pour commencer son activité.
L.15.05.2014
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L’Éconews : Quelle est la place qu’occupe actuellement l’inventeur en Algérie ?
Mohamed Kharoubi : L’Algérie, comme partout ailleurs, elle a toujours connu des chercheurs et des inventeurs dans tous les domaines. Seulement, ces innovateurs ne trouvent pas d’aide pour développer leur création. Ils souffrent de manque d’intérêt de la part des pouvoirs publics, alors qu’ils représentent une véritable richesse pour le développement économique du pays. Ce manque de pris en charge, pousse la plupart d’eux à exporter leur savoir-faire à l’étranger, où ils sont accueillis à bras ouverts.
Qu’est-ce qui empêche ces inventeurs de concrétiser leurs projets ?
Il n’existe pas de mécanisme qui facilite l’accès de l’inventeur à l’entreprenariat. De nombreux chercheurs sont des fonctionnaires qui travaillent dans l’enseignement. La loi ne leur permet pas de créer une entreprise et de continuer, en même temps, de pratiquer l’enseignement. Même les mécanismes de création d’entreprises, qui ont été mis en place, à travers l’Ansej et l’Anjem, ne sont pas accessibles pour les plus de cinquante ans et les retraités. Il existe beaucoup d’inventeurs qui veulent mettre en œuvre leur invention, mais leur âge ne leur permet pas de créer une entreprise dans ce cadre-là. Les banques aussi ne les aident pas, car ces derniers ne veulent pas prendre de risque en finançant un produit innovant.
Pensez-vous que l’innovation en Algérie peut créer de la richesse et booster l’économie du pays ?
Vous savez, il existe en Algérie, pas moins de 6 000 inventeurs selon nos statistiques, et si des moyens d’aides et d’assistance sont mis à disposition de ces inventeurs, on pourrait créer 2 000 entreprises innovantes. Ceci va certainement développer l’économie du pays, car ces entreprises vont produire de la valeur ajoutée et créer de la richesse et des postes d’emploi. Moi personnellement, j’ai créé, grâce à mon entreprise, une douzaine de poste d’emplois directs, et plusieurs autres indirects, en plus mon produit répond aux normes internationales et il est même destiné à l’exportation. C’est une preuve que l’innovation algérienne est productive et même concurrentielle.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain, entant qu’inventeur et gérant d’entreprise innovante ?
La plus grande difficulté c’est bien la certification et l’enregistrement des inventions. Vous savez, pour avoir la certification d’un produit auprès de l’IANOR, il faudrait attendre une année pour que votre dossier entre en période d’étude, ce qui entrave l’entrée en production du produit et sa commercialisation. Même chose pour ce qui concerne l’enregistrement de l’invention auprès de l’INAPI, qui prend pas moins de six mois. Tout cela bloque l’innovation et la production, et même la création d’entreprise, car une unité de production ne peut pas attendre une année pour commencer son activité.
L.15.05.2014
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