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Batteries au lithium Gros potentiel pour le Maroc

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  • Batteries au lithium Gros potentiel pour le Maroc

    Le sous-sol marocain riche en dérivés
    Le secteur engrange 300 millions de dollars par an
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    Commercialisées par la firme japonaise Sony en 1991, les batteries rechargeables au lithium ont connu un essor industriel remarquable. Le chiffre d’affaires 2013 a dépassé les 12 milliards de dollars. Le potentiel est tellement important que ce marché devrait atteindre 60 milliards de dollars en 2020, selon de nombreuses études (IHS i Suppli, Frost & Sullivan).

    Mais quel rapport avec le Maroc? Le Royaume détient une importante réserve de matières premières telles que les phosphates (dont l’OCP est leader mondial) et dont certains dérivés comme le «lithium iron phosphate», utilisés dans ce type de batteries. Plus encore, le cobalt produit par Managem entre aussi dans la composition des batteries de haute densité d’énergie. Grâce à ces atouts, «le Maroc peut se positionner au niveau mondial en développant un écosystème industriel autour de la production de batteries au lithium qui fédérera plusieurs industries à l’instar de ce qui a été fait au Japon», déclare Farida Jirari Jamil, directrice générale de l’Association pour le progrès des dirigeants (APD).
    Afin de sensibiliser le tissu industriel à cette manne, qui pourrait s’avérer providentielle pour l’économie nationale si les bonnes décisions sont prises à temps, l’APD a invité Rachid Yazami, une éminence en matière de lithium et lauréat de «The Draper Prize» (2014) qui est l’équivalent du prix Nobel des ingénieurs, à expliquer l’énorme potentiel que représentent ces matières premières pour l’industrie marocaine.
    «Avec son statut de principal fournisseur de dérivés, comme le Lithium Cobalt Oxide fabriqué par Managem, ou le Lithium hexafluorophosphate fabriqué par l’OCP, le Maroc doit se positionner dans un marché qui engrange dans les 300 millions de dollars par an», souligne le chercheur Yazami. Pour ce scientifique marocain basé à Singapour, la nouvelle stratégie industrielle adoptée par le pays doit intégrer ces secteurs à forte valeur ajoutée. D’ailleurs, bon an mal an, le marché mondial des batteries enregistre une croissance de 10%. L’une des principales étapes pour que le pays puisse intégrer le club fermé des pays producteurs de batteries au lithium est «le développement d’une production à grande échelle de la cathode (1) à base de phosphate de fer par l’OCP», explique Rachid Yazami.
    Le chercheur a aussi appelé à dynamiser les recherches scientifiques marocaines en la matière: «80% des publications sur les batteries au lithium sont chinoises. Vu leur qualité, cela explique en partie que 90% de ces batteries soient fabriquées en Asie».

    Monsieur Energie!


    La maxime «nul n’est prophète en son pays» peut être appliquée à Rachid Yazami. Ingénieur puis doctorant à l’Institut national polytechnique de Grenoble, Yazami rejoint le Centre national de recherche scientifique (CNRS) en 1998, en tant que directeur de recherche. Il passera également par l’université de Kyoto (Japon) et par le California Institute of Technology à Los Angeles, en tant que chercheur invité. Yazami est actuellement professeur en énergétique à Nanyang Technological University à Singapour. En plus de sa casquette de chercheur, Yazami compte à son actif plus de 50 brevets étendus dans le monde et plus de 200 publications scientifiques.

    l'économiste
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