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Le "49/51" made in France

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  • Le "49/51" made in France

    «Imite au lieu de jalouser!» dit-on chez nous. La France s'est finalement décidée à protéger ses entreprises. Un décret soumettant les investisseurs étrangers à autorisation préalable de l'Etat français a été publié jeudi dernier. Son application est immédiate. Sans trop nous attarder sur les détails qui ont précédé cette décision, disons que c'est le projet de rachat du groupe français Alsthom par l'américain Général Electric qui a été l'élément déclencheur.

    Dans cette affaire, l'Etat a été induit en erreur, selon le ministre du Développement productif, Arnaud Montebourg, qui a accusé le P-DG d'Alsthom de l'avoir faussement rassuré peu de temps auparavant. Ce qui prend l'air d'un coup tordu prémédité. Ce qui a tout l'air aussi d'être une réponse de la finance internationale au président français, François Hollande, qui l'avait défiée en la qualifiant d'être «son principal ennemi» dans un discours public. Contre-attaque. Les Allemands sont sollicités par la France qui charge leur groupe Siemens d'introduire une offre supplémentaire. Ce qui a permis de freiner l'opération de GE. Un temps mis à profit pour trouver la parade. Elle est venue sous la forme d'un texte juridique qui porte désormais le nom de «décret Alsthom» et cité plus haut. Les uns qualifient ce décret de «patriotisme économique», d'autres de «protectionnisme».

    Une querelle de mots qui ne peuvent pourtant pas cacher les véritables enjeux. Pour Montebourg «ces mesures de protection des intérêts de la France sont une reconquête de notre puissance. Nous rééquilibrons le rapport de force entre les intérêts des multinationales et ceux de l'Etat». Par «reconquête» et «rééquilibre», le ministre français acte que le dépeçage de la France ne datait pas de la veille. Et bien sûr, de vives réactions ont suivi cette décision de l'Etat français de protéger son économie. Le Medef, par la voix de son président, Pierre Gattaz, craint que ce décret crée un «problème de rejet» des investisseurs étrangers. C'est drôle comme cela nous rappelle une situation que nous avons déjà vécue en Algérie. Notre «Medef» à nous qui s'appelle le FCE avait, par la voix de son président, Réda Hamiani, trouvé que la loi obligeant les sociétés mixtes à la règle des 49/51% au profit du partenaire algérien, allait bloquer les IDE. Il a été relayé par d'autres voix de l'intérieur. Jamais de l'extérieur. Cette levée de boucliers contre cette mesure dura longtemps. Eh bien, tenez-vous, jeudi dernier, Hamiani a déclaré à la Télévision nationale que les «milieux d'affaires s'étaient acclimatés à cette règle». A la bonne heure! Dans quelque temps, Gattaz dira la même chose aux Français au sujet du «décret Alsthom».

    Il faut juste tenir bon. Actuellement, les dispositions de ce décret ne concernent que les entreprises des secteurs stratégiques. Encore faut-il les définir. Il n'empêche que la protection a de fortes chances d'être étendue. Aux étrangers qui achètent les vignobles français par exemple. Car comme l'a si bien dit Marine le Pen «écarter un américain pour vendre Alsthom à un allemand (Siemens), moi je n'appelle pas ça du patriotisme». Trop pressée, la fille de son père. Elle ne tient pas compte des vertus de «l'acclimatation». Et si le patriotisme économique est une chose nouvelle en France avec l'arrivée de François Hollande, aux Etats-Unis avec (l'amendement dit «Exon-Florio») et en Grande-Bretagne avec (l'Enterprise Act), le protectionnisme fait partie du cours normal de la vie économique.

    Pas de Medef ni de FCE qui tienne! Ceci dit, le «décret Alsthom» n'est pas véritablement le «49/51» en cours dans notre pays. Même si l'esprit y est, les données diffèrent d'un pays à un autre. Nous n'avons pas le même parcours historique ni le même niveau de développement. Seul le patriotisme anime tous les peuples!

    L'expression
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

  • #2
    Et aux autres (les idiots), ils disent le "libéralisme". Et le pire, les gens les croient.

    Les USA est un pays protectionniste. Ils savent très bien ce qu'ils font. Essaie de les concurrencer dans certains domaines et tu verras la réaction.

    Arnaud Montebourg est aussi Algérien. Une autre algérienne, ministre de la Francophonie. Les Algériens sauvent cette France depuis toujours, ce sont des idiots. Les idiots utiles.
    Dernière modification par Louny, 17 mai 2014, 12h32.

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    • #3
      Les USA, la GB, l'Australie et le Canada vantent les mérites du capitalisme pour faire du bon business. Dès que certains de leurs fleurons sont "menacés" par des entreprises étrangères "ennemies" (ne faisant pas partie des pays anglo-saxons amis), ils sortent leur arsenal juridique.

      Le comble est que la France est tombé dans le panneau à maintes fois. C'est bien qu'ils se réveillent...mais c'est trop tard car le France est foutue !

      Et c'est pour ça que j'ai toujours soutenu la politique algérienne de limiter/controler les investisseurs étrangers. Mais il y a encore beaucoup à faire vu toutes ces importations inutiles car poucant être produites sur place.
      ...

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      • #4
        Les USA, la GB, l'Australie et le Canada vantent les mérites du capitalisme pour faire du bon business. Dès que certains de leurs fleurons sont "menacés" par des entreprises étrangères "ennemies" (ne faisant pas partie des pays anglo-saxons amis), ils sortent leur arsenal juridique.

        Le comble est que la France est tombé dans le panneau à maintes fois. C'est bien qu'ils se réveillent...mais c'est trop tard car le France est foutue !

        Et c'est pour ça que j'ai toujours soutenu la politique algérienne de limiter/controler les investisseurs étrangers. Mais il y a encore beaucoup à faire vu toutes ces importations inutiles car poucant être produites sur place.
        Les Anglo-saxons forment une corporation et savent qui est qui. Ces gens ont toujours deux ou trois coups d'avance sur les autres. Ils anticipent tout.

        La France est foutue. La France n'est pas assez étendue pour rivaliser avec eux. En plus, ce n'est pas avec la république démocratique (qui a causé sa perte) qu'elle va s'en sortir. Elle se met avec l'Europe pour avoir de poids mais c'est faible. Elle tente aussi de reconquérir ses anciennes colonies et la francophonie.

        La France risque de devenir un musée à ciel ouvert dont le but ne sera que le tourisme. Et si la France devient cela est-ce que c'est un pays fort ? Non.

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        • #5
          C'est un coup de bluf à quelques jours des élections européennes pour calmer la fronde sociale.
          La France est déja totalement soumise aux multinationales et à la finance internationale et c'est pas des gouvernement achetés, sans réel pouvoir, que ça va changer quoique que ce soit.
          Dernière modification par snake78, 17 mai 2014, 17h23.
          "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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          • #6
            C'est un coup de bluf à quelques jours des élections européennes pour calmer la fronde sociale.
            Ça m'a fait un choc quand j'ai vu le débat des élections européennes. C'est la première fois que ça se passe. J'ai bien senti que la France a perdu sa souveraineté.

            D'ailleurs, dans les cinq candidats, seul un parlait français, les autres ont parlé en anglais. Les Anglo-Saxons ne perdent pas le nord.

            Bientôt, il y aura un président européen avec un parlement, un sénat et tout le tralala tout sera européen. Et, le pire dans tout ça, c'est qu'on a jamais demander l'avis des gens. On leur dit voici les candidats, votez.
            Dernière modification par Louny, 17 mai 2014, 17h29.

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            • #7
              Les USA, la GB, l'Australie et le Canada vantent les mérites du capitalisme pour faire du bon business. Dès que certains de leurs fleurons sont "menacés" par des entreprises étrangères "ennemies" (ne faisant pas partie des pays anglo-saxons amis), ils sortent leur arsenal juridique.

              L'Italie ne fait pas partie des anglo-saxons et pourtant Fiat a acquis Chrysler

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