Un milicien devant l'entrée de la «brigade du 17 février», l'une des milices islamistes les plus puissantes de
Benghazi, après l'attaque menée par un groupe paramilitaire, le 16 mai 2014.
Le quartier général d'une milice islamiste a été bombardé à Benghazi dans l'est du pays. La brigade aurait risposté par des tirs de canon. Au moins 24 personnes ont été tuées et 150 autres blessés. C'est un général à la retraite, Khalifa Hafter qui a revendiqué le bombardement. L'armée nationale a démenti toute implication dans les affrontements. L'aéroport a été fermé pour des raisons de sécurité.
Vendredi, tôt le matin, les habitants de Benghazi ont entendu les premières balles siffler.
Il y avait des avions et des hélicoptères de combat dans le ciel… Ceux-ci ont notamment attaqué le quartier général d’une des milices islamistes les plus puissantes de Benghazi, la « brigade du 17 février ».
Ce sont les forces de Khalifa Haftar, un ancien général qui a combattu dans les rangs des révolutionnaires en 2011, qui ont mené l’assaut. Ils visaient les quartiers généraux et les bases de milices islamistes, nombreuses à Benghazi.
Plusieurs heures après le début des affrontements, le chef d’état-major de l’armée libyenne a démenti que l’armée régulière y participait.
Purger la ville
Mais certains de ses membres auraient rejoint les hommes de Haftar. Pour ces forces qui veulent se faire appeler « armée nationale » et s’estiment légitimes, il s’agit de « purger » la ville des groupes terroristes.
Le général avait fait parler de lui en février lors de déclarations qui avaient été considérées par beaucoup comme une tentative de coup d’Etat.
Pour la première fois, en mars, le gouvernement a reconnu la présence de groupes terroristes dans l’Est libyen et leur a déclaré la guerre. Pourtant, aucune mesure concrète n’a suivi et c’est aujourd’hui les forces de Khalifa Haftar qui semblent vouloir mener l’opération annoncée à la place des autorités centrales.
RFI
17.05.14
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