Humaniste et auteur d’ouvrages dédiés à la cause des enfants abandonnés, Mohamed Cherif Zerguine milite pour le recouvrement des droits de cette catégorie, notamment la possibilité pour ces derniers d’effectuer des recherches de leurs parents biologiques.
-Vous ne cessez de dénoncer ces auteurs, géniteurs-violeurs, comme vous le dites, et leur protection par les institutions mêmes...
C’est l’une des plus grandes souffrances qu’une personne puisse connaître, le mensonge, la non-reconnaissance et ces stigmatisations qui vous rongent vos nuits et votre quotidien. Vous savez, ces personnes nées d’une relation dite illégitime ont de tout temps été persécutées, jetées en pâture et décrites comme une vermine, et il est encore plus regrettable que le même ressentiment soit toujours d’actualité. Toutefois, nous ne pouvons occulter beaucoup de victoires dans la lutte pour le recouvrement des droits de cette catégorie et l’ordonnance de la cour de Annaba permettant le recours au test ADN en est une.
-C’est quoi au juste ce recours au test ADN ?
Voyez-vous, c’est une première dans nos institutions judiciaires, cela constitue même une jurisprudence pour recourir à ce test qui identifiera la filiation de l’enfant abandonné. En effet, lorsque la mère, sachant qui est le géniteur ou si vous voulez l’auteur de la semence démoniaque, elle fait la demande aux instances juridiques pour l’identification du père, c’est une victoire qui va essuyer beaucoup de larmes. Cependant, il y a encore du chemin à faire car tous les juges n’ont pas les mêmes aspirations et l’esprit conservateur et machiste de certains constitue toujours un obstacle pour ce recours.
-Justement, pourquoi tant de réticences et d’obstacles de la part de nos institutions à permettre à ces enfants de connaître leur filiation ?
Il ne faut pas se leurrer. L’enfance abandonnée est sujette à d’énormes appétences ; ce qui est encore plus douloureux, c’est aussi le désastre des couples stériles qui sont à la recherche d’une hypothétique adoption et c’est là que se situe le nœud gordien entre certains fonctionnaires véreux des directions de l’action sociale et les demandeurs pour proposer des bébés à des sommes hallucinantes, non sans éliminer toute traçabilité de l’enfant en question. L’incompétence dans la gestion de ces directions est aussi un autre facteur aggravant qui s’ajoute à ces drames et l’histoire de Nedjma (voir l’article ) est révélatrice de tout ce malaise.
N. Benouar-El Watan
-Vous ne cessez de dénoncer ces auteurs, géniteurs-violeurs, comme vous le dites, et leur protection par les institutions mêmes...
C’est l’une des plus grandes souffrances qu’une personne puisse connaître, le mensonge, la non-reconnaissance et ces stigmatisations qui vous rongent vos nuits et votre quotidien. Vous savez, ces personnes nées d’une relation dite illégitime ont de tout temps été persécutées, jetées en pâture et décrites comme une vermine, et il est encore plus regrettable que le même ressentiment soit toujours d’actualité. Toutefois, nous ne pouvons occulter beaucoup de victoires dans la lutte pour le recouvrement des droits de cette catégorie et l’ordonnance de la cour de Annaba permettant le recours au test ADN en est une.
-C’est quoi au juste ce recours au test ADN ?
Voyez-vous, c’est une première dans nos institutions judiciaires, cela constitue même une jurisprudence pour recourir à ce test qui identifiera la filiation de l’enfant abandonné. En effet, lorsque la mère, sachant qui est le géniteur ou si vous voulez l’auteur de la semence démoniaque, elle fait la demande aux instances juridiques pour l’identification du père, c’est une victoire qui va essuyer beaucoup de larmes. Cependant, il y a encore du chemin à faire car tous les juges n’ont pas les mêmes aspirations et l’esprit conservateur et machiste de certains constitue toujours un obstacle pour ce recours.
-Justement, pourquoi tant de réticences et d’obstacles de la part de nos institutions à permettre à ces enfants de connaître leur filiation ?
Il ne faut pas se leurrer. L’enfance abandonnée est sujette à d’énormes appétences ; ce qui est encore plus douloureux, c’est aussi le désastre des couples stériles qui sont à la recherche d’une hypothétique adoption et c’est là que se situe le nœud gordien entre certains fonctionnaires véreux des directions de l’action sociale et les demandeurs pour proposer des bébés à des sommes hallucinantes, non sans éliminer toute traçabilité de l’enfant en question. L’incompétence dans la gestion de ces directions est aussi un autre facteur aggravant qui s’ajoute à ces drames et l’histoire de Nedjma (voir l’article ) est révélatrice de tout ce malaise.
N. Benouar-El Watan
Commentaire