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MAROC: La croissance en baisse de régime

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  • MAROC: La croissance en baisse de régime

    Les pronostics de croissance s’avèrent, au terme du premier trimestre, des plus faibles. L’annonce d’un repli de la production agricole conjugué au ralentissement des principales activités industrielles, commerciales et de services pèsera lourdement sur les performances économiques globales. Le taux de croissance projeté à la fin de l’exercice ne dépasserait guère dans ces conditions 2,6%, enregistrant ainsi un repli de plus de 2 points par rapport à l’exercice précédent.

    La perspective de ralentissement de l’activité ne manquera pas de se ressentir sur la demande intérieure, les revenus et les niveaux de vie. Il en est de même de la situation de l’emploi qui devrait connaître une sensible détérioration avec une hausse prévisible du taux de chômage de plus d’un point et demi par rapport à l’exercice précédent.

    La dernière prévision de la récolte céréalière annonçant la baisse de la production de près du tiers par rapport aux résultats de la campagne précédente donne les premiers signes d’un retournement de la conjoncture, présage d’un ralentissement important de l’activité en 2014.

    Au fait, le repli de la croissance qui s’annonce assez important cette année ne tient pas seulement aux vicissitudes du climat et ses implications quant aux performances du secteur agricole. Des facteurs contraignants plus profonds affectant aussi bien l’environnement interne qu’externe sont à l’origine de la persistance de déséquilibres qui fragilisent les ressorts de l’activité et sa dynamique de croissance.

    Au niveau des échanges extérieurs, la demande adressée à l’économie nationale ne cesse de s’affaiblir sous l’effet de la contraction de l’activité et des revenus au niveau international mais aussi du déficit de compétitivité sur les marchés d’exportation. Les données sur le commerce extérieur cumulées à la fin du premier trimestre font état d’un accroissement d’à peine 3 % en valeurs courantes des exportations, contre 7 % pour les importations.

    En dehors des industries de l’automobile et de l’électronique, toutes les activités d’exportation, y compris celles des phosphates et dérivés, subissent de plein fouet les contrecoups d’une conjoncture internationale poussive. Le déficit des transactions courantes se révèle par ailleurs d’autant plus important que les flux financiers nets du tourisme, de la migration et des investissements étrangers enregistrent des résultats en retrait par rapport aux exercices précédents. A côté de la quasi-stagnation des recettes au titre des voyages et des transferts des MRE, les flux d’investissements étrangers entrants sont en baisse de plus de 40 % au terme du premier trimestre de l’année.

    S’agissant des équilibres internes, si la pression sur les comptes publics s’oriente progressivement vers une relative détente après les réajustements successifs des prix de certains produits pétroliers, l’impact de ces ajustements à la fois sur les coûts de production et le pouvoir d’achat se ressent sur la dynamique de production et de la demande intérieure.

    L’allègement des charges de compensation de quelque 6 milliards de DH sur les trois premiers mois de l’année a bien induit la réduction du déficit global de près de 30% comparativement à la même période de l’année précédente tout en permettant de soutenir les dépenses de l’investissement de l’Etat dont le montant global a augmenté depuis le début de l’année de 30%. L’amélioration sensible de la situation des comptes publics se fait cependant au détriment de l’activité et, plus généralement, de la dynamique de croissance.

    Faible dynamisme des activités industrielles et détérioration de la situation de l’emploi

    Outre la contraction prévisible des activités agricoles sous l’effet du déficit pluviométrique, les données disponibles sur les premiers mois de l’année font état d’un repli sensible dans les principales activités industrielles, commerciales et de services. Enregistrant une faible variation depuis le début de l’année 2013, l’indice de production industrielle relatif au dernier trimestre ne semble pas présager d’une véritable reprise de l’ensemble des activités secondaires pour le restant de l’année.

    Ceci transparaît par ailleurs des données relatives aux échanges extérieurs relevées à fin mars qui font état d’une baisse des exportations des dérivés des phosphates, des industries alimentaires, des vêtements confectionnés ainsi que des composants électroniques. Les activités du bâtiment et travaux publics connaissent, quant à elles, une contraction nettement plus marquée comme en témoigne l’évolution des ventes du ciment au cours des derniers mois.

    Les statistiques établies à cet effet font apparaître une baisse de 13% des tonnages de ciment écoulés sur les marchés au mois de janvier comparativement au même mois de l’année précédente. La tendance au ralentissement semble affecter aussi les activités de services avec la contraction des dépenses de consommation intérieure et la relative stagnation de l’apport de la demande touristique depuis le début de l’exercice.

    L’autre indicateur significatif des tendances au repli de l’activité a trait à ‘évolution de l’emploi. Les résultats de l’enquête sur l’activité et l’emploi font ressortir une nette détérioration de la situation de l’emploi durant le premier trimestre de l’année. Le taux de chômage a pour la première fois depuis plusieurs années franchi le seuil de 10 % et s’établit actuellement à 10,2 %, soit 0,8 point de plus par rapport à la moyenne à la même période de l’année précédente.

    Le nombre de chômeurs qui s’est accru de près de 114 milliers de personnes résulte principalement de la perte d’emploi enregistré durant cette période au niveau des activités industrielles ainsi que celles du bâtiment et travaux publics. Le cumul des pertes d’emplois dans ces deux secteurs qui a atteint 57 milliers d’emplois au premier trimestre confirme les difficultés réelles qu’affrontent ces activités suite à l’affaiblissement de la demande tant au niveau interne qu’externe.

    Repli de la croissance en 2014

    Hausse du PIB de 2,6 %
    Partant des nouvelles perspectives de la conjoncture au plan international et tenant compte des orientations budgétaires et des contraintes pesant sur les ressorts internes de l’activité, le rythme de croissance pour l’économie nationale devrait connaître un net ralentissement en 2014 comparativement à l’exercice précédent. Le taux de croissance projeté dans le scénario prévisionnel de 2014 est de 2,6 % en termes réels, ce qui équivaut à un repli de plus de 2 points par rapport à l’année 2013. Cette perspective qui se révèle en définitive très modeste eu égard aux objectifs visés montre la nécessité de l’accélération des programmes de restructurations économiques et de réformes structurelles à même de replacer l’économie sur une trajectoire de compétitivité et de croissance.

    La configuration sectorielle de croissance en 2014 sera marquée par une nette contraction de la production agricole et des activités qui lui sont liées. La valeur ajoutée de l’ensemble des activités primaires devrait, dans ces conditions, subir une régression de 5,1% en termes réels, soit un écart de plus de 20 points par rapport aux performances enregistrées en 2013. Bénéficiant de l’amorce d’une reprise sur les marchés pertinents, les activités du secteur industriel devraient, en revanche, présenter des configurations en légère amélioration par rapport à la tendance baissière enregistrée en 2013 malgré le resserrement des conditions de l’offre et l’atonie de la demande.

    Les projections pour 2014 retiennent un taux de croissance pour l’ensemble du secteur industriel de 2,1% contre 1,5% en 2013. S’agissant du secteur du bâtiment et travaux publics, les principales activités de ce secteur devraient amorcer une légère reprise après la forte baisse constatée depuis le début de l’année et qui s’est manifestée en particulier par le recul des ventes de ciment et des indicateurs de mise en chantier de construction.

    Le scénario prévisionnel table sur un rythme de croissance moyen pour ce secteur de 3,5% en 2014 contre à peine 1,3% en 2013. Enfin, pour les branches commerciales et de services, le profil de croissance pour l’année à venir envisage une légère reprise d’activité à l’instar des activités secondaires avec une progression moyenne de 4,3 %, en hausse de 0,4 point par rapport à l’exercice précédent.

    Le profil contrasté de la croissance en 2014 trouve par ailleurs son pendant au niveau du comportement des principales composantes de la demande. La configuration prévisionnelle retient à ce propos une faible évolution de la consommation des ménages qui devrait s’accroître au taux de 3,7 % en termes réels, en décélération de 0,2 point par rapport à l’année 2013.

    Il en est de même de l’investissement dont le volume global progresserait d’à peine 2,6 % en valeurs réelles. Enfin, la lenteur de la reprise anticipée au plan international en 2014 ne permettra pas une relance suffisante de la demande externe adressée à l’économie nationale. Le pronostic pour l’année 2014 prévoit à ce propos une hausse réelle des exportations de 2,1%, soit à peine un point de plus que la prévision arrêtée pour 2013.

    Libération.maroc 16 Mai 2014

  • #2
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=320038
    waw le lynchage à 7H du mat...prends ta douche d'abord pour te débarrasser de la poussière et le sable des tentes et un prends ton petit déj ou bien sors faire du jogging dans ton désert et nta bayet katehlem b le Maroc.

    Commentaire


    • #3
      barthez

      nta bayet katehlem b le Maroc.
      C'est certainement les journalistes de Libération.maroc li baytine yahalmou après une bonne ZERDA nta3 lahchicha .
      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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      • #4
        Le FMI confirme une croissance proche de 4% en 2014 pour le Maroc



        Dans deux communications, le Fonds monétaire international valide ses prévisions antérieures et estime que la croissance du Maroc devrait être proche de 4% cette année, tirée par l'industrie et les services. Il dresse par ailleurs un tableau plutôt positif de la situation macro-économique du royaume. Tout en pointant les urgences sur l'emploi ou la pauvreté.
        Le Fonds monétaire international a publié le 6 mars deux rapports (voir documents complets en anglais à la fin de cet article) dans lequel il confirme sa prévision de croissance proche de 4% pour l’économie marocaine cette année.
        L’un se rapporte aux conditions de maintien de la ligne de précaution et de liquidité (precautionary and liquidity line ou PLL) de 6,2 milliards de dollars accordée en août 2012 au Maroc par le Fonds (et non utilisée). L’autre document actualise le classique examen périodique des performances de l’économie connu sous le terme Article IV dans le jargon du FMI.
        Dans sa revue des perspectives économiques de la région Mena publiée en octobre 2013, le FMI tablait sur 3,8% de croissance cette année pour le royaume. Dans une autre communication en janvier, le FMI évoquait déjà un chiffre proche de 4%, alors que voici quelques semaines le débat des prévisions a fait rage au Maroc sur le taux de croissance de cette année.
        Selon le FMI, cette performance de 4% attendue en 2014 (après 4,5% en 2013) s’explique par une perspective de récoltes céréalières moyenne. L’agriculture, on le sait, joue un grand rôle dans l’économie du Maroc (15% du PIB environ) et a bondi de 20% en 2013! Mais, fait notable le Fonds table sur une "accélération" de la croissance dans le secteur non primaire, en clair l’industrie et les services qui progresseraient de 4,8% cette année contre +2,5% l'an dernier (un mauvais chiffre au vu d'une moyenne sur 10 ans de +4,5%).
        Cette reprise serait alimenté notamment par la reprise en Europe et le développement des "nouveaux" secteurs industriels (automobile, aéronautique...), des activités à valeur ajoutée et "sont critiques pour le développement du potentiel de croissance du Maroc".
        Quid par ailleurs de la situation macro-économique du royaume? "Les autorités ont progressé pour réduire la vulnérabilité [de l'économie NDR] dans un contexte socio-économique difficile, néanmoins certaines réformes ont avancé moins vite que prévu", note le FMI qui estime que la constitution d'un nouveau gouvernement en octobre, toujours autour du PJD (islamistes modérés) et son leader Abdelilah Benkirane devrait pousser à accélérer le tempo.
        L’institution de Bretton Woods appelle sans surprise le gouvernement Benkirane II à la poursuite de la révision du système de subventions aux produits de base (compensation) ou l’amélioration des services sociaux. Sans parler de la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes (plus de 20%).
        Pour cela, le FMI recommande davantage d’efficacité et de transparence dans l’action publique, l'amplification de la lutte contre la corruption ainsi que des engagements soutenus en matière d’éducation, notamment pour le primaire. Autre point à améliorer selon le Fonds : la distribution du crédit.
        Le FMI se félicite par ailleurs de la solidité du secteur bancaire et en creux de la capacité de Bank Al Maghrib la banque centrale à maitriser l'inflation (2% estimé en 2013, 2,5% attendu en 2014). Tout comme il loue l'afflux continu d'investissements étrangers ou le maintien des réserves de change à 4 mois d'importations.
        Comme lors de ses revues précédentes, le Fonds plaide pour une plus grande flexibilité du taux de change, en clair une dévaluation du dirham (surévalué "mais moins que l'an dernier" dans une fourchette -large- de 1,3% à 11,3% selon lui) qui permettrait d’alléger un déficit extérieur courant estimé à 8% du PIB en 2013 (18% du PIB pour la seule balance commerciale) éternel point noir du royaume.
        Enfin, pour l’institution dirigée par Christine Lagarde parvenir à l'objectif pour 2014 en matière de déficit budgétaire, à savoir -4,9% du PIB (contre -7,3% en 2012 et -5,5% en 2013) va demander une poursuite de la réforme du régime de compensation ainsi qu'une "contrôle" des salaires et des dépenses d'investissement. Une feuille de route pour l'exécutif?
        Pierre-Olivier Rouaud

        Usinenouvelle. Publié le 10 mars 2014, à 06h00

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        • #5
          @saeed

          -----> Le FMI s’inquiète de la hausse du chômage au Maroc


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