Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mondial 2014 : le football est une arme politique, les Brésiliens ont raison de l'utiliser

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mondial 2014 : le football est une arme politique, les Brésiliens ont raison de l'utiliser

    La Coupe du monde 2014 qui se tiendra au Brésil cet été sera-t-elle prête à temps ? Les travaux sont loin d’être terminés, nous affirme les commentateurs. Ô malheur ! Pas de Coupe du monde 2014 ? Non, non, bien sûr que non …

    La même chanson à chaque fois

    Elle aura bel et bien lieu, même s’il faudra augmenter le budget prévu, mais aucun souci de ce côté là. N’ayez crainte, on nous ressort la même chanson à chaque événement sportif international.

    La cérémonie d’ouverture sera grandiose, je vous l’assure, une compétition magique, d’autant plus, qu’elle a lieu cette année au Brésil. Dans ce pays, le football est partout et le ballon rond fédère toute une nation, nous dit-on. Pas faux.

    Le Brésil sera uni derrière son équipe; nous vivrons au rythme des matchs, des défaites, des victoires. Le tableau est idyllique. Un peu trop, je trouve…
    Faire rêver la population brésilienne en organisant la Coupe du monde de football certes, mais à quel prix ? De 67 à 700 euros environ la place suivant les matchs …

    Prohibitif pour la quasi-totalité des brésiliens. Mais tant pis ! Qu’à cela ne tienne, eux, regarderont les matchs à la télévision… La nation sera soudée, les artères de Brasilia, et les favelas de Rio de Janeiro seront noires de monde les jours de match.

    Soudés pour le foot mais aussi pour manifester

    Et le lendemain ? On oublie tout le reste ? Pas vraiment. Après la fête, c’est une réalité moins joyeuse qui fait face. Un goût amer.

    Le Brésil est un des pays les plus inégalitaires au monde. Les dépenses somptuaires pour réaménager, construire de nouveaux stades, de nouvelles infrastructures pour l’événement paraissent disproportionnées face à la réalité sociale qui secoue le pays.

    Soudée pour vibrer au rythme des matchs, la population l’est tout autant, pour manifester son mécontentement; un ras-le-bol nommé "révolte du vinaigre".

    Le subtil équilibre "du pain et des jeux" d’hier, semble aujourd’hui, subitement rompu au Brésil. "Trop de jeux, peu de pains" serait plutôt la nouvelle maxime. On médiatise peu cette révolte, c’est vrai, on la minimise, on tente de la cacher, pas très glorieux me direz-vous.

    La population proteste, c'est normal

    Partie de Sao Paulo pour protester contre l’augmentation des tarifs des transports publics, cette contestation générale se propage peu à peu dans la plupart des grandes villes du pays et prend de l’ampleur.

    La réaction du président de la FIFA, Monsieur Sepp Blatter, ne s’est pas fait attendre :

    "Les gens se servent de la vitrine du football et de la présence de la presse internationale pour faire certaines réclamations",

    Sans blague ? Oui, oui, Monsieur le président, la population a bien compris que leurs cris auraient plus d’échos maintenant, c’est indéniable. Les brésiliens autant soudés au stade que dans les rues donc. Un jeu donnant-donnant… Non ?

    Oui, le sport est un moyen d’expression, il rassemble, il fédère un pays autour d’une équipe unie, du moins, on l’espère…

    Le sport est une arme politique

    Chaque nation se présente, se distingue et s’affirme devant les autres durant des manifestations internationales, la Coupe du monde de football en fait partie. Le football n’est pas apolitique comme voudrait nous le faire croire la FIFA !

    Le boycott des Jeux olympiques d’été de 1980 à Moscou par une cinquantaine de pays est un acte politique, le boycott de la délégation présidentielle américaine à Sotchi pour les Jeux paralympiques est un acte politique, choisir le Qatar comme hôte de la Coupe du monde de football en 2022 est un acte politique.

    Oui, les manifestations sportives peuvent être l’occasion de mouvements sociaux. Certes, cette Coupe du monde 2014 apparaît comme le révélateur de tous les maux dont souffre le pays. Et alors ?

    Horrifié par l’ampleur que peut prendre ce mouvement, le gouvernement essaye tant bien que mal de dissocier ce mécontentement de l’organisation de la coupe. Or, c’est un tout.

    Pour nous rassurer, on nous affirme même que l’événement sera un atout majeur pour le développement économique. Toujours le même refrain, le disque semble être rayé. Sans commentaire…

    Le football n'est pas plus fort que la révolte

    Mais Dilma Rousseff se dit "à l’écoute de son peuple", on n’en demandait pas mieux, P-A-R-F-A-I-T.

    Non, Monsieur Sepp Blatter, le football n’est pas plus fort que l’insatisfaction des gens. Ah c’est sûr, tout cela bouscule, légèrement, le protocole millimétré de cet événement. Mais soyez un peu fairplay, comme sur les terrains, laissez-les manifester : s’il vous plait, ne les culpabilisez pas d’entacher l’organisation du Mondial.

    Enfin… dès "le troisième jour de la compétition, cela va se calmer" d’après la FIFA. Ah oui ? Et comment ? Par la charge des forces de l’ordre sur les manifestants ?! C'est à craindre… Attention tout de même, que cette révolte, ne tourne pas trop vite au vinaigre !

    le nouvel obs

  • #2
    Je me souviens qu'avant la coupe du monde en Afrique du Sud,il y avait le meme probleme mais finalement ca a bien termine.
    On souhaite que ca sera le meme cas pour le Bresil.
    My will is strong,it's my won't that is weak.

    Commentaire

    Chargement...
    X