MONDE - Le président russe se rend mardi et mercredi chez son partenaire chinois pour renforcer les relations entre les deux pays, en plein bras de fer avec les Occidentaux...
Non, la Russie de Vladimir Poutine n'est pas isolée sur la scène internationale, même en plein bras de fer avec les Occidentaux sur le dossier ukrainien. C’est ce que semble montrer la visite du président russe, mardi et mercredi, en Chine.
Objectif de ce déplacement: renforcer les relations entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique. Vladimir Poutine et Xi Jinping devraient ainsi chercher à conclure un accord gazier qui doit ouvrir le marché chinois à la Russie, se mettre d’accord pour exploiter des gisements de pétrole et de charbon, participer à un forum de sécurité régionale et assister à des exercices navals conjoints dans la mer de Chine orientale.
Le président russe ira à Shanghaï accompagné d’une importante délégation, composée de dizaines d’hommes d’affaires et de leaders régionaux, et il supervisera la signature d’accords et de contrats, dont celui entre le géant pétrolier russe Rosneft et le chinois Sinopec.
Allié chinois, mais pas seulement…
Mais cette visite, qui intervient en pleine confrontation de la Russie avec les Occidentaux sur le dossier ukrainien, est aussi l’occasion pour Vladimir Poutine d’afficher sa proximité avec le voisin chinois. «Face aux sanctions, la Russie a besoin de montrer qu’elle n’est pas isolée», analyse pour l’AFP Piotr Topytchkanov, de l’antenne moscovite du Centre Carnegie. «Ce sera le but de la visite de Poutine. Il veut montrer que la Russie a des alliés.»
Et pas des moindres, si l’on en croit Philippe Migault, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris). Pour ce spécialiste, «il est plus rapide de compter les pays qui ne soutiennent pas la Russie que ceux qui la soutiennent». Au premier rang desquels, la Chine donc. Ces dernières années, la Russie et la Chine, tous deux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ont oeuvré ensemble pour contenir Washington. Xi Jinping a consacré à la Russie sa première visite à l’étranger après avoir pris ses fonctions l’an dernier, et il s’est rendu aux Jeux olympiques de Sotchi en mars. La crise en Ukraine a toutefois placé Pékin dans une situation inconfortable, entre soutien à Moscou et respect de son principe de «non-ingérence».
Mais la Chine n’est pas le seul soutien de la Russie. Philippe Migault rappelle que nombreux sont les chefs d’Etat -africains, ceux des autres pays du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)…- auprès de qui la «cote d’amour» de Vladimir Poutine est élevée. «Même en Europe, il y a de profondes divisions sur le sujet, martèle-t-il. Il a l’écrasante majorité de la communauté internationale derrière lui.» Une popularité qui s’explique selon le chercheur par son indocilité à l’égard des Occidentaux. «Il est vu comme un héros, car il est le seul à tenir tête à Washington, Londres et Paris.»
20 minutes
Non, la Russie de Vladimir Poutine n'est pas isolée sur la scène internationale, même en plein bras de fer avec les Occidentaux sur le dossier ukrainien. C’est ce que semble montrer la visite du président russe, mardi et mercredi, en Chine.
Objectif de ce déplacement: renforcer les relations entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique. Vladimir Poutine et Xi Jinping devraient ainsi chercher à conclure un accord gazier qui doit ouvrir le marché chinois à la Russie, se mettre d’accord pour exploiter des gisements de pétrole et de charbon, participer à un forum de sécurité régionale et assister à des exercices navals conjoints dans la mer de Chine orientale.
Le président russe ira à Shanghaï accompagné d’une importante délégation, composée de dizaines d’hommes d’affaires et de leaders régionaux, et il supervisera la signature d’accords et de contrats, dont celui entre le géant pétrolier russe Rosneft et le chinois Sinopec.
Allié chinois, mais pas seulement…
Mais cette visite, qui intervient en pleine confrontation de la Russie avec les Occidentaux sur le dossier ukrainien, est aussi l’occasion pour Vladimir Poutine d’afficher sa proximité avec le voisin chinois. «Face aux sanctions, la Russie a besoin de montrer qu’elle n’est pas isolée», analyse pour l’AFP Piotr Topytchkanov, de l’antenne moscovite du Centre Carnegie. «Ce sera le but de la visite de Poutine. Il veut montrer que la Russie a des alliés.»
Et pas des moindres, si l’on en croit Philippe Migault, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris). Pour ce spécialiste, «il est plus rapide de compter les pays qui ne soutiennent pas la Russie que ceux qui la soutiennent». Au premier rang desquels, la Chine donc. Ces dernières années, la Russie et la Chine, tous deux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ont oeuvré ensemble pour contenir Washington. Xi Jinping a consacré à la Russie sa première visite à l’étranger après avoir pris ses fonctions l’an dernier, et il s’est rendu aux Jeux olympiques de Sotchi en mars. La crise en Ukraine a toutefois placé Pékin dans une situation inconfortable, entre soutien à Moscou et respect de son principe de «non-ingérence».
Mais la Chine n’est pas le seul soutien de la Russie. Philippe Migault rappelle que nombreux sont les chefs d’Etat -africains, ceux des autres pays du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)…- auprès de qui la «cote d’amour» de Vladimir Poutine est élevée. «Même en Europe, il y a de profondes divisions sur le sujet, martèle-t-il. Il a l’écrasante majorité de la communauté internationale derrière lui.» Une popularité qui s’explique selon le chercheur par son indocilité à l’égard des Occidentaux. «Il est vu comme un héros, car il est le seul à tenir tête à Washington, Londres et Paris.»
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