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Entre “Bio” et “Manip” : Les OGM, cette avancée plus que controversée

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  • Entre “Bio” et “Manip” : Les OGM, cette avancée plus que controversée

    Les OGM sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié par l’homme pour leur conférer de nouvelles propriétés. Les techniques utilisées permettent de s’affranchir de la «barrière des espèces» et de construire des organismes qui n’auraient jamais existé dans la nature. Ils peuvent être utilisés dans de nombreux secteurs, notamment médicaux, industriels, agricoles et agro-alimentaires.
    Les applications agricoles et agro-alimentaires sont, sans commune mesure avec les améliorations des races animales et des variétés végétales pratiquées jusqu’à présent par les agronomes, contraints par les lois de la reproduction.
    Elles posent à la fois des problèmes éthiques (avons-nous le droit d’interférer avec les mécanismes de la vie ?) mais également et surtout des questions socio-économiques et environnementales. Les OGM ne confortent-ils pas l’agriculture dans une voie industrielle commandée par quelques grandes multinationales ? Leur dissémination de l’environnement ne présente-t-elle pas de risques pour la biodiversité et la santé ?
    Le citoyen, le consommateur que nous sommes, est donc concerné au premier chef par le développement de ces nouveaux produits.
    Les OGM sont des êtres artificiels dont le patrimoine génétique a été manipulé pour réduire ou accentuer certaines de leurs caractéristiques ou leur en conférer de nouvelles (telle la tolérance à un herbicide ou la résistance à un organisme ravageur pour les OGM végétaux comme le maïs ou le soja).
    Un OGM est donc un acronyme qui désigne un Organisme Génétiquement Manipulé ou Modifié. Déjà les termes nécessitent une discussion car quand on dit que l’OGM est un organisme manipulé, on rappelle qu’il résulte d’une manipulation, ce qui, implicitement, souligne le caractère de fabrication humaine. En fait, l’usage est plutôt de dire que c’est un Organisme Génétiquement Modifié après que des agences de communication aient déconseillé la référence à une manip.
    Selon sa définition officielle telle que consignée par la directive européenne 2001/18, un OGM est «un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle».
    Donc la définition légale montre déjà bien que les OGM ne résultent pas d’un procédé naturel.

    l'opinion

  • #2
    Comment fait-on un OGM ?

    Un premier type d'OGM:
    Depuis plus de 70 ans, les agriculteurs biologiques utilisent une bactérie (Bacillus thuringensis ou Bt) qui, lorsqu’on l'épand écrasée sur des champs, elle a un effet insecticide : elle tue certains insectes. On s'est donc dit que si l'on identifiait le gène qui fait émettre la protéine à cette bactérie, on pourrait insérer ce gène dans le maïs. Du coup, le maïs émettrait cet insecticide pour tuer les insectes (pas forcément seulement ceux nuisibles). Un tel maïs-insecticide est le premier exemple, concret et réel, d'un OGM. Bref, si l'on veut vendre cet OGM, on peut essayer de le vendre comme écolo, voire bio ... et c'est bien le discours, en occident, de la majorité des scientifiques du secteur privé, mais aussi du secteur public, sans parler des multinationales.
    On a même dit que ce maïs n'aurait plus besoin qu'on mette d'insecticide et donc qu'il polluerait moins ... ce qui est un mensonge grossier. En effet, même si cet OGM "marchait", le paysan n'aurait plus besoin de mettre d'insecticide, mais c'est parce que la plante le ferait ... Or, la seule question serait de savoir quelle quantité elle en émet. Le secteur privé (et même le secteur public !!) ne s'en est pas préoccupé, mais il semblerait que ce soit entre 10 000 et 100 000 fois plus que l'agriculteur bio (sachant que la protéine n'est en fait pas la même). Ce maïs OGM pollue donc plus, n'en déplaise aux scientifiques et aux multinationales.
    De plus, les insectes étant confrontés à cet insecticide toute l'année, par toutes les parties de la plante, on crée une forte pression de sélection pour encourager les mutations pour fabriquer des super insectes résistants à cet insecticide ... Est-ce bien raisonnable ? A qui cela profite-t-il en dernier recours ?
    Dans leur volonté de travailler à l'acceptabilité (en clair à nous les faire gober), les grandes instances qualifient cet OGM de «tolérant à l'insecte» alors qyu’il tue l’insecte. Donc dans le monde politiquement correct des biotechnologies (promues par le secteur public !), quand on tue un insecte, on lui est tolérant !

    Un deuxième type d'OGM:

    Il existe des plantes qui résistent à des herbicides. C'est toujorus du à une protéine qui dégrade l'herbicide et le fait stocker par la plante sans qu'elle meure. Les biotechnologues ont ainsi eu l'idée d'extraire le gène de résistance à un herbicide pour l'insérer dans d'autres plantes (maïs, soja, coton, ...). Cela donne des OGM «résistants à un herbicide». Certains organismes disent que, grâce à cet OGM, on utilise moins d'herbicide. Outre que la consommation n'a pas diminué, on peut dire que si une plante résiste à un herbicide, elle peut, par croisement, transmettre ce gène à d'autres plantes. Cela peut arriver vers des "mauvaises herbes" plus ou moins proches comme pour le colza qui a plusieurs espèces sauvages proches (ravenelle, ...). Bien sûr, dans le cas où il n'y a pas d'espèce sauvage génétiquement proche, la dissémination vers les espèces sauvages est très nettement moins probable, mais pas impossible. En Europe, il n'y a pas d'espèce sauvage de plante avec laquelle le maïs puisse se croiser. De toute façon, la contamination est très forte avec les espèces conventionelles (c'est à dire non OGM). Le risque principal est donc sur le maïs conventionnel.
    Au Mexique, d'où le maïs est originaire, il y a de nombreuses "mauvaises herbes" avec lesquelles le maïs OGM pourrait se croiser. Or, on a déjà constaté des contaminations probablement dues à des sacs vendus en contrebande par des biotechs. Les contaminations sapent la crédibilité de la filière bio et de la filière classique qui ne peuvent garantir être sans OGM. Donc elles profitent aux biotechs. Peut-on être sûrs que ces contaminations ne sont pas intentionnelles ?
    En fait, il est déjà arrivé au Canada des disséminations de gènes de résistance à trois herbicides différents pour un même fermier en seulement trois ans ! On a donc créé des mauvaises herbes super-résistantes. Le Progrès si facilement invoqué (c'est la cas de le dire) pour justifier toujours plus de techniques fait donc que nous aurons peut-être à arracher les mauvaises herbes à la main pour manger !

    l'opinion

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