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Complexe sidérurgique Tosyali de Bethioua : Un premier groupe de salariés grévistes licenciés

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  • Complexe sidérurgique Tosyali de Bethioua : Un premier groupe de salariés grévistes licenciés

    Débrayage au complexe sidérurgique Tosyali de Bethioua (Oran)

    Le conflit social et la grève, qui perdurent depuis plus d’une semaine au complexe sidérurgique turc de Tosyali, implanté dans la zone d’activité de Bethioua (wilaya d’Oran), viennent de prendre une autre tournure avec l’annonce du licenciement de 37 salariés permanents. C’est ce qui nous a été annoncé avant-hier, en fin de journée, par les délégués des grévistes constitués en collectif des travailleurs et que nous avons rencontrés sur place.

    “Alors que nous sommes en grève pour la seconde fois en quelques mois, les responsables de l’usine ont affiché au poste de garde une liste de 37 travailleurs tous permanents licenciés, en violation de toutes les procédures légales. Depuis plusieurs jours, nous avons saisi les inspections du travail territorialement compétentes y compris celle d’Oran pour qu’elles interviennent et fassent cesser les abus et dépassements des dirigeants de l’entreprise, mais rien n’a été fait”, expliquent en chœur les grévistes. Ces derniers installés à quelques mètres de l’entrée du site sont en grève depuis le 11 mai, la deuxième du genre, avec, à l’appui, une plateforme de revendications où figurent, entre autres, des demandes d’augmentation des salaires, dénonçant aussi l’absence de convention collective, le règlement intérieur répressif élaboré sans leurs représentants légaux, la non-application des normes HSE ayant causé de très nombreux accidents, dont l’un mortel…

    Alors que le conflit semble s’enliser avec des mises en demeure, des décisions de licenciement et des poursuites judiciaires ciblant les délégués, ces derniers expliquent encore avoir retiré leur confiance à la section syndicale UGTA “qui agit sous les ordres des dirigeants de l’entreprise”, ajoutant plus loin qu’ils ont été aussi innocentés par la justice de “l’accusation d’entrave à la liberté du travail”, affirment-ils encore.
    Contactée par nos soins, la juriste du complexe sidérurgique, responsable du site depuis le départ d’un des dirigeants, avait bien accédé à notre demande d’entretien, afin de recueillir la position officielle des dirigeants du complexe turc qui estiment que cette grève est illégale. Un rendez-vous a été fixé, mais au jour et à l’heure convenus, cette dernière ne nous recevra pas. Elle dépêchera un agent qui, au niveau du poste de garde, nous dira qu’aucun responsable ne pouvait nous recevoir.
    Pour les salariés algériens grévistes, il s’agit aussi dans ce conflit de dénoncer, disent-ils, les cas de dépassement ayant déjà conduit à d’autres licenciements depuis l’entrée en production de ce complexe : “Nous étions au départ quelque 600 salariés algériens, aujourd’hui, nous sommes un peu plus de 400. La majorité est en grève, ceux qui ont repris le travail ont été menacés et ont subi des pressions, c’est le cas du personnel administratif.” Alors que le wali d’Oran a été aussi sollicité par les grévistes pour obtenir des inspecteurs du travail qu’ils agissent conformément au code du travail, un rassemblement de protestation est prévu aujourd’hui, “si d’ici là rien de concret n’arrive. Nous sommes tous des pères de famille et le Ramadhan approche”, nous ont-ils déclaré, le visage grave.

    D. LOUKIL-Liberté
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