Grenier logistique et «Near Shoring»
· Casablanca condamnée à développer le tertiaire
· Automobile/aéronautique: Les nouvelles niches
· 75% des emplois dans les NTI sont dans la métropole
Une rotation de 180°: C’est la nouvelle trajectoire que prend l’activité économique de la ville. Forte d’une nouvelle dynamique dans les services, Casablanca se recentre sur des niches à forte valeur ajoutée.
Parallèlement à une industrie de pointe dans des secteurs tels que l’automobile, l’électronique et l’aéronautique et aux secteurs traditionnels (agro-industrie et textile), la ville mise sur de nouvelles filières du secteur tertiaire.
A la base, des atouts qui plaident en faveur de cette réorientation: une proximité et une connectivité aériennes, des infrastructures télécoms aux standards européens (fibre optique), développement des services en ligne, des banques à la pointe de la technologie avec 30% du réseau bancaire. Selon Mouaâd Jamaï, gouverneur chargé du secrétariat général de la wilaya, «Casablanca figure au top five de l’offshoring dans le monde francophone». Autre atout et non des moindres, un pool important d’ingénierie et de ressources humaines reconvertibles. «75% des emplois dans les NTI sont installés dans la région du Grand Casablanca», estime Hamid Belafdil, directeur du CRI. Ce qui habilite la métropole à revendiquer le statut de premier site exclusivement dédié à l’offshoring francophone (activités BPO). Principales activités ciblées: le traitement de données, la gestion et relations clientèle, la gestion de parcs informatiques, les centres d’appels et la dématérialisation des services de banques et assurances.
Le directeur du CRI préfère plutôt l’appellation: «Near Shoring». L’offshoring étant un concept qui relève plutôt du registre pétrolier, précise-t-il.
Rappelons que le projet Casa Shore s’inscrit dans le droit fil de cette réorientation. Les prévisions du plan Emergence parlent d’une superficie de 300.000 mètres carrés de bureaux dédiés aux services et de 30.000 emplois. Un centre de formation aux métiers de l’offshoring est également en chantier. L’on parle déjà de pas moins de 5 milliards de DH de plus au PIB. Et ce n’est pas tout, la métropole a d’autres aspirations en termes de logistique. Sous l’impulsion des firmes industrielles, les délocalisations et l’essor de la distribution moderne, la logistique est vouée à une forte croissance. Casablanca pourra ainsi détenir un rôle primordial en termes d’entreposage de conteneurs. D’ailleurs, la ville ambitionne de devenir un grenier logistique de produits manufacturés.
La nouvelle vision veut que Casablanca occupe une place centrale sur l’axe Jorf Lasfar-Rabat. Une plate-forme incontournable qui permettra de positionner la ville comme étant un carrefour d’échanges et d’entreposage. Le port de Casablanca, deuxième au Maghreb, regroupe à lui seul 70% des échanges. L’ouverture progressive des frontières, les ALE et l’arrivée en masse d’investisseurs font que la logistique devienne un levier de performance à part entière. Certaines entreprises l’ont compris, notamment dans le secteur automobile. De nombreux distributeurs sous-traitent déjà cette activité sur l’axe Casa-Mohammedia. C’est également le cas pour les groupes structurés qui comptent depuis une dizaine d’années une direction dédiée à cette activité.
Face à cette demande grandissante, l’offre en prestation logistique commence à s’étoffer lentement mais sûrement. A côté, des majors (Exel, Maersk Lostics et Geodis…) déjà installés. D’autres structures orientées plutôt transport tentent de se frayer une place. La tendance se confirme puisque, à l’instar de ce qui se fait sous d’autres cieux, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se concentrer sur leur métier de base.
Bien évidemment, la première raison qui incite les sociétés à externaliser reste le souhait de réduire les coûts.
Parallèlement à cela, des formations pointues en logistique émergent à Casablanca. Il s’agit notamment du nouveau master en achats et logistique à l’Iscae ainsi que le DESS en management, logistique et transport délivré par l’Université Hassan II
source : L'Économiste
· Casablanca condamnée à développer le tertiaire
· Automobile/aéronautique: Les nouvelles niches
· 75% des emplois dans les NTI sont dans la métropole
Une rotation de 180°: C’est la nouvelle trajectoire que prend l’activité économique de la ville. Forte d’une nouvelle dynamique dans les services, Casablanca se recentre sur des niches à forte valeur ajoutée.
Parallèlement à une industrie de pointe dans des secteurs tels que l’automobile, l’électronique et l’aéronautique et aux secteurs traditionnels (agro-industrie et textile), la ville mise sur de nouvelles filières du secteur tertiaire.
A la base, des atouts qui plaident en faveur de cette réorientation: une proximité et une connectivité aériennes, des infrastructures télécoms aux standards européens (fibre optique), développement des services en ligne, des banques à la pointe de la technologie avec 30% du réseau bancaire. Selon Mouaâd Jamaï, gouverneur chargé du secrétariat général de la wilaya, «Casablanca figure au top five de l’offshoring dans le monde francophone». Autre atout et non des moindres, un pool important d’ingénierie et de ressources humaines reconvertibles. «75% des emplois dans les NTI sont installés dans la région du Grand Casablanca», estime Hamid Belafdil, directeur du CRI. Ce qui habilite la métropole à revendiquer le statut de premier site exclusivement dédié à l’offshoring francophone (activités BPO). Principales activités ciblées: le traitement de données, la gestion et relations clientèle, la gestion de parcs informatiques, les centres d’appels et la dématérialisation des services de banques et assurances.
Le directeur du CRI préfère plutôt l’appellation: «Near Shoring». L’offshoring étant un concept qui relève plutôt du registre pétrolier, précise-t-il.
Rappelons que le projet Casa Shore s’inscrit dans le droit fil de cette réorientation. Les prévisions du plan Emergence parlent d’une superficie de 300.000 mètres carrés de bureaux dédiés aux services et de 30.000 emplois. Un centre de formation aux métiers de l’offshoring est également en chantier. L’on parle déjà de pas moins de 5 milliards de DH de plus au PIB. Et ce n’est pas tout, la métropole a d’autres aspirations en termes de logistique. Sous l’impulsion des firmes industrielles, les délocalisations et l’essor de la distribution moderne, la logistique est vouée à une forte croissance. Casablanca pourra ainsi détenir un rôle primordial en termes d’entreposage de conteneurs. D’ailleurs, la ville ambitionne de devenir un grenier logistique de produits manufacturés.
La nouvelle vision veut que Casablanca occupe une place centrale sur l’axe Jorf Lasfar-Rabat. Une plate-forme incontournable qui permettra de positionner la ville comme étant un carrefour d’échanges et d’entreposage. Le port de Casablanca, deuxième au Maghreb, regroupe à lui seul 70% des échanges. L’ouverture progressive des frontières, les ALE et l’arrivée en masse d’investisseurs font que la logistique devienne un levier de performance à part entière. Certaines entreprises l’ont compris, notamment dans le secteur automobile. De nombreux distributeurs sous-traitent déjà cette activité sur l’axe Casa-Mohammedia. C’est également le cas pour les groupes structurés qui comptent depuis une dizaine d’années une direction dédiée à cette activité.
Face à cette demande grandissante, l’offre en prestation logistique commence à s’étoffer lentement mais sûrement. A côté, des majors (Exel, Maersk Lostics et Geodis…) déjà installés. D’autres structures orientées plutôt transport tentent de se frayer une place. La tendance se confirme puisque, à l’instar de ce qui se fait sous d’autres cieux, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se concentrer sur leur métier de base.
Bien évidemment, la première raison qui incite les sociétés à externaliser reste le souhait de réduire les coûts.
Parallèlement à cela, des formations pointues en logistique émergent à Casablanca. Il s’agit notamment du nouveau master en achats et logistique à l’Iscae ainsi que le DESS en management, logistique et transport délivré par l’Université Hassan II
source : L'Économiste
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