Face au chaos grandissant chez son voisin, l'Algérie a décidé lundi 19 mai de fermer tous les postes frontaliers avec la Libye.
Dans le même temps, l'entreprise publique d'énergie Sonatrach a rapatrié ses ouvriers de Libye et interrompu sa production dans le pays. Cette décision est intervenue trois jours seulement après que l'Algérie ait évacué ses missions diplomatiques en Libye.
L'état-major de l'armée algérienne a également relevé le niveau d'alerte le long de la frontière libyenne et renforcé les contrôles aux postes-frontières de Tinalkoum et Debdab.
Seuls les citoyens algériens sont autorisés, après examen et enquête, à rentrer en Algérie en provenance de Libye, et seuls les ressortissants libyens peuvent franchir la frontière pour se rendre dans leur pays, a indiqué le quotidien Echorouk citant une source proche de la sécurité.
La frontière est fermée jusqu'à nouvel ordre, ont appris les voyageurs.
"La décision des autorités algériennes de fermer cette frontière était attendue au vu des menaces sécuritaires et pour faire échouer toute tentative par des groupes armés de s'infiltrer en Algérie et d'y viser des sites vitaux", explique à Magharebia Omar Abderrahmane, spécialiste des questions de sécurité.
L'Algérie avait "déjà pris une mesure similaire lors des évènements de la révolution libyenne qui avait renversé Kadhafi", ajoute-t-il.
Et de préciser : "La différence aujourd'hui, c'est la présence de groupes armés affiliés à al-Qaida dans différentes régions du territoire libyen, qui envisagent de s'en prendre à l'Algérie."
Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a indiqué que la communauté algérienne en Libye n'est pas "l'objet d'une attaque ciblée", mais a néanmoins demandé aux ressortissants algériens de faire preuve de prudence, de bon sens et de vigilance dans ce contexte d'insécurité que connaît ce pays voisin.
"L'Algérie ne ménagera aucun effort pour protéger ses frontières, et l'Armée nationale populaire possède une expérience de pionnier dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Selon Echorouk, les services de renseignements militaires ont collecté des informations concernant une menace sérieuse de la part d'organisations terroristes qui envisageraient de lancer une attaque en Algérie. Ces informations ont incité à réactiver les zones militaires réservées qui avaient été mises en place lors des évènements en Libye, il y a trois ans, avant que les choses ne se calment un peu ces deux dernières années.
Les autorités algériennes craignent la propagation du chaos dans les régions proches de la frontière, avec des groupes armés prêts à exploiter la situation pour mener des opérations, notamment dans la mesure où des rapports des renseignements font état de la présence de dizaines d'Algériens actifs au sein de groupes fidèles à al-Qaida en territoire libyen.
Des sources proches de la sécurité ont confirmé la mort de deux Algériens membres d'Ansar al-Sharia dans les combats à Benghazi, Kamel Nouar et Abou Othman al-Jazairi, en plus d'un troisième individu grièvement blessé connu sous le nom d'Abou al-Fath al-Jazairi.
Comme l'explique Zouheir Bouamama, professeur de relations internationales à l'université d'Alger : "La situation en Libye devient de plus en plus complexe, et pourrait transformer ce pays en une nouvelle Somalie, avec de nombreux acteurs. Toute explosion en Libye peut projeter des éclats dans les pays voisins. Chacun est conscient de la gravité de la situation et reconnaît que des mesures doivent être prises en Libye avant que le pays n'implose."
"Tous les rapports classent la Libye comme un pays sans Etat, et le plus dangereux. Pis encore, la situation se dégrade et laisse présager un effondrement total, ce qui entraînerait une somalisation de la Libye", ajoute ce professeur. "Ce pays est devenu l'otage de groupes armés, qui constituent le plus gros obstacle à la construction d'un Etat libyen sûr et stable."
Magharebia
Dans le même temps, l'entreprise publique d'énergie Sonatrach a rapatrié ses ouvriers de Libye et interrompu sa production dans le pays. Cette décision est intervenue trois jours seulement après que l'Algérie ait évacué ses missions diplomatiques en Libye.
L'état-major de l'armée algérienne a également relevé le niveau d'alerte le long de la frontière libyenne et renforcé les contrôles aux postes-frontières de Tinalkoum et Debdab.
Seuls les citoyens algériens sont autorisés, après examen et enquête, à rentrer en Algérie en provenance de Libye, et seuls les ressortissants libyens peuvent franchir la frontière pour se rendre dans leur pays, a indiqué le quotidien Echorouk citant une source proche de la sécurité.
La frontière est fermée jusqu'à nouvel ordre, ont appris les voyageurs.
"La décision des autorités algériennes de fermer cette frontière était attendue au vu des menaces sécuritaires et pour faire échouer toute tentative par des groupes armés de s'infiltrer en Algérie et d'y viser des sites vitaux", explique à Magharebia Omar Abderrahmane, spécialiste des questions de sécurité.
L'Algérie avait "déjà pris une mesure similaire lors des évènements de la révolution libyenne qui avait renversé Kadhafi", ajoute-t-il.
Et de préciser : "La différence aujourd'hui, c'est la présence de groupes armés affiliés à al-Qaida dans différentes régions du territoire libyen, qui envisagent de s'en prendre à l'Algérie."
Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a indiqué que la communauté algérienne en Libye n'est pas "l'objet d'une attaque ciblée", mais a néanmoins demandé aux ressortissants algériens de faire preuve de prudence, de bon sens et de vigilance dans ce contexte d'insécurité que connaît ce pays voisin.
"L'Algérie ne ménagera aucun effort pour protéger ses frontières, et l'Armée nationale populaire possède une expérience de pionnier dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Selon Echorouk, les services de renseignements militaires ont collecté des informations concernant une menace sérieuse de la part d'organisations terroristes qui envisageraient de lancer une attaque en Algérie. Ces informations ont incité à réactiver les zones militaires réservées qui avaient été mises en place lors des évènements en Libye, il y a trois ans, avant que les choses ne se calment un peu ces deux dernières années.
Les autorités algériennes craignent la propagation du chaos dans les régions proches de la frontière, avec des groupes armés prêts à exploiter la situation pour mener des opérations, notamment dans la mesure où des rapports des renseignements font état de la présence de dizaines d'Algériens actifs au sein de groupes fidèles à al-Qaida en territoire libyen.
Des sources proches de la sécurité ont confirmé la mort de deux Algériens membres d'Ansar al-Sharia dans les combats à Benghazi, Kamel Nouar et Abou Othman al-Jazairi, en plus d'un troisième individu grièvement blessé connu sous le nom d'Abou al-Fath al-Jazairi.
Comme l'explique Zouheir Bouamama, professeur de relations internationales à l'université d'Alger : "La situation en Libye devient de plus en plus complexe, et pourrait transformer ce pays en une nouvelle Somalie, avec de nombreux acteurs. Toute explosion en Libye peut projeter des éclats dans les pays voisins. Chacun est conscient de la gravité de la situation et reconnaît que des mesures doivent être prises en Libye avant que le pays n'implose."
"Tous les rapports classent la Libye comme un pays sans Etat, et le plus dangereux. Pis encore, la situation se dégrade et laisse présager un effondrement total, ce qui entraînerait une somalisation de la Libye", ajoute ce professeur. "Ce pays est devenu l'otage de groupes armés, qui constituent le plus gros obstacle à la construction d'un Etat libyen sûr et stable."
Magharebia
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