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11 ans après le séisme de Boumerdès : Les leçons n’ont pas été retenues

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  • 11 ans après le séisme de Boumerdès : Les leçons n’ont pas été retenues

    Onze ans après la catastrophe sismique de Boumerdès qui a fait plus de 2 000 victimes et des milliers de sinistrés, de nombreux observateurs et experts admettent qu’aucune leçon n’a été retenue.

    Les constructions illicites se poursuivent à une vitesse effrénée. La loi 08-15 relative à la mise en conformité n’a fait qu’encourager ce phénomène. “Les gens construisent illicitement et déposent un dossier de régularisation aux APC et nous n’avons aucune preuve de la date du début des travaux”, affirment des techniciens de l’urbanisme.
    Profitant de cette brèche, certains sont allés jusqu’à construire sur des conduites de gaz et d’eau potable défiant les lois de la République tout en menaçant la sécurité de leurs enfants et celle de leur entourage.
    À Alger, comme à Boumerdès, les wilayas les plus touchées par le séisme du 21 mai, le constat reste accablant. Des milliers de logements et des édifices publics ont été érigés en violation de la réglementation en vigueur.
    À Boumerdès, plus de 1 778 équipements publics et 6 098 logements (EPLF, OPGI, AADL) sans permis de construire. Pour ce qui est des constructions individuelles, seuls 4 000 dossiers ont été déposés au niveau des daïras soit 10% de toutes les constructions illicites ou non achevées existantes. Ce chiffre parle de lui-même. Les citoyens ne se sentent pas concernés par ces mesures décidées, pourtant, en leur faveur.
    Le wali de Boumerdès a instruit, l'année dernière, toutes les directions de wilaya pour régulariser la situation de leurs constructions.
    Autre phénomène constaté, de nombreuses constructions classées rouge sont toujours habitées. Elles n’ont pas été démolies.
    À Boumerdès, une dizaine d’habitations classées rouge sont toujours habitées bien que leurs occupants aient bénéficié de logements.
    Il semble que les services concernés de l'époque n’ont pas suivi les opérations de démolition des habitations classées rouge.
    À Heuraoua, Alger, un hangar habité par des dizaines de familles n’a pas encore été démoli. À la moindre secousse, ces édifices, encore debout et utilisés, risquent de s’écrouler. “Malgré nos multiples écrits depuis l’avènement de cette catastrophe et dans lesquels nous avons toujours fait de manière objective et professionnelle, des propositions concrètes pour la mise en place d’une véritable stratégie de prévention des risques encourus au niveau de toute la frange”, affirme le professeur Chelghoum, président GPDS (laboratoire génie parasismique, dynamique et sismologie).
    Ce dernier s’interroge également sur le lancement d’une autoroute avec des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, soutènements, etc.), ainsi que des équipements publics (une grande mosquée sur le lit majeur d’un oued à Alger, un grand stade à Baraki, la faculté de droit à Saïd-Hamdine) sans études d’impact ni étude de risques. “Aucune référence aux principes fondamentaux de prudence, de précaution et de concomitance”, observe-t-il .

    Par : Madjid T
    LIBERTE
    dz(0000/1111)dz
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