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FLN: la guerre des trois:SAÂDANI, BELKHADEM ET BELAYAT

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  • FLN: la guerre des trois:SAÂDANI, BELKHADEM ET BELAYAT

    Tous caressent le rêve de maîtriser cette machine à gagner...tout: les élections, le gouvernement, la notoriété et surtout la puissance.
    Au vieux parti où la noria à cadavres ne s'arrête pas, on est jamais en panne d'idées ni de perspectives. Une fois l'élection présidentielle pliée, son président Bouteflika élu, le FLN cesse d'être un porte-flingue. Il s'occupe alors de sa cuisine interne où l'on aiguise les couteaux qui deviennent longs en ces courtes nuits de printemps.
    Trois hommes, trois ambitions se télescopent. Abderrahmane Belayat, Abdelaziz Belkhadem et Amar Saâdani tous caressent le rêve de maîtriser cette machine à gagner...tout: les élections, le gouvernement, la notoriété et surtout la puissance. La guerre est ouverte entre les trois. Chacun délimite son territoire et chacun joue au sniper. Commençons par le plus vieux.
    Ancien maquisard qui a tiré le coup de feu dans l'historique Wilaya III, Belayat est un fin stratège affectionnant la technique du roseau qui se redresse une fois la bourrasque passée. Insubmersible, il a résisté à toutes le crises du parti et Dieu sait que le FLN en a connues.
    Aujourd'hui, il remonte au front pour, dit-il «laver l'affront subit» par son parti. Sa cible est claire et identifiée: il s'agit d'abattre Amar Saâdani qui «occupe illégalement la direction du parti, c'est un indu-occupant, il doit partir», a-t-il lancé hier, lors de son passage à notre rédaction. Il soutient mordicus que la réunion du comité central du 29 août 2013 à l'hôtel El Aurassi qui a porté M.Saâdani à la tête du parti est une mascarade. «Il n'y a pas eu de vote, il n'y a eu que des acclamations préfabriquées et appuyées par des participants étrangers au CC et même au parti», soutient-il. Pis encore, il affirme que «cette réunion illégale et illégitime n'a même pas eu l'autorisation administrative puisque celle obtenue illégalement a été annulée par un arrêté du Conseil d'Etat pris en appel et en dernier ressort».
    A l'autre coin, Belkhadem avance à pas de loup, scrute la direction du vent. Evincé le 31 janvier 2013, suite à un retrait de confiance par le comité central, après trois années de crise, Belkhadem tente sa chance pour revenir à la tête du parti.
    Même une règle non écrite stipule que quand on quitte la tête du FLN on n'y revient jamais, l'ancien SG tente de forcer le destin. Homme du sérail, proche du cercle présidentiel, il s'allie déjà à son ennemi d'avant-hier, Belayat, pour abattre son ami d'hier, Saâdani. Au FLN, c'est comme les relations entre Etats: « Il n' y a pas d'amis, il y a des intérêts». Depuis le 13 mars dernier, quelque chose a bougé. Nommé ministre d'État et représentant personnel du président Bouteflika, le «barefelène» est remis sur orbite.
    Cette proximité avec le cercle présidentiel lui donne des ailes et aiguise son appétit pour une froide revanche. Depuis son retour aux affaires, il explique à qui veut l'entendre qu'il n'a perdu la direction du parti qu'en raison de la trahison. Ce sont quatre de ses proches ministres qui l'auraient trahi. En victime donc, il tente de convaincre ses pairs d'organiser après la présidentielle un nouveau scrutin afin d'écarter Saâdani.
    Mais c'est sans compter sur la détermination de ce dernier. Rouleau compresseur, éléphant dans un magasin de porcelaine, qui arrêtera l'ancien président de l'APN maintenant qu'il a le guidon du FLN? L'homme a été au charbon en imposant l'idée d'un 4e mandat, il prétend avoir fait sauter tous les verrous pour dresser un tapis rouge à la candidature de Bouteflika.
    C'est avec stupéfaction que les Algériens ont découvert dans la presse nationale, les propos tenus par M. Saâdani, à l'endroit du patron des services de renseignements. Frontal, direct, le patron du FLN a brûlé tous les protocoles en s'attaquant de la sorte à une institution aussi sensible. Du jamais-vu dans les annales du FLN! Les accusations portées par Saâdani contre le général Toufik ont fait les choux gras, non seulement de la presse nationale, mais de plusieurs médias du monde. Avec une pareille audace, il doit légitimement prétendre aujourd'hui à un retour d'ascenseur. En tout cas, il n'est pas près de lâcher prise. Contre le «clan» de Belayat, il brandit l'arme de la discipline. C'est «la guerre» ouverte et les cadavres vont remplir les godets. Ainsi fonctionne la noria du FLN. Son carburant est dans la peau de ses militants.

    Par Brahim TAKHEROUBT - Mercredi 21 Mai 2014
    l'expression dz.
    dz(0000/1111)dz
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