En signant avec la Chine un important contrat gazier, la Russie prive l'Europe d'un levier de pression politique, estime Alexandre Loukine, vice-recteur de l'Académie diplomatique du Ministère russe des Affaires étrangères.
D'après Alexandre Loukine, la Russie avait déjà besoin de diversifier ses marchés d'écoulement avant la crise ukrainienne, pour ne pas dépendre exclusivement de l'Europe. "Cette diversification est d'autant plus importante dans les circonstances actuelles, étant donné que l'Europe menace de réduire ses importations de gaz et sa dépendance envers la Russie à cause de la crise ukrainienne", a déclaré Alexandre Loukine à RIA Novosti.
Il souligne que le contrat chinois représente un tiers du gaz livré en Europe. "Mais l'Europe ne fermera pas le robinet complètement. Si elle réduisait progressivement ses importations, la Russie lui montrerait qu'elle a d'autres clients. Dans le cas présent, la Russie prive l'Europe d'un levier de pression politique. Et même plus: elle montre une alternative, qu'elle peut s'orienter davantage vers les marchés asiatiques", estime l'expert.
Mikhaïl Marguelov, chef de la commission des affaires étrangères au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), cite plusieurs experts qui, suite à la visite du président russe Vladimir Poutine en Chine, évoquent une réorientation de la Russie au profit de l'Asie.
"Je pense qu'il s'agit plutôt d'une diversification de notre géo économie, visant les marchés de l'Extrême-Orient et de l'Asie-Pacifique dans l'ensemble. Cet objectif a été annoncé par les autorités russes bien avant les événements en Ukraine. Quant à la réduction significative de notre marché occidental, la question reste en suspens car après tous nos relations économiques avec l'UE sont bénéfiques pour les deux parties", a-t-il déclaré à RIA Novosti.
Xinhua
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D'après Alexandre Loukine, la Russie avait déjà besoin de diversifier ses marchés d'écoulement avant la crise ukrainienne, pour ne pas dépendre exclusivement de l'Europe. "Cette diversification est d'autant plus importante dans les circonstances actuelles, étant donné que l'Europe menace de réduire ses importations de gaz et sa dépendance envers la Russie à cause de la crise ukrainienne", a déclaré Alexandre Loukine à RIA Novosti.
Il souligne que le contrat chinois représente un tiers du gaz livré en Europe. "Mais l'Europe ne fermera pas le robinet complètement. Si elle réduisait progressivement ses importations, la Russie lui montrerait qu'elle a d'autres clients. Dans le cas présent, la Russie prive l'Europe d'un levier de pression politique. Et même plus: elle montre une alternative, qu'elle peut s'orienter davantage vers les marchés asiatiques", estime l'expert.
Mikhaïl Marguelov, chef de la commission des affaires étrangères au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), cite plusieurs experts qui, suite à la visite du président russe Vladimir Poutine en Chine, évoquent une réorientation de la Russie au profit de l'Asie.
"Je pense qu'il s'agit plutôt d'une diversification de notre géo économie, visant les marchés de l'Extrême-Orient et de l'Asie-Pacifique dans l'ensemble. Cet objectif a été annoncé par les autorités russes bien avant les événements en Ukraine. Quant à la réduction significative de notre marché occidental, la question reste en suspens car après tous nos relations économiques avec l'UE sont bénéfiques pour les deux parties", a-t-il déclaré à RIA Novosti.
Xinhua
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