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L'Allemagne, nouvel eldorado de l'immigration

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  • L'Allemagne, nouvel eldorado de l'immigration

    'est un boom. Après les États-Unis, l'Allemagne est désormais la nouvelle terre d'immigration préférée des étrangers. Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui regroupe les principaux pays développés, 400 000 nouveaux migrants se sont installés durablement en Allemagne en 2012, soit 38 % de plus que l'année précédente. Aux États-Unis, ils étaient un million. Mais la première puissance économique d'Europe attire désormais davantage que le Canada ou l'Australie, qui ont accueilli chacun aux alentours de 250 000 migrants, ou la France, avec 240 000 nouveaux arrivants. Pour établir ce classement, qui a vu passer l'Allemagne de la neuvième place en 2009 à la deuxième aujourd'hui, l'OCDE n'a pris en compte que l'immigration jugée durable (plus d'un an), en retirant de ses chiffres les flux de courtes durées.

    Pour permettre l'intégration de ces populations, Berlin a mis en place des politiques favorisant l'apprentissage de la langue

    «Les trois quarts de l'immigration en Allemagne proviennent de pays européens», explique Thomas Liebig, expert au sein de l'OCDE. Les Polonais représentent un quart de ces migrants, suivis par les Roumains, les Hongrois, les Bulgares, puis les pays du sud de l'Europe comme la Grèce, l'Italie ou l'Espagne. La crise les a poussés hors de chez eux. Ils bénéficient de la liberté de circulation au sein de l'Union et se tournent vers le marché de l'emploi le plus attractif sur le continent. Avec une population vieillissante, la demande de main-d'œuvre s'annonce par ailleurs de plus en plus forte. «L'Allemagne est frappée par le défi démographique. Son marché du travail est déjà déséquilibré», ajoute Thomas Liebig. La barrière de la langue se révèle être de moins en moins un obstacle. «Les employeurs sont prêts à faire des compromis», explique-t-il. Les deux tiers des immigrants trouvent un emploi en Allemagne et un tiers dans des postes qualifiés. L'objectif du gouvernement est notamment de convaincre les jeunes diplômés de s'installer dans le pays.
    La conversion de l'Allemagne à l'immigration a été progressive et facilitée par un taux de chômage bas. Pour permettre l'intégration de ces populations, Berlin a mis en place des politiques favorisant l'apprentissage de la langue. Mais si l'opinion publique perçoit plutôt favorablement l'immigration qualifiée, le débat reste vif en ce qui concerne les populations défavorisées. Les partis les plus conservateurs, comme la CSU, filiale bavaroise de la CDU d'Angela Merkel, dénoncent depuis plusieurs mois le «tourisme social». Les Allemands sont inquiets pour la pérennité de leur système de protection sociale. Le gouvernement souhaiterait restreindre les conditions d'attribution des allocations et en exclure les immigrants au chômage. La Commission européenne plaide l'inverse.

    Si l'Allemagne attire de plus en plus en Europe, d'autres pays en revanche voient leur influence décliner. En 2012, le flux migratoire vers l'Espagne a diminué de 22 %, ce qui représente tout de même 300 000 personnes. En Italie le fléchissement est de 19 %. L'ensemble de l'Union européenne a vu ses flux se restreindre, avec 12 % de migrants en moins par rapport à 2011

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