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Grevées par la demande interne: Baisse de 10% des exportations d’hydrocarbures en 2013

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  • Grevées par la demande interne: Baisse de 10% des exportations d’hydrocarbures en 2013

    22.05.14 | 10h00


    la banque africaine de développement (BAfD) a précisé que les exportations d’hydrocarbures ont chuté aussi bien en volume (-7,4%) qu’en valeur (-10,3%).


    La rente serait-elle menacée ? Les constats répétitifs quant au problème que pourrait constituer l’explosion de la demande interne en énergie pour les exportations d’hydrocarbures et, par ricochet, sur les recettes en devises de l’Algérie, pousseraient à le croire. Ainsi, après le FMI, c’est au tour de la Banque africaine de développement (BAfD) de critiquer les subventions sur les produits énergétiques et d’évoquer le contrecoup d’une demande croissante en énergie. Dans une note sur les perspectives économiques en Afrique, réalisée conjointement avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’OCDE, la BAfD estime, en ce qui concerne l’Algérie, que «la progression de la consommation intérieure d’hydrocarbures a eu un impact à la baisse sur les exportations et à la hausse sur les importations».

    L’institution financière africaine a précisé que les exportations d’hydrocarbures ont chuté aussi bien en volume (-7,4%) qu’en valeur (-10,3%).
    Mieux encore, la demande interne et la voracité du marché ont encore alimenté la hausse de la facture des importations, lesquelles ont crû de 5,4%. Une situation qui présente de nombreux défis à une économie inexorablement dépendante au secteur des hydrocarbures. Ainsi, le bailleur de fonds estime que dans le contexte d’une économie où les hydrocarbures représentent 36% du produit intérieur brut, constituent 97% du total des exportations et représentent 70% des recettes budgétaires, les questions de solidité de la position financière externe et de soutenabilité des finances publiques ainsi que du financement de l’économie algérienne se posent avec acuité.

    La BAfD rappelle qu’en 2013, les recettes de la fiscalité pétrolière n’ont augmenté que sous le double effet du prix relativement élevé du baril et d’«une dépréciation prévue du taux de change entre le dinar et le dollar». Le bailleur de fonds qui donne ainsi un camouflet à la Banque d’Algérie, rappelle qu’en 2013, «le cours de la devise algérienne s’est déprécié de 2,3% par rapport au dollar américain, de 3,2% par rapport à l’euro».La BAfD met également en avant l’impact des subventions, qu’elles soient budgétisées ou non. Elle rappelle ainsi que si ces dernières représentent un peu plus de 30% du PIB et sont destinées en théorie à assurer la protection des ménages à faibles revenus, les dépenses sociales profiteraient davantage aux ménages aisés, et ce, en l’absence d’un ciblage des démunis.

    La position financière externe de l’Algérie est également sujette à préoccupation pour l’institution financière africaine, qui la décrit comme montrant des signes d’affaiblissement.Et de préciser que «l’excédent des transactions courantes s’est contracté à 1,2% du PIB en 2013 contre 5,9% en 2012». Le bailleur de fonds nuance cependant son propos en estimant que la reprise annoncée en 2014 de la production d’hydrocarbures, grâce à l’exploitation de nouveaux gisements et à de nouvelles perspectives à long terme en matière d’exploitation des gaz et pétrole non conventionnels notamment, attestent d’une certaine pérennité de la rente pétrolière.
    Elle estime néanmoins qu’à moyen terme, «la situation financière devrait continuer de dépendre des fluctuations du prix des hydrocarbures».

    Roumadi Melissa
    elwatan.com
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