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Pourquoi sommes-nous allergiques au débat en Algérie ? Par Abdou Semmar

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  • Pourquoi sommes-nous allergiques au débat en Algérie ? Par Abdou Semmar

    Dur, dur de débattre en Algérie. Dur, dur de tenter de nouer un dialogue avec des détracteurs ou d’échanger des idées. Dur, non, c’est devenu ces dernières années un exercice périlleux qui réclame davantage du courage que de la réflexion.
    Les Algériens veulent la démocratie, ou du moins une partie d’entre eux, mais ne supportent pas la différence des opinions. Ils veulent la liberté d’expression, mais à conditions qu’on ne remette pas en cause leurs certitudes solidement ancrées dans leurs esprits. Les Algériens aiment l’ouverture d’esprit, mais à condition qu’elle soit limitée et contrôlée par leur vision idéologique du monde. Depuis des années, ce problème persiste. Les élites algériennes l’ont longtemps sous-estimé, minoré ou ignoré sciemment ou insciemment. L’impossibilité de débattre dans notre pays est devenue maladive. En dépit de l’avènement des réseaux sociaux et de l’influence grandissante du web social dans notre vie, l’avis contradictoire, la réflexion qui va à l’encontre de nos positionnements idéologiques, l’antithèse de nos considérations personnelles, bref tout ce qui ne caresse pas dans le sens du poil notre représentation du monde est diabolisé, honni, détesté, méprisé et, pis encore, combattu avec violence et haine.
    Dans ce contexte, «ne pas aller dans le sens du vent» de l’opinion publique en Algérie est une prise de risque dangereuse. Et dés quand nous voulons sortir des sentiers battus pour proposer une autre vision que celle imposée par la Doxa habituelle, nous sommes pourchassés et dénigrés publiquement. Preuve en est, lorsqu’on veut défendre le droit démocratique à l’expression pour toutes les tendances politiques y compris les islamistes, avec lesquels nous sommes régulièrement pas d’accord, on devient «un terroriste qui soutient les horreurs et menace le pays». Lorsqu’on veut défendre des opinions modernistes et une émancipation des mœurs, on est rapidement taxé de serviteur de l’Occident, de déculturé, d’assimilé dépersonnalisé qui attente à l’identité nationale. Lorsqu’on veut discuter de certains aspects de notre religion et de l’interprétation de ces commandements, on est qualifié d’islamophobe et d’agent de la «juiverie mondiale». Lorsqu’on veut préconiser une société plurielle et diversifiée, on est attaqué et présenté comme le «vendu» américanisé. Quand on ose parler de la liberté d’aimer et du danger de la misère sexuelle, on devient le plus dangereux des pervers et des dévergondés qu’il faut éliminer.
    Quand on parle de la nécessité du changement politique, on est accusé de travailler pour l’OTAN et le Qatar. Quand on exige une ouverture de notre école sur les autres langues étrangères qui rayonnent dans le monde, on est transformé en «françaphone», à savoir un adorateur de la France et ses bienfaits. Quand on réclame le départ d’un régime politique finissant, on devient l’importateur de l’instabilité et de la zizanie en Algérie, etc.
    La liste est encore longue. Aussi longue qu’un volume de toute une encyclopédie. Il n’y a aucun thème, problème de société ou une problématique nationale où le débat est toléré et accepté. A chaque fois, ce sont les mêmes mécanismes qui sont déclenchés : diffamation, dénigrement, atteinte à la vie personnelle, menaces de mort, excommunication et rejet systématique.


    Au lieu de tenter de comprendre les idées de l’autre, de décrypter son message, d’analyser ses propositions, en Algérie on lui colle des étiquettes. Il devient rapidement islamiste, laïcard invétéré, agent de l’Occident, ou de la France souvent, islamophobe, serviteur du Qatar ou dévergondé sioniste et homosexuel, le comble de l’insulte et de l’injure qu’on peut vous faire publiquement.
    L’agora en Algérie aime les étiquettes, les préjugés réducteurs, les campagnes de dénigrements faites d’insultes méchantes et gratuites. Mais le débat, le dialogue ou la confrontation d’idées, non cela, elle ne l’aime. Notre société formatée depuis l’enfance avec un seul modèle cognitif, à savoir une seule façon de voir le monde et de traiter les gens, prétend toujours détenir la vérité. Sa vérité à elle, personne ne doit l’approcher ou la critiquer. Notre société avec toutes ses composantes est donc allergique au débat. Et personne n’échappe à ce complexe de dictateur inscrit en chacun d’entre nous. Même nos intellectuels les plus raffinés reproduisent, malheureusement, ce complexe. Alors attention, si vous voulez débattre, partez vers des «cieux plus cléments». En Algérie, vous n’êtes pas le bienvenu…
    - See more at: http://www.*************.com/blog/20....ziXuJ51s.dpuf

  • #2
    on essaye grâce aux écrans interposés
    c'est déjà ça :le virtuel!!!!!!

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    • #3
      @universe
      Et personne n’échappe à ce complexe de dictateur inscrit en chacun d’entre nous. Même nos intellectuels les plus raffinés reproduisent, malheureusement, ce complexe. Alors attention, si vous voulez débattre, partez vers des «cieux plus cléments». En Algérie, vous n’êtes pas le bienvenu…
      tout se resume dans ce paragraphe, lorsqu'un illitré s'impose par la force du coup de poing sur la table , ou de l'orteil qui toc sur le perchoir avec le refrain "QARARNA" , cela peut se comprendre, mais lorsque ses memes opprimés qui se disent privé de parole et de liberté d"opinions se comportent comme leurs despotes, alors la situation est plus que grave, c'est hélas la triste réalité de notre pays

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      • #4
        shamsdine

        moi je pense a l’allégorie de la caverne de Platon
        http://youtu.be/2yfePu67xoI

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        • #5
          Typique d'un Algérien.

          Il te dit que les Algériens n'acceptent pas que les autres aient un avis divergent puis il ment dans ses chroniques et croit que ce qu'il est vrai et pas ce que disent les autres.

          Ce bled ne va pas s'en sortir. Il n'y a pas de peuple.

          Des fois, j'ai l'impression que certains ne comprennent même pas ce qu'ils disent eux-mêmes.
          Dernière modification par Louny, 22 mai 2014, 13h35.

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          • #6
            Intéressante article, merci Universe pour le partage.

            Je pense que ca date de l'aprés indépendance, à l'époque déja, les faux moudjahidines accusaient leurs opposants politiques de harki, de traitres, ... pour les exclure du débat, .... après ils n'ont fait qu'adapter aux nouvelles donnés mondiales pour inclure, l’Amérique, l'OTAN, le Qatar ....

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            • #7
              Je pense que ca date de l'aprés indépendance
              Pas du tout. Les Algériens n'ont jamais été démocrates. C'est encore un mythe.

              Vous vous croyez trop haut hada makan. C'est comme un simple étudiant très moyen qui se demande pourquoi il n'a pas eu 18 sur 20 ou plus puis se console en se disant "oui mais j'avais pas révisé ce chapitre, si ça avait été sur un autre sujet j'aurais eu 20".

              Les Algériens ont trop d'ego et sont aveuglés par leur ego démesuré.
              Dernière modification par Louny, 22 mai 2014, 14h45.

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              • #8
                parle pour toi ya chiyate franssa !

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                • #9
                  Tu me suis. T'es traumatisé ou quoi ?

                  Quand une équipe adverse va jouer dans le stade d'une autre équipe. Les supporters à domicile mettent de la graisse sur le béton où les supporters adverses doivent se placer. Ça se passe à Alger.

                  Deux fois, les sièges du stade d'Oran qui venaient juste d'être placés ont été détruit par les supporters.

                  Les supporters de l'USMH ont balancé une caméra de l'ENTV censé diffuser le match par dessus les gradins. Ils ont incendié toute une tribune il y a même pas un mois pour que les supporters adverses n'y prennent pas place.
                  Dernière modification par Louny, 22 mai 2014, 15h18.

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                  • #10
                    Pourquoi sommes-nous allergiques au débat en Algérie ? Par Abdou Semmar

                    C'est Abdou qui le dis, lui même ne sait pas tenir un raisonnement cohérent dans un débat, la preuve avec une de ses apparitions sur Ennahar TV (l'autre chaine cabaret).

                    Le niveau zéro des sites dit d'info nous parle de débat, on ne sait pas si on doit pleurer ou rire.

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                    • #11
                      Bonjour tout le monde !

                      Abdo Semmar qui en 40 ans d'existence sur terre en a passer juste 90 jours dans son pays d'origine l'Algérie.Cette même Algérie qu'il ne cesse de critiquer et d'insulter en long, en large, et en profondeur.Cette même Algérie qui lui a permis de la "critiquer" et qui sans elle il ne serait rien.

                      WaSalam
                      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                      De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                      .
                      Merci.
                      " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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                      • #12
                        Abdo Semmar qui en 40 ans d'existence sur terre en a passer juste 90 jours dans son pays d'origine l'Algérie.Cette même Algérie qu'il ne cesse de critiquer et d'insulter en long, en large, et en profondeur.Cette même Algérie qui lui a permis de la "critiquer" et qui sans elle il ne serait rien.

                        WaSalam
                        Peut etre le fait qu'il vit ailleurs lui permet mieux d'avoir un regard de l'exterieur
                        Quand on est dedans on ne s'aperçoit de rien
                        Beaucoup d'algeriens ont decouvert celà en partant en vacances à l'etranger pour quelque jours , à leur retour il n'avait pas cet ego hypertrophié mal placé qu'il avait avant

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                        • #13
                          mertaw bonjour !

                          Peut etre le fait...
                          Peut être
                          Mais les faits sont là.
                          De la critique a sens unique...
                          Aucune présence sur place au moment des faits...
                          Pas de preuves concrètes (documents scellés, photos, videos) juste sa parole de journaliste...
                          Etc, etc ,etc...
                          Toutes les règles de la déontologie bafouées.
                          Donc des comme lui? Fakou.

                          WaSalam
                          La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                          De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                          .
                          Merci.
                          " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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                          • #14
                            Abdo Semmar qui en 40 ans d'existence sur terre en a passer juste 90 jours dans son pays d'origine
                            Il a cité 36 accusations que les algériens se balancent entre eux pour bloquer les débats, tu viens de trouver un nouvelle qu'il a oublié de citer.

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                            • #15
                              Salam

                              Journaleux du dimanche financé par un financier du dimanche.
                              Leur point commun?Intégration réussie en france mais subconsciement, toujours à la quête identitaire à chaque fois refoulée.Une identité qui est l'antithèse de l'intégration donc de la réussite.
                              “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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