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Maroc : Le secteur manufacturier, fer de lance des recettes à l’exportation

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  • Maroc : Le secteur manufacturier, fer de lance des recettes à l’exportation

    La forte progression du secteur manufacturier en 2013, notamment dans l’automobile, l’aéronautique et l’électronique, a permis de consolider la balance commerciale du Maroc. Depuis quelques années, la multiplication des fabricants tant étrangers que marocains a généré de nouvelles sources de recettes à l’export, ce qui devrait aider à la réduction du déficit budgétaire ainsi que du commerce extérieur.

    La valeur des exportations automobiles a crû de 23.2 % sur l’ensemble de l’année pour atteindre 31 milliards de dirhams (2.7 milliards d’euros) en 2013. A cela s’est ajoutée une croissance de 20 % des exportations dans l’aéronautique (8.09 milliards de dirhams, soit 717.6 millions d’euros), et de 11.6 % dans l’électronique (7.86 milliards de dirhams, soit 697.2 millions d’euros). Cette hausse s’explique en partie par la présence de grands acteurs étrangers tels que l’entreprise canadienne Bombardier ainsi que le fabricant automobile français Renault.

    Mais le réseau dense de fournisseurs de composants et de câbles établi à Tanger et à Casablanca a aussi grandement pesé dans la balance. Ainsi en 2013, la production de câbles a représenté un peu plus de la moitié des recettes à l’exportation dans l’automobile à hauteur de 15.73 milliards de dirhams (soit 1.4 milliard d’euros), avec une croissance de 6.3 % en glissement annuel.

    La hausse des encaissements en devises issus du secteur manufacturier sera essentielle pour diversifier de façon pérenne les exportations. Les phosphates ainsi que les produits dérivés tels que les engrais ont traditionnellement représenté environ un quart des ventes du Maroc à l’extérieur. Cependant, les prix ont fortement reculé avec l’arrivée de nouveaux producteurs et la faible demande de clients clés en Europe et en Asie pour la période 2012-2013. En conséquence, les exportations marocaines de phosphates et de produits dérivés ont chuté en 2013 de 23.3 % sur une année à 37.1 milliards de dirhams (3.3 milliards d’euros). Il convient néanmoins de préciser que la reprise devrait être au rendez-vous à moyen terme alors que le pays renforce ses capacités de production et ses processus de transformation à valeur ajoutée.

    La hausse des activités manufacturières a également soutenu les exportations dans leur ensemble. Selon l’Office des Changes marocain, les recettes globales issues des exportations de marchandises ont cédé de moins d’un point de pourcentage en passant de 184,9 milliards de dirhams (16.4 milliards d’euros) en 2012 à 183.5 milliards de dirhams (16.3 milliards d’euros) en 2013. Si l’on ajoute à cela le recul de 1.7 % des importations sur une année, le taux de couverture des importations a pu être rehaussé à 66.3 %, son plus haut en six ans.

    Pleins feux sur l’automobile
    Les exportations automobiles ont enregistré une croissance exponentielle entre 2009 et 2013 en passant de 12 milliards de dirhams (1.06 milliard de dollars) à 31 milliards de dirhams (2.7 milliards de dollars). Ce secteur constitue donc l’un des poids lourds de la productivité marocaine face aux phosphates, à l’agriculture et au textile. On peut en grande partie expliquer cet essor par l’établissement de zones industrielles spécialisées et franches dans les alentours de Tanger. Située dans le nord-ouest du Maroc, cette zone donne sur l’Atlantique et la Méditerranée et seuls 14 kilomètres la séparent de l’Europe via le détroit de Gibraltar. Depuis fort longtemps, elle constitue de fait un pôle d’activité industriel et maritime. Mais c’est l’aménagement de six zones industrielles et franches dans un rayon de 80 kilomètres autour du port de Tanger avec la grande plate-forme industrielle Tanger-Med qui a véritablement donné un coup d’accélérateur au développement du secteur manufacturier ces dernières années.

    Etabli en 1999, le complexe industriel initialement implanté dans la Zone Franche de Tanger (ZFT) s’étale sur 400 hectares. Entre son année de création et 2013, il aura permis d’attirer 2 milliards d’euros en investissements et de créer près de 45 000 emplois et 500 entreprises. La ZFT, qui offre un ensemble d’incitations fiscales applicables à toutes les zones franches, s’est fortement spécialisée dans l’automobile. L’environnement salarial favorable, le bassin d’emploi spécialisé et la proximité des centres de fabrication en Europe sont autant de facteurs ayant contribué à l’implantation de fournisseurs automobiles à Tanger. Selon Mehdi Tazi-Riffi, directeur général de la ZFT, les entreprises ont accès à une capacité de 5 millions de véhicules en 48 heures depuis le port de Tanger-Med.

    Si la spécialisation automobile de Tanger n’a rien de nouveau, l’arrivée de Renault en 2012 a renforcé ce mouvement. Le fabricant français représente à lui seul 1.1 milliard d’euros d’investissements dans l’usine de Melloussa, située à 30 kilomètres du port sur un terrain dédié de 280 hectares. En une année, Renault a augmenté sa production de près de 50 % pour atteindre 100 940 véhicules en 2013 pour le compte exclusif de sa filiale à bas coût, Dacia. Environ 90 % de ces véhicules sont destinés à l’exportation, d’où une progression du trafic portuaire à Tanger-Med de près de 40 % l’année dernière. A court terme, cette tendance à la hausse devrait se renforcer alors que Renault a lancé en octobre 2013 la deuxième phase de production pour un total de 340 000 véhicules produits par an, avec pour objectif les 400 000 par an à long terme.

    L’une des motivations de Renault à s’engager dans une telle expansion opérationnelle est à chercher du côté du réseau dense de fournisseurs de composants et de sous-traitants, dont un certain nombre de fournisseurs de Tiers 1. Les autorités espèrent que ce réseau attirera un deuxième grand fabricant dans les deux à trois prochaines années alors que le modèle d’exportation aura été éprouvé. Nasser Eddine Obada, directeur général de Global Engines, a déclaré à OBG à cet égard que « Renault a consolidé un nouveau modèle de développement industriel fondé sur les exportations et d’autres fabricants automobiles devraient lui emboîter le pas dans les années à venir ».

    La nouvelle zone franche de Tanger Automotive City (TAC), qui se trouve à deux pas de l’usine de Renault Melloussa de l’autre côté de l’autoroute, a entamé sa commercialisation fin 2013. La TAC devrait compléter l’offre de la ZFT pour la filière automobile en pleine expansion, et est appelée à accueillir un deuxième grand fabricant à terme. Pour l’instant, la première tranche de 55 hectares a totalisé un montant de 600 millions de dirhams (53.2 millions d’euros) de prévisions d’investissements. Six entreprises spécialisées dans la fabrication et les services devraient s’implanter dans cette zone, notamment l’américain Electrical Components International, ainsi que les deux Espagnols Europac et Turbo Cadiz. La mise en exploitation est prévue pour fin 2014-début 2015. Pour ce secteur en rapide expansion, l’un des grands défis à relever demeurera celui de la formation des ressources humaines, mais la croissance industrielle de Tanger et le dynamisme particulièrement prononcé de la filière automobile promettent des retombées économiques considérables à moyen terme.
    Oxford Business Group

  • #2
    l’électronique (7.86 milliards de dirhams, soit 697.2 millions d’euros)


    C'est un bon début.

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    • #3
      Les exportations marocaine dans le domaine de l’électronique représentent presque la moitié des exportations algériennes hors hydrocarbures

      697.2 millions € = 951,53 millions $

      C'est pas mal.

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      • #4
        Les exportations marocaine dans le domaine de l’électronique représentent presque la moitié des exportations algériennes hors hydrocarbures
        Vous avez un problème psychologique envers l'Algérie, c'est confirmé.

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        • #5
          Louny c'est simplement un remarque faut pas le prendre comme ça.

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