Il n y a plus doute sur le soutien d' Ali Benhadj à l'action terroriste. Il demande aux autorités d’engager un débat d’idées avec les groupes armés pour s’assurer que certains terroristes sont convaincus qu’ils peuvent apporter des changements par le biais de l’action politique.
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Ali Benhadj lève tous les doutes
«je refuse d’appeler les groupes armés à quitter les maquis»
La Voix de L'Oranie
22/10/2006
Asma G.
L’ex-n°2 du non moins ex-FIS a, une fois de plus, bravé l’interdit que lui impose la charte pour la paix et la réconciliation nationale de ne pas faire de déclaration.
Cette fois-ci, il a fait mieux puisqu’il a carrément accordé une interview à un hebdomadaire spécialisé. Il profitera de cette tribune pour rabâcher encore l’histoire de la disparition de son fils. Dans ce cadre, Ali Benhadj demande aux hautes autorités du pays d’assumer leurs responsabilités dans l’affaire de la disparition depuis près d’un mois de son fils. L’ancien n° 2 du parti dissous a, de nouveau, rejeté la responsabilité de la disparition de son fils sur les autorités algériennes. Il a aussi rappelé que le disparu avait été interrogé par la police quelques instants plus tôt en raison de sa participation aux côtés de son père et de ses frères à une manifestation organisée devant la représentation du Vatican pour dénoncer les déclarations du souverain pontife de l’église catholique portant atteinte à l’Islam. A ce propos, Ali Benhadj déclare que «Abdelkahar (son fils, ndlr) est sage et il me consulte à chaque fois qu’il envisage d’entreprendre quelque chose. Il est peu bavard». A ce même propos, Benhadj a ajouté «Avec l’affaire du Vatican, j’ai remarqué qu’il était préoccupé comme jamais auparavant». Ali Benhadj a catégoriquement rejeté l’idée selon laquelle son fils aurait rejoint les groupes terroristes armés.
A ce sujet, il déclare, à l’occasion de sa première longue interview depuis son élargissement de la prison militaire à un hebdomadaire politique, «je refuse d’appeler les groupes armés à quitter les maquis et à déposer les armes». Il a de même demandé aux autorités d’engager un débat d’idées avec les groupes armés pour s’assurer que certains terroristes sont convaincus qu’ils peuvent apporter des changements par le biais de l’action politique. «S’ils recouvrent leurs droits politiques, ils déposeront alors les armes», dit-il.
Concernant la lettre qu’il avait transmise à Ali Chérif, l’ancien émir des GIA que les forces de l’ordre ont abattu, que les services de sécurité ont découverte sur lui et dans laquelle il lui faisait part de son désir d’être parmi eux dans les maquis, Ali Benhadj déclare : «Les conditions de détention ainsi que d’autres facteurs ont influé sur le déroulement des événements».
Benhadj a aussi exprimé son refus d’évoquer des faits qui risqueraient d’ouvrir d’autres dossiers. L’ancien n°2 du FIS dissous a de même fait savoir qu’en dépit des lignes rouges fixées par la charte pour la paix et la réconciliation qui lui interdisent de franchir des lignes rouges, qu’il tient toujours à faire de la politique. En réponse à une question relative à sa non condamnation du terrorisme, l’ancien détenu estime que la dénonciation des actes perpétrés par les groupes armés pendant ces 14 dernières années sert le système et le pouvoir.
Pour rappel, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia avait convié la presse à ne pas médiatiser les déclarations d’Ali Benhadj et à ne pas coopérer avec lui sous prétexte qu’il lui est interdit d’exercer des activités politiques. Ceci, fait-on remarquer, n’a pas empêché des journaux et des institutions étrangères de prendre langue avec lui sans que les autorités ne trouvent à redire. Ali Benhadj a enfin déclaré être convaincu que les terroristes renonceront à la violence dès qu’ils seront rétablis dans leurs droits politiques. Selon l’ancien n° 2 du parti dissous, parmi les terroristes il y en avait qui l’étaient par conviction alors que d’autres avaient choisi cette voie en raison des pressions exercées sur eux. Ces propos ont, au moins, le mérite d’être clairs et sans équivoques pour ceux, au sein du pouvoir, qui croyaient pouvoir gérer ce type d’islamiste convaincu.
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Ali Benhadj lève tous les doutes
«je refuse d’appeler les groupes armés à quitter les maquis»
La Voix de L'Oranie
22/10/2006
Asma G.
L’ex-n°2 du non moins ex-FIS a, une fois de plus, bravé l’interdit que lui impose la charte pour la paix et la réconciliation nationale de ne pas faire de déclaration.
Cette fois-ci, il a fait mieux puisqu’il a carrément accordé une interview à un hebdomadaire spécialisé. Il profitera de cette tribune pour rabâcher encore l’histoire de la disparition de son fils. Dans ce cadre, Ali Benhadj demande aux hautes autorités du pays d’assumer leurs responsabilités dans l’affaire de la disparition depuis près d’un mois de son fils. L’ancien n° 2 du parti dissous a, de nouveau, rejeté la responsabilité de la disparition de son fils sur les autorités algériennes. Il a aussi rappelé que le disparu avait été interrogé par la police quelques instants plus tôt en raison de sa participation aux côtés de son père et de ses frères à une manifestation organisée devant la représentation du Vatican pour dénoncer les déclarations du souverain pontife de l’église catholique portant atteinte à l’Islam. A ce propos, Ali Benhadj déclare que «Abdelkahar (son fils, ndlr) est sage et il me consulte à chaque fois qu’il envisage d’entreprendre quelque chose. Il est peu bavard». A ce même propos, Benhadj a ajouté «Avec l’affaire du Vatican, j’ai remarqué qu’il était préoccupé comme jamais auparavant». Ali Benhadj a catégoriquement rejeté l’idée selon laquelle son fils aurait rejoint les groupes terroristes armés.
A ce sujet, il déclare, à l’occasion de sa première longue interview depuis son élargissement de la prison militaire à un hebdomadaire politique, «je refuse d’appeler les groupes armés à quitter les maquis et à déposer les armes». Il a de même demandé aux autorités d’engager un débat d’idées avec les groupes armés pour s’assurer que certains terroristes sont convaincus qu’ils peuvent apporter des changements par le biais de l’action politique. «S’ils recouvrent leurs droits politiques, ils déposeront alors les armes», dit-il.
Concernant la lettre qu’il avait transmise à Ali Chérif, l’ancien émir des GIA que les forces de l’ordre ont abattu, que les services de sécurité ont découverte sur lui et dans laquelle il lui faisait part de son désir d’être parmi eux dans les maquis, Ali Benhadj déclare : «Les conditions de détention ainsi que d’autres facteurs ont influé sur le déroulement des événements».
Benhadj a aussi exprimé son refus d’évoquer des faits qui risqueraient d’ouvrir d’autres dossiers. L’ancien n°2 du FIS dissous a de même fait savoir qu’en dépit des lignes rouges fixées par la charte pour la paix et la réconciliation qui lui interdisent de franchir des lignes rouges, qu’il tient toujours à faire de la politique. En réponse à une question relative à sa non condamnation du terrorisme, l’ancien détenu estime que la dénonciation des actes perpétrés par les groupes armés pendant ces 14 dernières années sert le système et le pouvoir.
Pour rappel, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia avait convié la presse à ne pas médiatiser les déclarations d’Ali Benhadj et à ne pas coopérer avec lui sous prétexte qu’il lui est interdit d’exercer des activités politiques. Ceci, fait-on remarquer, n’a pas empêché des journaux et des institutions étrangères de prendre langue avec lui sans que les autorités ne trouvent à redire. Ali Benhadj a enfin déclaré être convaincu que les terroristes renonceront à la violence dès qu’ils seront rétablis dans leurs droits politiques. Selon l’ancien n° 2 du parti dissous, parmi les terroristes il y en avait qui l’étaient par conviction alors que d’autres avaient choisi cette voie en raison des pressions exercées sur eux. Ces propos ont, au moins, le mérite d’être clairs et sans équivoques pour ceux, au sein du pouvoir, qui croyaient pouvoir gérer ce type d’islamiste convaincu.
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