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Mali : Le naufrage de la politique française

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  • Mali : Le naufrage de la politique française

    Publié le 22 mai 2014 par Gilles Devers

    Par charité chrétienne, je ne vais pas citer la presse – française et africaine – en transe, admirant le héros de la guerre contre le terrorisme », François Hollande, triomphant le 2 février 2013 à Tombouctou, après l’offensive des militaires français du 11 janvier sur le Nord-Mali. Ce jour-là était « le plus beau de sa carrière politique ». Une si belle journée gâchée par un mauvais présage… Hollande s’était fait refiler comme cadeau un chameau volé…, qui depuis a été rendu à ses propriétaires,… qui l’ont mangé. Un destin…

    Tout était bidon ?
    Oui. Tout a été bidon. Dans la foulée, Fabius a imposé en juin 2013 la signature à Ouagadougou d’un accord prévoyant des pourparlers de paix prévoyant des pourparlers de paix entre Bamako et le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) – du pipeau – et des élections ultra rapidos en juillet 2013, avec une campagne impossible pendant le ramadan. Le Sud a gentiment voté comme on lui demandait. Mais au Nord, la population avait déjà affiché sa rupture en dédaignant massivement les urnes.
    En fait, à l’époque, on savait déjà que cette affaire ne tenait pas la route : comment 1 500 soldats français avaient-ils pu prendre le contrôle d’un territoire grand comme une fois et demi la France ? Tout reposait sur un deal de frelaté.
    Le MNLA est un mouvement indépendantiste touareg très implanté, qui se nourrit du désintérêt du Sud pour le Nord. Mais le Nord se trouvait soudain sous l’emprise des mercenaires, ripolinés en djihadistes, venus de la guerre imposée à la Libye par les crapules de l’OTAN.
    Les services français avaient alors passé un marché avec le MNLA : « Vous qui connaissez bien le terrain, vous nous donnez les réseaux et les planques des djihadistes-terroristes-d’Al-Qaïda, et après la victoire, on imposera à Bamako de vous reconnaitre une autonomie +++ et de l’argent pour faire les routes qui n’ont pas faites en soixante ans ».
    Le MNLA a joué le jeu, les militaires français ont mené une offensive éclair – en refusant de donner la moindre information sur les morts causés par cette guerre – et les djihadistes sont repartis du côté du Sud-Libyen pour d’autres aventures. Pour quel résultat effectif ?
    Où en est-on un an plus tard ?

    Le MNLA, trahi par la France, a repris le contrôle du Nord contre l’armée malienne, et le grand niais d’Hollande ne risque pas de ramener sa fraise à Tombouctou, même avec son joli casque. Ce qui ne l’a pas empêché la semaine dernière de déclarer la guerre à Boko Haram. Et toute la presse, encore bien accro aux drogues de Georges W. Bush, a repris benoitement…

    Sur le terrain, la France s’est grillée pour être incapable de donner le moindre contenu à l’accord de Ouagadougou. Elle a très vite été en quenouille, comme l’a montré l’enlèvement et l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal le 2 novembre… Un déferlement de paroles guerrières, pour quel résultat ? Rien, car tous les fils sont coupés. La France de Hollande et Fabius est impuissante en Afrique.

    Dans la vraie vie, le MNLA a repris ses positions, soutenu par une population écœurée des promesses non tenues et d’un avenir de misère. Et ces derniers jours, le décor du film s’est écroulé.

    Le nouveau Premier ministre Moussa Mara, en fonction depuis avril 2014, avait prévu une visite dans le Nord, la première pour un chef de gouvernement. Vendredi, il était à Tombouctou pour inaugurer l’engagement des travaux de la route devant relier la ville à Bamako. C’est dire que rien n’est fait pour la route en direction de Kidal et du Nord… Même pas une route en un an… Imaginez ce que ça veut dire pour la population.

    Moussa Mara devait ensuite se rendre à Kidal, mais la population a marqué son opposition en manifestant vendredi vers l’aéroport, avec pour réponse une violente répression armée. « C’est la troisième fois que les Maliens tirent ainsi sur la population, nous avons agi en état de légitime défense. Pour nous, le processus de négociation est mort, il faut renégocier de nouvelles bases », a dénoncé Moussa ag-Acharatoumane, du MNLA.

    Samedi, le MNLA a déclenché l’opération de prise du pouvoir, prenant en otages trente fonctionnaires maliens, dont le gouverneur. Dimanche, ont éclaté des affrontements armés entre le MNLA et l’armée malienne : bilan, selon Bamako, 8 morts et 25 blessés pour l’armée malienne, 28 morts et 62 blessés pour le MNLA.A vérifier. Les hostilités se sont poursuivies à l’avantage des indépendantistes, et hier le MNLA a pris le contrôle de Kidal. Le premier ministre est reparti par hélicoptère, sous protection de l’armée française.

    Alors que va-t-il se passer ?

    Le MNLA va retrouver toute son influence sur le Nord, alors que Bamako va continuer à s’affaiblir, avec son gouvernement de pantins. La France va payer cash ses promesses d’autonomie non tenues, et son incapacité à imposer le moindre projet de développement pour le Nord.

    Attention, regardez la carte : il ne faut pas que le Mali casse. Pour éviter que ce scénario désastreux, et faire de la vraie politique africaine, les regards se tournent désormais vers la seule vraie puissance de la région, l’Algérie.

    les actualites du droit

  • #2
    La France officielle est devenue la république bananière du régime terroriste des USA, c'est un bateau ivre qui va d'échec en échec dans tous les domaines !!! La clique dirigeante du Parti "socialiste" sioniste a ravagé la France et trahi le peuple français !!!

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    • #3
      Oui c'est vrai. Les responsables politiques français et d'autres sont dépassés loin derrière les coopérations interarmées. Pour les politiques, tout est normal (extrêmismes, chômage ...). Dans un sens, ils ont raison, mais il y a des raisons de croire à autre chose. Les Maliens ne veulent pas créer une prédominance qui leur barrerait la route pour un discernement dans la foi et non dans l'installation d'une hypothétique normalité déconnectée de l'esprit. Les Maliens sont associés en qualité de témoins de la création.

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