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400 milliards de dollars ! C’est le pharaonique contrat gagné par Gazprom pour fournir la Chine en gaz naturel pendant 30 ans. Malgré le contexte de tension russo-européenne autour de l’Ukraine, cela ne met pas en danger les approvisionnements du Vieux Continent.
Le mercredi 21 mai, le géant russe Gazprom a signé avec l’énergéticien chinois CNPC un contrat record de 400 milliards de dollars pour livrer du gaz sur trente ans. Avec cet accord, obtenu après plus de dix ans de négociations, Moscou s’ouvre enfin une porte vers l’Asie et ne sera plus dépendant de la seule Europe pour écouler sa production et rentrer des devises.
A première vue, cet accord donne du poids aux menaces du président Vladimir Poutine et de son Premier ministre Dimitri Medvedev. En réponse aux sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie dans le dossier ukrainien, Moscou imaginait la possibilité de couper le robinet de gaz vers le Vieux Continent. Mardi 19 mai, Dimitri Medvedev lançait : "Si l'on envisage le pire, de manière purement théorique, le gaz qui ne serait pas livré en Europe peut être envoyé (...) en Chine". Dans les faits c’est aller un peu vite en besogne.
UN FAIBLE VOLUME DE GAZ
D’une part, le contrat russo-chinois ne doit pas prendre effet avant 2018, et ce sans compter d’éventuels retards étant donné que toutes les infrastructures de transport sont à construire. D’autre part, le gaz vendu en Chine, à 350 dollars le millier de mètres cubes selon des estimations de presse, sera significativement moins cher que celui envoyé vers l’Europe dans le cadre de contrats à long terme qui indexent les prix sur les cours du pétrole.
Ensuite, la Russie exportera jusqu’à 38 milliards de mètres cubes chaque année vers la Chine, pas de quoi se passer des 160 milliards de mètres cubes envoyés chaque année vers l’Europe. A elle seule, l’Allemagne importe plus de 40 milliards de mètres cubes. Enfin, les mètres cubes envoyés vers la Chine ne seront pas prélevés sur les expéditions européennes. Le gaz à destination de l’Europe provient des champs de Sibérie occidentale, le gaz exporté en direction de la Chine sera tiré du sol de la Sibérie orientale.
SI Moscou signe un beau succès avec ce nouveau contrat, l’équilibre russo-européen sur le gaz n’en est pas pour autant bouleversé. En tout cas, il ne l’est pas plus que quand l’Europe menaçait de se tourner vers le gaz de schiste américain pour pallier ses approvisionnements russes. Dans les deux cas, ce sont des projets de long terme, d’un volume limité et d’un intérêt économique relatif
usine nouvelle
Le mercredi 21 mai, le géant russe Gazprom a signé avec l’énergéticien chinois CNPC un contrat record de 400 milliards de dollars pour livrer du gaz sur trente ans. Avec cet accord, obtenu après plus de dix ans de négociations, Moscou s’ouvre enfin une porte vers l’Asie et ne sera plus dépendant de la seule Europe pour écouler sa production et rentrer des devises.
A première vue, cet accord donne du poids aux menaces du président Vladimir Poutine et de son Premier ministre Dimitri Medvedev. En réponse aux sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie dans le dossier ukrainien, Moscou imaginait la possibilité de couper le robinet de gaz vers le Vieux Continent. Mardi 19 mai, Dimitri Medvedev lançait : "Si l'on envisage le pire, de manière purement théorique, le gaz qui ne serait pas livré en Europe peut être envoyé (...) en Chine". Dans les faits c’est aller un peu vite en besogne.
UN FAIBLE VOLUME DE GAZ
D’une part, le contrat russo-chinois ne doit pas prendre effet avant 2018, et ce sans compter d’éventuels retards étant donné que toutes les infrastructures de transport sont à construire. D’autre part, le gaz vendu en Chine, à 350 dollars le millier de mètres cubes selon des estimations de presse, sera significativement moins cher que celui envoyé vers l’Europe dans le cadre de contrats à long terme qui indexent les prix sur les cours du pétrole.
Ensuite, la Russie exportera jusqu’à 38 milliards de mètres cubes chaque année vers la Chine, pas de quoi se passer des 160 milliards de mètres cubes envoyés chaque année vers l’Europe. A elle seule, l’Allemagne importe plus de 40 milliards de mètres cubes. Enfin, les mètres cubes envoyés vers la Chine ne seront pas prélevés sur les expéditions européennes. Le gaz à destination de l’Europe provient des champs de Sibérie occidentale, le gaz exporté en direction de la Chine sera tiré du sol de la Sibérie orientale.
SI Moscou signe un beau succès avec ce nouveau contrat, l’équilibre russo-européen sur le gaz n’en est pas pour autant bouleversé. En tout cas, il ne l’est pas plus que quand l’Europe menaçait de se tourner vers le gaz de schiste américain pour pallier ses approvisionnements russes. Dans les deux cas, ce sont des projets de long terme, d’un volume limité et d’un intérêt économique relatif
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