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Les femmes combattantes à travers l'écriture : histoire et mémoire

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  • Les femmes combattantes à travers l'écriture : histoire et mémoire

    Thème d’un colloque international à Chlef : «Les femmes combattantes à travers l'écriture : histoire et mémoire»

    L'évènement, d’une durée de deux jours, a eu lieu au niveau de la salle de conférences de la bibliothèque de l'Université Hassiba Benbouali de Chlef.
    Les intervenants se sont attelés à mettre en relief le rôle déterminant des femmes pendant la révolution qui ont pris les armes ainsi que toutes celles qui, dans l'ombre, ont utilisé d’autres moyens comme l'écriture pour contribuer à l'indépendance du pays et l'émancipation de leurs sœurs.

    Parallèlement, un autre point a été abordé, celui de la scientificité et de l'objectivité de ceux qui traitent un sujet historique. sur ce point précis, draït djida, enseignant au département de français de chlef, tiendra à souligner que «celui qui veut approcher un fait historique doit être un spécialiste de cette science, nourri à ses sources et appliquant scrupuleusement ses règles. Seule cette personne mérite l'appellation d'historien.

    En pratique, l'espace qui lui a été réservé est squatté par l'amateur qui donne sa propre version des faits, le romancier qui convoque des pans entiers pour agrémenter son roman et enfin le politique qui soumet le passé à des considérations conjoncturelles. L'objectivité dans la plupart des cas n'est pas au rendez-vous car l'historien ne peut se départir des émotions du moment, de l’idéologie qui nourrit sa pensée, de la préférence sue l'on a de tel ou tel héros et des motivations mêmes de l'écriture. Il a toujours un parti-pris, même s'il n'appartient à aucun parti».

    MmeAli BenaliZneb, professeur à paris 8, quant à elle, explique comment la parole déplace l'histoire. elle s'appuie pour ce faire sur un entretien de louisette ighilahriz avec un journaliste pour décrire ses humiliations et ses tortures. elle brise ainsi un tabou en mettant à la portée de tous ce qui devait être de l'ordre du secret.

    Le témoignage, la parole vive est une nouvelle façon d'intégrer la mémoire à l'histoire. Aliane Wassila de l'université Hassiba Benbouali dans son intervention «Une cantatrice au bord de la rébellion», attire notre attention sur l'art qui peut être une arme au service d'une combattante.

    Elle se réfère pour ce faire au combat de Fadhila Dziria, qui a participé effectivement à la guerre de libération, a décidé de briser les chaînes du silence pour faire entendre haut son chant hawzi et contribuer par son exemple à libérer la femme algérienne.

    «FLN et prostitution coloniale» dans Ciel de Porphyre de aïcha lemsine est le thème de conférence de Mme Guetafi Siham et Hamouda Mounir. ils ont fait apparaître dans leur intervention que ces femmes indigènes, qui ont été un réel sujet de l'imaginaire érotique colonial, représentaient pour les nationalistes, une véritable source de renseignements de par leur contact avec les militaires et les policiers français.

    Pour appuyer leur affirmation, ils citent yacef saâdi, «les prostituées frissonnaient à la moindre bribe mettant en cause des fidaïs concernant des préparatifs de bouclage, de rafles ou d'opérations de ratissage imminentes». la femme sans sépulture d'assia djebar a inspiré beaucoup d'intervenants comme Kamélia Mouheb de l'université Cergy-Pontoise, hacini amina de Constantine.

    L'héroine de ce roman, zoulikha, incarne toutes les figures de jeunes combattantes de l'Algérie coloniale ou actuelles, toutes les laissées-pour-compte après l'indépendance et celles persécutées par le fanatisme.
    l'héroïne de La femme sans sépulture est un personnage vrai, voué à l'oubli si ce n'est cet ouvrage d'Assia Djebar qui a permis à son combat de connaître une reconnaissance mondiale. ainsi, l'auteur a fait renaître de ses cendres cette «anarchiste», née à Marengo en 1916, grande rebelle qui a pris les armes pendant la révolution. mme Aït Saâda DJamhouria, doyenne de la fac de langues, a parlé de l'émergence d'une écriture testimoniale, par des témoins qui ne sont pas des écrivains comme Djamila Amrane, Zohra Drif, Jaqueline Guerroudj,Annie Steiner.

    Medjdoub ali-Le Soir
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