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Pape en Terre sainte : ce qu'attendent Israéliens et Palestiniens

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  • Pape en Terre sainte : ce qu'attendent Israéliens et Palestiniens

    Le pape François, qui arrive en Terre sainte un mois tout juste après la mise en suspens du processus de paix israélo-palestinien, s'est attaché ces derniers jours à souligner le caractère « strictement religieux » de son voyage.

    Il est cependant vraisemblable qu'il n'échappera pas à un examen minutieux de ses faits et gestes par les deux parties qui, tout en se défendant de vouloir politiser la visite, n'ont visiblement pas renoncé à s'en disputer les symboles.
    De chaque côté, les exégètes ont cru discerner dans son programme des signaux encourageants. «Le Pape arrivera en hélicoptère directement de Jordanie à Bethléem, ce qui constitue une reconnaissance de la Palestine», se réjouit par exemple le père Jamal Khader Daibes, porte-parole du patriarcat latin. Le Vatican a soutenu en novembre 2012 l'adhésion de la Palestine à l'ONU en tant qu'État non membre et François sera le premier pape à entrer directement sur son territoire. Un précédent qui ne laisse pas les Israéliens indifférents. «Nous ne sommes pas très contents et aurions préféré qu'il donne moins de visibilité à cette étape», explique Oded Ben Hur, l'ex-ambassadeur israélien auprès du Saint-Siège, tout en reconnaissant que «le choix du Vatican est conforme à sa position traditionnelle».


    Ziad Bandak, conseiller du président Mahmoud Abbas pour les affaires chrétiennes, estime pour sa part que «cette visite comporte une dimension politique de premier plan», remarquant que le Pape déjeunera dimanche «avec des Palestiniens, des familles souffrant de l'occupation, certaines dont les enfants ont été arrêtés ou ont vu leurs terres confisquées.»«On ne peut pas tout attendre du Pape, qui ne va pas changer la situation du jour au lendemain, nuance l'ex-patriarche Michel Sabah, mais on espère un message de paix, de justice et d'encouragement à un moment où les négociations sont au point mort et où la colonisation se poursuit.» Hind Khoury, ancienne ministre et déléguée générale de Palestine en France, complète: «Connaissant sa proximité avec ceux qui souffrent, il semble évident qu'il va dire quelque chose à l'intention des Palestiniens…»
    Scénario inacceptable

    Dosant prudemment les symboles, François quittera Bethléem en hélicoptère pour rejoindre l'aéroport de Tel-Aviv, où il sera accueilli par les autorités d'Israël avant d'être conduit à Jérusalem. Un détour très diplomatique, si l'on considère qu'une dizaine de kilomètres seulement séparent la ville où est né Jésus de celle où il fut crucifié.
    Les Palestiniens auraient d'ailleurs apprécié que le Pape effectue ce trajet par la route, dans le sillage de son passage en Cisjordanie, en franchissant le mur de séparation édifié entre les deux villes. Mais le scénario était inacceptable par les Israéliens, qui considèrent Jérusalem comme leur capitale «éternelle et indivisible» tandis que la communauté internationale rejette l'annexion de sa partie orientale. «L'aéroport Ben Gourion est la porte d'Israël, et il ne serait pas concevable qu'un visiteur gagne sa capitale depuis un autre accès», explique un diplomate sous couvert de l'anonymat.
    Se réjouissant d'accueillir une personnalité «très amicale à l'égard du peuple juif», les responsables israéliens soulignent que François sera le premier pape à se recueillir sur la tombe de l'inventeur du sionisme, Théodore Herzl. «Une façon de clore un cycle, selon l'ambassadeur Odet Ben Hur, un siècle tout juste après que le pape Pie X a refusé de soutenir l'installation des Juifs en Israël.»
    Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), s'interroge, au contraire: «Pourquoi les Israéliens ont-ils imposé au Pape une telle étape au cœur d'un voyage qu'il souhaite éminemment religieux? À l'évidence, pour en tirer un bénéfice politique.»
    Balayant ces critiques, les dirigeants israéliens mettent en avant leur souhait de développer un «agenda consensuel» avec le Vatican dès que leur relation sera totalement normalisée. «Nous souhaitons travailler ensemble sur la lutte contre l'antisémitisme et l'anticléricalisme, la guerre contre le terrorisme, les partenariats universitaires et culturels ainsi que le développement des pèlerinages», expose Odet Ben Hur. Un programme que pourrait perturber l'opposition d'extrémistes juifs minoritaires mais actifs, qui tiennent le Pape pour «idolâtre». Une mouvance que la police israélienne soupçonne d'être impliquée dans la recrudescence d'actes de vandalisme antichrétien enregistrée ces dernières semaines.

    le figaro

  • #2
    les arabes ne font que vivoter tandis que les israéliens veulent coloniser les pays voisins

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