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Pour sauver l"onee" de la banqueroute, 40 mm de dh devront être mobilisés auprés des contribuables

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  • Pour sauver l"onee" de la banqueroute, 40 mm de dh devront être mobilisés auprés des contribuables

    salam


    Comme partout dans le monde, les Marocains, en tant que citoyens, paient leurs impôts et taxes et leurs factures, mais aussi le prix de la mauvaise gouvernance de certaines entreprises et administrations publiques.
    A la tête de ces entreprises symbole de mal gouvernance, on trouve le célèbre Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) qui continue à courir vers la banqueroute.
    Cela fait des années que tout le monde sait que la situation financière de cet établissement stratégique s’aggrave de jour en jour.
    Face à ce statu quo qui dure depuis des années mais qui s’est révélé au grand jour, le gouvernement est resté indifférent, avant que les premières indiscrétions sur un plan de sauvetage de l’Office ne commencent à tomber.
    En effet, le gouvernement est en train d’étudier les pistes envisageables pour un plan de sauvetage, présenté sous forme d’un contrat-programme entre l’Etat et l’Office pour quatre ans.
    Une réunion interministérielle qui devait avoir lieu lundi (19 mai) en présence du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, devait trancher sur ce dossier qui pèse sur la stratégie énergétique du pays.
    Jusqu’à l’écriture de ces lignes, rien n’a filtré sur ce qui a été décidé lors de cette réunion. Mais une chose est sûre : pour assainir cette situation et permettre à l’Office de retrouver son équilibre au bout de 4 ans, il a besoin de la mobilisation de plus de 40 milliards de DH. Cet effort sera supporté à hauteur de 50% par l’Etat et autant par l’Office et les usagers.
    Les usagers paieront double pour recevoir des services dont la qualité reste à relativiser.
    Premièrement, c’est par l’argent du contribuable que l’Etat supportera les 20 milliards de dirhams qui serviront à recapitaliser l’établissement, sans parler de la prise en charge du fuel utilisé par l’ONEE. Deuxièmement, il sera également victime d’une autre vague d’augmentations des prix des services offerts par l’Office.
    Les prix de l’électricité seront très prochainement augmentés. C’est au moins ce qu’a affirmé le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohammed Louafa.
    Ce dernier qui intervenait, récemment, lors d’une rencontre sur les mécanismes de stabilisation des prix pétroliers, à l’ISCAE à Casablanca, a annoncé qu’une nouvelle tarification sera appliquée à la tranche de consommation dépassant les 100 kwh. Notons, par ailleurs, que ce qui a permis d’envisager cette hausse est la situation financière on ne peut plus alarmante de cet établissement.
    Accumulant des années de dégradation progressive, l’Office est arrivé au point de tabler en 2013 sur des résultats d’exploitation qui ont été négatifs, (-923 millions de dirhams et -1,4 milliard de dirhams (MMDH) pour le secteur électrique).
    Les résultats nets négatifs se sont accumulés au cours des dernières années au point d’impacter le solde du capital devenu négatif de -4,26 MMDH dès le début de 2013. L’endettement n’est pas mieux loti puisqu’il a atteint 70 MMDH dont 18 MMDH comme dettes relatives à la Caisse interne de retraite. Ce qui a grossi le service de la dette qui a atteint 6,68 MMDH en 2013
    Cela représente une grande part du chiffre d’affaires de la même année.
    Le déficit de la Caisse interne de retraite s’est aggravé pour totaliser -1,14 MMDH à la fin de 2013.
    De même, le déficit de trésorerie s’est alourdi pour atteindre -7,5 MMDH. Ce qui a impliqué l’accumulation des dettes des fournisseurs qui a dépassé à fin janvier dernier 2,3MMDH. Elles concernent 1.422 entreprises marocaines et 181 étrangères.
    La gabegie financière ayant conduit à cette situation catastrophique a été, pendant des années, cachée par le mécanisme de la compensation. Une réalité qui a été dévoilée au grand jour par les inspecteurs de la Cour des comptes dans leur dernier rapport.
    On comprend donc pourquoi le gouvernement aura finalement pris la mauvaise décision concernant le système de compensation. Au lieu de s’attaquer à l’essentiel et d’affronter les vrais problèmes, il a préféré faire payer aux contribuables et aux secteurs de l’économie nationale le prix de la mauvaise gestion de ce gouffre financier que sont les entreprises publiques.
    Dédié à l’origine aux couches les plus défavorisées, ce système «a dévié de sa vocation pour devenir un instrument de soutien à la compétitivité des entreprises, voire un palliatif à leur non-compétitivité, masquant ainsi la vérité des coûts de production de certaines industries ou même un substitut à la révision des tarifs de l’électricité », relève le dernier rapport de la Cour des comptes.

    libe

  • #2
    C'est une entreprise qui a toujours utilisé le système de compensation pour cacher la mauvaise gestion. Ses dirigeants successifs ont aussi profité de ce système pour distribuer aux cadres des salaires dignes d'un pays développé mais aussi des avantages sociaux. Tout cela grâce aux deniers publiques !


    Cette société publique n'a jamais pensé, par exemple, faire de la R&D dans le domaine de l'électricité ! Ses cadres ne pensaient qu'à s'acquérir des lots de terrains sponsorisés pour construire des villas à leurs femmes !

    D'autres entreprises publiques sont dans la même situation !
    Dernière modification par absent, 24 mai 2014, 14h41.

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    • #3
      Des effectifs pléthoriques , voilà qui résume la situation catastrophique de l'onee au Maroc .

      À titre d'exemple la RADEEM ,régie autonome deau et d'électricité à meknes , une ville de ~ 400.000 habitants , emploie directement ........ Entre 1500 et 2000 personnes , c énormissime pour une société qui et juste chargée de la distribution de l'eau et de l'électricité ..... Avec 200 personnes et quelques sous traitants ,la mission pourrait être accomplie à merveille .

      Ne parlons même pas , des magouilles dans les marchés publiques , des magouilles dans la facturation , des avantages à gogo ( Elec et eau gratuits ) pour les employés des régies , des détournements de recettes , des engagements de complaisance , etc etc etc .....


      Moi je dis : il faut laisser cette chose ( ONEE ) et ces régies , faire faillite , et confier la chose au privé avec une régulation au niveau de l'ETAt . Il y aura certes un bain de sang social avec des licenciements à gogo , mais c mieux que de continuer à faire supporter cette gestion catastrophique au reste des marocains .
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        il faut se débarrasser de ce genre d' entreprises publiques qui marchent grâce aux subventions et confier la gestion à des entreprises privées , de plus le personnel est trop bien payé avec des primes en plus ,pour des sociétés déficitaires ,ce qui est inconcevable , mais à la condition de réviser les prix de consommation de l'électricité au delà de 100 - 120 KW par mois qui touchent les familles pauvres
        Dernière modification par haddou, 24 mai 2014, 15h34.

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        • #5
          Et les responsables qui ont amené l'ONEE à cette quasi faillite vont ils être poursuivis par l'Etat ?

          En 1er lieu Ali Fassi Fhri , patron de l'ONEE depuis des lustres .

          Ou alors , comme pour Benhima de la RAM, on "passera l'éponge" : "3fa allah 3an ma salaf" dirait Benkirane

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          • #6
            Et les responsables qui ont amené l'ONEE à cette quasi faillite vont ils être poursuivis par l'Etat ?

            En 1er lieu Ali Fassi Fhri , patron de l'ONEE depuis des lustres .

            Ou alors , comme pour Benhima de la RAM, on "passera l'éponge" : "3fa allah 3an ma salaf" dirait Benkirane

            ------------------------------------------------------

            La corruption et la mauvaise gestion sont à tous les échelles de l'administration marocaine. Le makhzen est aussi acteur.

            Comment voulez-vous que Benkirane s'attaque à ces fléaux ? Cela revient à mettre le 3/4 des hauts cadres mais aussi les serviteurs du makhzen en prison !

            Pour sa survie politique, il est obligé de composer aussi bien avec l'administration qu'avec le makhzen, d'où sa fameuse phrase "3afa Allah 3amma salaf". la seule solution qui lui reste est de faire participer le peuple marocain à l'effort national pour sauver ces entreprises mais sauver aussi le makhzen de la banqueroute. Ce dernier supervise et donne le feu vert tant que Benkirane ne provoque pas d'émeutes sociales avec sa politique !
            Dernière modification par absent, 24 mai 2014, 15h43.

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            • #7
              Cell, haddou,

              Pas d accord du tout avec vous... Certes la mauvaise gestion à l onee et dans les régies peut être désigné du doigt mais c est beaucoup plus compliqué que ça...

              Passer ce secteur au privé serait une carastrophe, vous n aviez qu a écouter l intervention de Mr Jettou au parlement et lire les rapports de la cour des comptes pour comprendre que ce secteur doit rester public. ( partie distribution)

              Néanmoins, l onee pourrait se desengager de la production qui pourrait être privatisée en totalité, il s occuperait de la distribution, quite à ce qu il absorbe toutes les régies, mais il faut que beaucoup de choses soient changées( lois, les tutelles, investisseurs nationaux solides pour.. etc) ..

              l expérience de la centrale de jorf lasfar privée de le départ démontre que c est faisable et rentable..

              Le sujet de l énergie et de l eau mérite une reflexion plus profonde car il faut beaucoup de fonds à engager sur des durées allant jusqu 30-40 ans, des ressources humaines expertes, mais ne jamais oublier que l électricité et l eau potable ne sont pas des produits marchands comme n importe quels autres produits...
              Dernière modification par upup, 24 mai 2014, 15h59.

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              • #8
                Upup , tout ce que tu as dit et correcte et ne souffre d'aucune approximation , mon idée n'est pas de confier la totalité du secteur au privé , mais la partie opérationnelle , certaines prérogatives comme la tarification , les obligations de service publique restant sous la tutelle et le controle de l'état ..... De 1 ça limitera le nombre de fonctionnaires et de 2 le privé ne se gênera pas pour se débarrasser de ceux qui sont la pour glander , ou alors à en supporter le coût .
                " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                • #9
                  Cell,

                  Le métier est régi par des statuts ( qui datent du protectorat) , le secteur est bien syndiqué( 1 ou 2 syndicats contrôlent les travailleurs du métier), les communes ont leur mot à dire, tutelle de l intérieur, contrôle des finances etc... D ou la difficulté de toucher dans l immédiat à quoi que ce soit...
                  Si il y aura privatisation au niveau opérationnelles ( distributions), il vaut mieux que ça soit au niveu national ( un seul acteur) et tenu par des fonds marocains ( CDG.), les seuls à mon avis capables de lancer des investissements à long terme , tout le monde serait gagnant...
                  Dernière modification par upup, 24 mai 2014, 16h51.

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                  • #10
                    Le métier est régi par des statuts ( qui datent du protectorat) , le secteur est bien syndiqué( 1 ou 2 syndicats contrôlent les travailleurs du métier), les communes ont leur mot à dire, tutelle de l intérieur, contrôle des finances etc... D ou la difficulté de toucher dans l immédiat à quoi que ce soit...
                    la loi et les statuts peuvent être modifié pour aller vers un système plus performant même si cela n'est pas du gout de ''l’état profond''...le Maroc n'est pas un pays suffisamment riche pour se permettre en plus l’incompétence dans des domaines stratégiques.

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                    • #11
                      Le métier est régi par des statuts ( qui datent du protectorat) , le secteur est bien syndiqué( 1 ou 2 syndicats contrôlent les travailleurs du métier), les communes ont leur mot à dire, tutelle de l intérieur, contrôle des finances etc... D ou la difficulté de toucher dans l immédiat à quoi que ce soit...
                      Si il y aura privatisation au niveau opérationnelles ( distributions), il vaut mieux que ça soit au niveu national ( un seul acteur) et tenu par des fonds marocains ( CDG.), les seuls à mon avis capables de lancer des investissements à long terme , tout le monde serait gagnant...
                      Plus ou moins d'accord upup , confier a un acteur unique le soin de gérer le réseau de distribution risque juste de déboucher sur la çreation d'une structure lourde sclérosée ( exemple EDF ) et qui risque de ne s'intéresser qu'aux gros investissements dans les villes et les centres urbains et de négliger la campagne ou il y a encore pleins d'efforts a faire , non , je crois que l'organisation actuelle avec des régies autonomes qui gèrent des villes voir des régions est la bonne ,il faut juste y ajouter L'OBLIGATION de resultat et un cahier des charges strictes en terme de qualite de service , d'investissement et ........'. de résultat financier , le but n'étant pas de faire du secteur de l'énergie un moyen de taxation , mais de faire correspondre au maximum les charges generees par la gestion du réseau de distribution et le coût réel que paie le client final .

                      C'est la ou le rôle du privé peut être déterminant , en ce sens qu'avec un partenariat public privé , l'état garde la main haute sur l'aspect réglementaire et social , tandis que le prive s'occupe de l'aspect commercial et d'assurer un accès indiscrimine et au meilleur prix a un service essentiel ....
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                      • #12
                        Cell,

                        En france, la ou les privés distribuent l eau potable, le prix du m 3 est majoré de 16. % par rapport au prix d une régie par exemple ( si je ne me trompe pas) .. Beaucoup de villes petites à grandes ont résilié leur contrat de concession pour revenir en régie. On verra probablement ce mouvement au maroc dans les villes ou il y a des concessions ( conseil de Tanger, de Sale qui veulent reprendre la distribution en régie, voir infos usr ce sujet).

                        Je suis d accord avec toi sur la recherche d une formule, les pouvoirs publics et les élus trouveront la solution optimale pour garantir et les équilibres financiers et les ineterets des consommateurs...

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                        • #13
                          Rodmaroc,

                          Difficile à faire.. Il y a beaucoup d intérêts financiers la dedans ( syndicats, communes, état) , il est difficile de démonter en pièces un système qui dure depuis.plus de 80 ans...

                          L objectif étant d avoir in fine le prix le plus bas en production ( à privatiser à 100 %), les frais les plus bas pour le transport et la distribution ( à surtout ne pas privatiser) , pour ce drenier objectif il faut de la bonne gestion, les ressources financierses techniques et financière, le contrôle étatique compétent et independant etc....

                          Tout un programme....
                          Dernière modification par upup, 25 mai 2014, 00h31.

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                          • #14
                            Nadia Salah pense qu'il est trop facile de tout imputer à l'ONEE. Les politiciens y sont pour beaucoup !

                            Enfin!

                            16 mai 2014
                            Enfin! Enfin le gouvernement s’occupe de l’ONEE. On peut reprocher au management de ne pas avoir usé de moyens efficaces pour que Rabat s’alarme de la situation. On aura parfaitement raison. Le silence de l’ONEE est une sorte de non assistance à populations en danger de manquer d’électricité et d’eau. Il n’est pas le lieu ici de se pencher sur l’arriération politique ayant présidé à l’instauration de ce silence coupable.

                            L’Office est une entreprise stratégique s’il en est puisqu’il s’occupe d’eau et d’électricité, y compris d’énergies renouvelables. La concentration des tâches lui donne certainement de la cohérence. Mais c’est la rade de Pearl Harbour pour la flotte américaine: tout y est concentré. La comparaison est exagérée, mais il n’empêche que cinq gouvernements successifs se sont tous appliqués à bombarder ce pauvre ONEE, en conduisant une politique démagogique.

                            Depuis plus de dix ans, contre toute logique, les ajustements tarifaires ont été systématiquement refusés. Contre toute logique, les investissements ont été systématiquement refusés.

                            Seuls les quartiers résidentiels des villes sont bien servis (on se demande bien pourquoi!).

                            Ailleurs, des machines agricoles et artisanales grillent sous l’effet des variations de tensions et/ou des coupures. Depuis plus de dix ans, les électriciens font tous les jours des miracles… parce que des politiciens tenaient à leur siège… qu’ils ont d’ailleurs régulièrement perdu!

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                            • #15
                              Un point de vue jawz , un point de vue ....... Si possible personnel et personnalisé .

                              Merci
                              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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