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Pourquoi l'extrême droite européenne adore Poutine

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  • Pourquoi l'extrême droite européenne adore Poutine

    “Poutine est le leader de la nouvelle révolution conservatrice en Europe... Pour un trait d'union entre Lisbonne et Vladivostok plutôt qu'une UE d'opérette dominée par Washington. La guerre des continents entre la civilisation de la mer (les Etats-Unis) et la civilisation de la terre (la Russie).”

    Bienvenue dans le monde merveilleux d'Alexandre Douguine, gourou du nationalisme russe et idéologue du nouvel Empire eurasien. Pour lui et ses confrères, l'annexion de la Crimée n'est que le premier pas vers l'émergence d'une nouvelle grande puissance eurasienne capable de tenir tête aux Etats-Unis.

    Aussi absurdes qu'elles puissent paraître, les théories de Douguine sont importantes pour comprendre la doctrine actuelle de Vladimir Poutine. Une doctrine qui non seulement sert la popularité de son régime en Russie, mais lui assure des alliés en Europe parmi les extrémistes et les populistes.

    Les “traîtres de l'UE”

    Les discours de certains d'entre eux, y compris en Bulgarie, reprennent mot pour mot les divagations des spin doctors du Kremlin, jusque que dans les termes utilisés pour fustiger les ennemis : “eurogays”, “sorosoïdes” [du nom de George Soros, milliardaire et mécène américain finançant de nombreuses ONG], “libérastes”... Et si, de Londres à Sofia, les amis de Poutine obtiennent de bons résultats aux prochaines élections européennes, le Kremlin se dotera de bruyants porte-parole à Bruxelles.

    Dans le nouveau paradigme du régime russe, la confrontation avec les Etats-Unis est non seulement voulue, mais considérée comme inévitable. L'attitude envers l'Europe est, en revanche, plus nuancée. Douguine considère, par exemple, que la Russie doit s'ériger en “gardienne de l'héritage européen” pour damer le pion aux “traîtres de l'UE” et sauver ainsi le continent d'une dérive morale.

    “Aux yeux des Européens, Poutine a encore besoin de légitimer sa politique”, explique de Londres l'universitaire ukrainien Anton Chekhovtsov, auteur d'une série d'études sur l'extrême droite européenne. D'où les observateurs européens appelés en renfort pour adouber le référendum en Crimée, poursuit le chercheur. Ils ont été tous recrutés au sein de partis extrémistes de droite, comme le Front national (France), Jobbik (Hongrie), le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), le Vlaams (Belgique), la Ligue du Nord (Italie), Ataka (Bulgarie), ou d'extrême gauche - notamment en Allemagne et en Grèce. Tous ces partis flirtent de plus en plus ouvertement avec le Kremlin.

    Les raisons d'aimer Poutine

    Si, il y a encore quelques années, on soupçonnait les partis de gauche d'être une sorte de cheval de Troie de la Russie en Europe, aujourd'hui les meilleurs amis de Poutine sont issus des rangs de l'extrême droite. Depuis le début de l'année, Marine Le Pen s'est rendue une fois en Crimée et deux fois à Moscou où, début avril, elle a été reçue par le président de la Douma, Sergueï Narychkine (qui figure sur la liste européenne des personnalités visées par des sanctions). Elle a apporté son soutien au Kremlin dans la crise ukrainienne et accusé l'Europe de se lancer dans une nouvelle guerre froide avec la Russie.

    Idem pour le leader de Jobbik, Gábor Vona, mais aussi pour ses collègues autrichiens, qui peuvent toujours compter sur un accueil chaleureux à Moscou. “Plutôt que de se cantonner au rôle de laquais des Américains, Bruxelles devrait enfin bâtir des relations positives avec la Russie et montrer plus de compréhension pour les intérêts russes”, a récemment déclaré Heinz-Christian Strache, leader du FPÖ.

    “Les partis d'extrême droite européens ont deux raisons d'aimer Poutine, estime le professeur Mitchell A. Orenstein, spécialiste de la Russie à l'université de Boston et à Harvard. La première est idéologique, la seconde stratégique. D’abord, Poutine a une approche nationaliste de la politique intérieure et étrangère, il est donc un allié de poids pour ces partis. Ensuite, ils ont ceci de commun avec lui qu'ils sont radicalement anti-européens, ce qui en fait des partenaires naturels.”

    Selon lui, l'objectif du Kremlin est de déstabiliser l'Union européenne de l'intérieur. Ces partis, même minoritaires au sein du Parlement européen, peuvent lui être utiles à cette fin. “Leur présence à Bruxelles sert directement la propagande de Poutine en lui assurant des relais dans l'UE”, conclut-il.

    le courrier international

  • #2
    L'antisémitisme extraordinaire n'a pas fini de perdre l'Europe (approvisionnement énergétique), USA (conséquences réelles non étudiées en dehors de l'exacerbation des extrémismes), Maroc (non intégration arabe et africaine) et d'autres pays arabes (exacerbation de l'antisémitisme de base), africains (exacerbations capitalistes) et asiatiques (exacerbations capitalistes). Seul Monsieur Vladimir Poutine refuse de valider la signature antisémite stratégique car la Russie est un pays démocratique.


    A noter que Monsieur Valls est très courageux de dénoncer les mêmes choses que M. Poutine même si le gouvernement français est désordonné en ce moment (visite froissante de M. Fabius aux USA sur la Syrie, indépendance énergétique pour moins de pétrole, promotion par le valeureux et esseulé M. Montebourg d'une politique de plus de développement pour plus de croissance donc avec un besoin accru en pétrole, ...).
    En France, ceux qui condamnent l'antisémitisme sont traités de tous les noms, ceux qui se taisent et qui s'en accommodent se retrouvent dans le soutien aux politiques d'austérité anti croissance qui condamne la France à la dette durable par l'adoption du point de vue des banques. Comme si le peuple Français existait pour faire de l'argent aux banques, et qu'il ne leur faudrait rien d'autre dans leur vie.
    Dernière modification par jour, 24 mai 2014, 21h11.

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