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Les experts mettent en exergue les nouveaux défis géostratégiques “La fragilité intérieure” de l’Algérie souli

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  • Les experts mettent en exergue les nouveaux défis géostratégiques “La fragilité intérieure” de l’Algérie souli

    Par : Nadia Mellal [IMG]http://www.liberte-************/images/resized/images/images_editions/liberte_logo_180_180.jpg[/IMG] “La nouvelle donne géostratégique : Maghreb, Machrek, Sahara, Sahel” a été, hier, la problématique débattue au Centre de presse d’El Moudjahid à Alger. Organisée à l’occasion de la parution du dernier numéro de la revue Naqd, cette rencontre a donné lieu à un débat intellectuel de haute tenue sur “les menaces américaines” pesant sur l’Algérie ainsi que les carences algériennes en matière de politique intérieure. Deux éminents spécialistes des questions géostratégiques, réunis autour de Dahou Djerbal, le directeur de la revue Naqd, se sont relayés pour alerter sur les dangers qui pèsent sur l’Algérie. “L’État algérien n’est pas puissant”, a, d’entrée, lancé Toufik Hamel, chercheur en histoire, spécialisé dans l’histoire militaire, études de défense à Crises (université Paul-Valéry). Et pour cause ; à ses yeux, “la puissance n’est pas seulement militaire, elle est aussi économique, psychologique”. Tout en estimant que “l’Algérie a beaucoup d’atouts”, le conférencier a cependant insisté sur la problématique de “la fragilité intérieure de l’Algérie et du problème de sa cohésion nationale”.
    “On a souvent tendance à surestimer nos capacités”, dit-il tout en préconisant l’institution d’un débat national en permanence afin, dit-il, d’“estimer nos forces et faiblesses pour pallier nos insuffisances”. Saïda Bédar, chercheur au Centre d’analyse et de prévision des risques internationaux (Capri) a, quant à elle, préconisé de suivre l’exemple cubain pour éviter l’interventionnisme américain en Algérie. “Il faut commencer soi-même par penser la transition démocratique plutôt que d’attendre les Américains venir nous débarrasser d’un régime dictatorial”, a-t-il recommandé.
    À ses yeux, “il faut être capable de prendre en main sa propre transition socio-historique, sachant que les Américains n’ont pas de solution toute faite”. Pour illustrer “le génie” des Cubains dans l’éviction de l’interventionnisme américain, elle a expliqué que chez ces derniers, “il y avait beaucoup de pensée stratégique qui leur a permis d’identifier le spectre de l’interventionnisme des USA”.
    “Les Cubains avaient remarqué dans les années 1980 que la lutte contre la drogue dans la région des Caraïbes et l’Amérique latine pouvait impliquer les USA, c’est pour cela qu’ils ont été rapides à mettre un terme au trafic de drogue dans la région (…). Les Cubains ont été très loin dans leur volonté de désamorcer l’interventionnisme américain.” Aussi et pour mettre en exergue le pragmatisme des Américains, les deux conférenciers se sont attelés à mettre à nu la stratégie du pays de l’oncle Sam dans notre pays. Alors que Saïda Bédar a identifié le projet du Grand-Moyen-Orient (GMO) “comme un interventionnisme militaire”, Toufik Hamel est allé dans le détail pour expliquer que “dans la stratégie américaine, il est prévu que l’Algérie soit, d’une part, un État pivot et, d’autre part, un État tampon”. C'est-à-dire, d’un côté, on demande à l’Algérie de jouer le rôle du gendarme dans la région du Maghreb et du Sahel du fait de ses capacités financières, son armée importante ainsi que son expérience en matière de lutte contre le terrorisme. Rôle d’État tampon, c'est-à-dire qu’en matière d’immigration, l’Algérie doit jouer le rôle d’un mur qui sépare les pays européens des pays du Sahel.
    Tout en indiquant que “les États-Unis ont exercé des pressions sur l’Algérie pour l’amener à accepter ce rôle”, le conférencier fera remarquer en interrogeant : “Jusqu’à présent, l’Algérie résiste, mais jusqu’à quand pourra-t-elle résister ?”
    De son côté, Daho Djerbal a estimé que les élites “sont une cible aussi des États-Unis”.
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