Mon petit Ryan

[absent]

Aujourd’hui mon petit Ryan, on est seuls
Maman ne rentre ni ce soir, ni demain ni jamais d’ailleurs
Elle enverra une lettre demain peut être
Mais je ne suis plus sûr
Papa ne s’en va plus faire la guerre
Il a perdu la sienne mais je ne suis plus à terre
Viens à côté de moi que je te parle de la vie
Te raconter l’histoire des gens qui s'aimèrent
Et qui jouèrent, sans cesse, à la guerre
L’histoire d’un matelot et de sa femme
Qui ont cru que la vie est comme un navire
Qu’on abandonne quand il chavire
L’épave reste pendant que tout le monde quitte le bord
La femme et les enfants d’abord
Mais Ryan rassure-moi, tu ne vas pas m’abandonner ?
On est bien comme ça, seuls ?

[absente]

El bahar ...

[Penthy]

Non tu n es pas bien comme ca, matelot.
Ryan n existe pas, regarde bien ton hublot.
La vie est belle dehors, sors de ton enclot.
Fais ton deuil, oublie, pleur en sanglot
Mais sors de cette misere, tu es coincé dans un goulot

[Farashatun]

Penthytou c'est bien écrit. J'aime bien !

[Néo]

El Bahar Bonjour...

Bravo c'est très beau et mouvant;je ne croise pas souvent dans la rue mais ça vaut le détour
Merci a toi pour ce sublime partage...

[absent]

Khroufa:

Penthy (hier on t'a donné un autre surnom: Phenty! Il n'est pas mal aussi)
Je ne suis ni matelot, ni ai un hublot et je ne suis plus enfermé dans un enclos. La seule chose qui existe est "inexistence de Ryan".
Pour le reste, je te demande à toi à tous les autres, un peu d'indulgence et de patience. Il faut que je dise ce que j'ai aujourd'hui sur le cœur pour me guérir. C'est en gribouillant ainsi que je me laisse couler des larmes.

Néo,
Je n'avais plus ma place dans cette ruelle que j'ai quitté il y a bien longtemps. Seul l'amour, le chagrin et la tristesse m'ont fait revenir pour gicler les murs encore immaculés de mon sang. Sois-en rassuré, il m'en reste plus beaucoup pour taguer même son prénom.

[Penthy]

Penthy (hier on t'a donné un autre surnom: Phenty! Il n'est pas mal aussi)

Phenty, je sais pas ce que ca veut dire mais bon..

Je ne suis ni matelot, ni ai un hublot et je ne suis plus enfermé dans un enclos. La seule chose qui existe est "inexistence de Ryan".
Pour le reste, je te demande à toi à tous les autres, un peu d'indulgence et de patience. Il faut que je dise ce que j'ai aujourd'hui sur le cœur pour me guérir. C'est en gribouillant ainsi que je me laisse couler des larmes.

Ca me rassure, c est ton poeme qui m a un peu inquieté..

Tu peux continuer a dire ce que tu veux.. On est la pour te lire (au moins ca)

[absent]

Penthy,

Je ne voulais rien dire sauf que j'ai bien aimé ce surnom (qui n'a d'ailleurs pas de signification).

En ce qui concerne la lecture de ce que j’écris, je ne demande pas tant. Rien ne t'oblige à le faire.

[SwanLake]

El Bahar


c'est très bouleversant.

Tu as raison, l'écriture est un bon moyen de te libérer, de le délivrer, et d'enlever cette boule que tu as dans la gorge.
Ecrit , griffonne , noirci, froisse , déchire, recommence, mais écrit.

[Néo]

El Bahar Bonsoir

Je n'avais plus ma place dans cette ruelle que j'ai quitté il y a bien longtemps. Seul l'amour, le chagrin et la tristesse m'ont fait revenir pour gicler les murs encore immaculés de mon sang. Sois-en rassuré, il m'en reste plus beaucoup pour taguer même son prénom.

La poésie est un message bon ou mauvais que l'auteur le partage
Quel qu’en sois l’écris le sentiment y est
je , nous sommes tous passer par là et je te comprend
Continue a nous abreuver des tes mots ...
Merci a toi ....

[joyna]

Mais Ryan rassure-moi, tu ne vas pas m’abandonner ?
On est bien comme ça, seuls ?

"comme tous les enfants , un jour je prendrai mon envol , j'irai vers d'autres mers amères et d'autres rives sans dérive...
comme tous les enfants , un jour , je te trouverai carrément nul et ringard, parce que j'aurai besoin de penser cela pour devenir un homme...à mon tour
comme tous les enfants , un jour , je serai loin de toi et tu te languiras de nouveau ..."

chaque étape est à vivre
chaque espoir à attendre
chaque regret à soupirer...

Ryan te l'apprendra ...un jour ... un jour peut être plus proche que tu ne le penses.... qui sait ?

[mam]

Quand je vois mon petit pleurer je lui dit toujours "yaw ahchem ,t'es un homme et un homme ,ça ne pleure pas !!(sauf au creux de l’épaule de sa Mam) "


Et puisque la ruelle est devenue "le cercle des poètes "malheureux" disparus " je partage avec vous ce joli poème !

''Ce soir, je peux écrire''

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée
et les astres d'azur tremblent dans le lointain."
Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.
Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.
Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.
Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.
Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.
Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.
Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.
Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.
je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.
A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.
je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.
C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Même si cette douleur est la dernière par elle
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.

Pablo Neruda

[absent]

Tu as bien dit, les hommes ne pleurent que sur les épaules de leurs mamans mais aussi sous la pluie ou devant les larmes de leurs bien-aimées afin que leur larmes fusionnent et personne ne pourra distinguer à qui sont les petites bulles hydriques.

Merci pour ce poème de Néruda que j'admire tant et lise relise sans cesse ces jours-ci.

[mam]

mais aussi sous la pluie ou devant les larmes de leurs bien-aimées afin que leur larmes fusionnent et personne ne pourra distinguer à qui sont les petites bulles hydriques.

Joliiiiiiiiiii !
Ne dit-on pas que la mélancolie est l'interprète le plus éloquent de l'amour.oeilfermé