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    Festival national de la musique diwane à Béchar
    Sortir l’ahellil de l’isolement...


    le 25.05.14 | 10h00



    L’ ahellil, un patrimoine musical à préserver.


    Les poèmes en zénète de l’ahellil doivent être écrits et transmis pour ne pas être perdus.


    Béchar
    De notre envoyé spécial

    L’ahellil, la musique root du Gourara, était l’invité de la première soirée du 8e Festival national de la musique diwane, vendredi soir, au stade Ennasr, à Béchar. Venue de Cherouine, localité située à 150 km d’Adrar, la troupe féminine d’Izelouane a interprété, debout, un chant ahellil comme le veut la tradition. Habillées en blanc, les femmes se sont assises pour chanter le «tagerabt», du nom d’un instrument de percussion fabriqué à partir de pierres et qui, probablement, est l’un des plus anciens instruments de l’humanité. Les chants en zénète (langue menacée de disparition selon l’Unesco), qui invoquent Allah et ses prophètes, sont accompagnés de bengri, instrument à cordes joué par un musicien.

    «Nous interprétons ces chants depuis notre jeune âge. Nous les avons appris de nos pères et nous les avons retenus dans nos mémoires. Nous sommes souvent appelés à animer des ziaras (Sidi Ahmed Ouaïssa, Sidi Abdelhafid, etc.) et les fêtes de mariage pour chanter l’ahellil», a relevé Messaouda Abbas, chanteuse de la troupe. «Nous avons chanté Allahouma sali ala, Ghalia allahou et Bismilahi. Nous aurions voulu continuer de chanter. Nous pouvons assurer un concert jusqu’au petit matin ! On ne se fatigue pas», a repris Aïcha
    Boulghiche, présidente de l’association Izelouane de Cheouine. Elle nous a parlé d’une autre forme de l’ahellil joué avec le «quelal» (percussion) et le «tamja» (flûte).

    Selon Larbi Boussaïd, musicien de l’association, la première femme à interpréter l’ahellil dans les années 1960 était Fatna, native de Cherouine. «Les textes de l’ahellil ne sont malheureusement pas encore écrits. C’est un héritage de nos ancêtres que nous retenons uniquement dans nos mémoires. Ce patrimoine doit être transmis aux futures générations pour ne pas le perdre. Je constate que les jeunes s’en désintéressent quelque peu. A mon avis, l’ahellil doit être enseigné pour être préservé», a noté Larbi Boussaïd. D’après lui, l’ahellil est peu connu dans le reste de l’Algérie. Classé par l’Unesco dans la liste du patrimoine immatériel de l’humanité en 2005, l’ahellil reste «figé» dans la poésie orale.

    L’université algérienne devrait peut-être s’intéresser davantage à ce genre musical et poétique pour mieux le repertorier et le protéger de l’oubli et de la disparition. Autre genre musical : le diwane. Et là, muni de son gumbri aux dessins particuliers, Mâalem Hakem de Béchar a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui. Habillé en tenue couleur crème, Hakem a puisé autant dans le diwane algérien que dans le gnawi marocain, pour offrir un spectacle portant la marque du groupe El Waha Béchar. «Nous avons interprété Laylaha ila Allah, Sergou, Foulani, Sanko et Mbara... Nous avons mélangé entre algérien et marocain pour montrer quelque peu la différence entre les deux interprétations de cette musique. Notre style, on l’appelle Chergui, marqué par une reprise différente des textes chantés également dans le gnawa marocain», a relevé Mâalem Hakem, qui souhaite être présent au prochain Festival international de la musique diwane d’Alger prévu en été.

    La soirée, marquée par la présence de l’ambassadrice de Finlande à Alger, accompagnée de Mohamed Slamani, wali de Béchar, s’est poursuivie avec un tour de chants du groupe Caméléon, qui a repris des titres de ses deux albums. Le jeune public demandait Bir Sghir et Lillah, les deux succès de Caméléon, le groupe qui veut «toucher» à tous les genres musicaux. Caméléon vient de sortir un deuxième album.



    Fayçal Métaoui

    El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    L'Ahellil est enivrant... Pour ceux qui savent apprécier ce genre envoûtant; on est emporté par le rythme, les intonations et la magie du verbe.
    Je ne comprends pas que l'intègre dans le genre Gnaoui, dont les origines se perdent dans les profondeurs de l'Afrique. N'oublions pas que Gnaoui se rapporte à l'origine guinéenne du genre (Gnaoui : originaire de Guinée comme Bernaoui = originaire du Bernou). On disait piment des Gnaoua pour ces petits piments rouges très fort qui nous venaient d'Afrique, connus en Europe sous le non de piments de Cayenne... On disait de quelqu'un qui parlait une langue incompréhensible : il parle la gnaouya...
    Car L'Ahellil est purement algérien, un beau mélange de culture berbère et culture arabe.
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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