Avec un quart des suffrages, le parti frontiste explose son meilleur score et devance nettement l'UMP, en forte baisse. Tous les autres partis recueillent des résultats décevants, le PS, notamment, étant proche du pire score de son histoire
Spectaculaire percée victorieuse du FN, nouvelle déroute du PS, défaite de l'UMP: les conclusions qu'on peut tirer des premiers résultats des européennes du dimanche 25 mai radicalisent encore celles du séisme des municipales du 23 et 30 mars.
Selon les premières estimations réalisées par les instituts Harris Interactive et Ipsos, le Front national recueillerait entre 24,5% et 26% des voix, l'UMP 20% à 21%, le PS et le PRG 14% à 15%, l'UDI et le MoDem 9% à 10,5%, EELV 9% à 9,5% et le Front de gauche autour de 6,5%. Les autres partis termineraient sous la barre des 5%, score nécessaire au niveau d'une des huit grandes circonscriptions pour obtenir un siège d'eurodéputé.
Le Front national quadruple donc son score d'il y a cinq ans et réalise le meilleure performance de toute son histoire électorale, de très loin (un peu moins de 18% pour Marine Le Pen lors de la présidentielle 2012 et pour Jean-Marie Le Pen lors du second tour de celle de 2002). Il y a trente ans, il avait causé un véritable «choc» dans la vie politique française en frôlant les 11% lors des européennes de 1984: il faudra peut-être trouver un mot encore plus fort. La formation lepéniste devrait revendiquer le rang de «premier parti de France», même si ce constat mérite d'ores et déjà d'être fortement nuancé, par exemple du fait de la participation (autour de 42-44%%, légèrement mieux qu'il y a cinq ans).
A l'exception du FN, tout le monde a donc de bonnes raisons d'être déçu. L'UMP échoue à obtenir la première place et perd environ huit points par rapport à son score de 2009, sans que cela ne traduise vraiment par une percée du centre droit: aujourd'hui alliés dans l'Alternative, le MoDem et l'UDI obtiennent au maximum deux points de plus que le Modem seul seul en 2009.
Pour le PS, il s'agit d'une véritable débâcle, puisque le parti baisse encore par rapport à son déjà très mauvais score de 2009: il se retrouve dans les eaux de son pire score électoral en quarante-cinq années d'existence, celui des européennes –déjà– de 1994 (14,49%). Sans que cela profite aux autres formations de gauche, EELV divisant quasiment son score par deux par rapport à ses 16,3% de 2009 et le Front de gauche réalisant le même score.
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Spectaculaire percée victorieuse du FN, nouvelle déroute du PS, défaite de l'UMP: les conclusions qu'on peut tirer des premiers résultats des européennes du dimanche 25 mai radicalisent encore celles du séisme des municipales du 23 et 30 mars.
Selon les premières estimations réalisées par les instituts Harris Interactive et Ipsos, le Front national recueillerait entre 24,5% et 26% des voix, l'UMP 20% à 21%, le PS et le PRG 14% à 15%, l'UDI et le MoDem 9% à 10,5%, EELV 9% à 9,5% et le Front de gauche autour de 6,5%. Les autres partis termineraient sous la barre des 5%, score nécessaire au niveau d'une des huit grandes circonscriptions pour obtenir un siège d'eurodéputé.
Le Front national quadruple donc son score d'il y a cinq ans et réalise le meilleure performance de toute son histoire électorale, de très loin (un peu moins de 18% pour Marine Le Pen lors de la présidentielle 2012 et pour Jean-Marie Le Pen lors du second tour de celle de 2002). Il y a trente ans, il avait causé un véritable «choc» dans la vie politique française en frôlant les 11% lors des européennes de 1984: il faudra peut-être trouver un mot encore plus fort. La formation lepéniste devrait revendiquer le rang de «premier parti de France», même si ce constat mérite d'ores et déjà d'être fortement nuancé, par exemple du fait de la participation (autour de 42-44%%, légèrement mieux qu'il y a cinq ans).
A l'exception du FN, tout le monde a donc de bonnes raisons d'être déçu. L'UMP échoue à obtenir la première place et perd environ huit points par rapport à son score de 2009, sans que cela ne traduise vraiment par une percée du centre droit: aujourd'hui alliés dans l'Alternative, le MoDem et l'UDI obtiennent au maximum deux points de plus que le Modem seul seul en 2009.
Pour le PS, il s'agit d'une véritable débâcle, puisque le parti baisse encore par rapport à son déjà très mauvais score de 2009: il se retrouve dans les eaux de son pire score électoral en quarante-cinq années d'existence, celui des européennes –déjà– de 1994 (14,49%). Sans que cela profite aux autres formations de gauche, EELV divisant quasiment son score par deux par rapport à ses 16,3% de 2009 et le Front de gauche réalisant le même score.
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