Par Cherif Aissat
Mondialisation.ca, 25 mai 2014
Soumis à un hold-up permanent au sens que nous ne payons pas les services que nous rend la nature, sa consommation a engendré une série de boucles de rétroaction menaçant toute la planète et l’Algérie est dessus. En plus de la maladie hollandaise (dutch disease), notre pays cumule les paradoxes économiques comme celui de Leontief (Wassili) en exportant du gaz et pétrole et important les produits dérivés ou issus du raffinage, en exportant des produits alimentaires et jus en important du blé et sucre.
Croire ou faire croire que l’exploitation des gaz et pétrole de schiste assurera la survie des Algériens est une effronterie. Affirmer que cette aventure est porteuse de menaces et dangers est une certitude.
Localisation des gaz de schiste en Algérie
Source : http://www.aig.dz/documents/compile-...esentation.pdf
D’après l’Energy Information Administration étatsunienne[ii], les gisements des gaz de schiste sont situés dans les zones nord-est, centre-sud du pays et à l’ouest du pays en attendant d’autres révélations. Ci-dessous, des montages réalisés à partir du rapport américain utilisé pour cette contribution.
Map of 48 major shale gas basins in 32 countries (carte des 48 plus importants bassins des gaz de schiste dans 32 pays).
Estimated shale gas technically recoverable resources for select basins in 32 countries,
compared to existing reported reserves, production and consumption during 2009.
Risked Gas In-Place and Technically Recoverable Shale Gas Resources: 32 Countries 2009.[iii] (A titre indicatif, 1 trillion cubic feet = 28 316 846 592 mètres-cube).
La localisation de ces gisements donne une indication sur la potentielle cible des pouvoirs publics pour l’exploration et/ou d’exploitation: le Centre-sud parce que les gisements à l’Est sont problématiques pour plusieurs raisons : régions habitées, réactions des populations, impossibilité ou difficulté de les déplacer et risque de zizanie avec les pays voisins. Les causes liées à l’eau, produits chimiques utilisés seront abordées brièvement plus loin dans le texte en signalant que d’immenses réserves d’eau ont été découvertes en Afrique récemment. Elles sont estimées à ¼ de la mer méditerranéenne. Une spéculation est permise sur l’annonce de ces « hasards »: exploration des gaz de schiste, découverte de l’eau, projet d’alimentation en eau potable de la région sud du pays et tous les projets en milliards de dollars et euros qu’ils vont engloutir.
Les considérations géostratégiques et mesure de la puissance de l’Algérie ne seront pas abordées pour trois motifs : ce n’est pas le sujet de la présente contribution, absence d’informations pertinentes, solidement référencées et la tension qui règne dans la région du Sahel, le poids et le rôle de la Chine et de la Russie et les conséquences de l’action du Qatar dans la région. Quant à la puissance, les approches théoriques la définissant et traitant sont si nombreuses qu’il est préférable de la dissocier de ce présent écrit.
Le tableau estimatif des réserves indique qu’en termes relatifs, l’Algérie a le plus grand potentiel.
La carte des réserves de gaz tel qu’elle est présentée est grossière. Il est recommandé d’utiliser un atlas du pays ou de l’Afrique du Nord pour caractériser convenablement ces régions.
L’aventure de l’exploitation de cette nouvelle richesse et ses préalables (*)
Afin de baliser objectivement l’argumentaire sur le futur proche qui sera réservé à l’ensemble des énergies en Algérie, brosser un cadre principiel et normatif est indispensable. Le Texte fondamental du pays par sa supériorité, même si son amendement serait en projet, en est la première source.
L’article 17 de la Constitution dit : « La propriété publique est un bien de la collectivité nationale. Elle comprend le sous-sol, les mines et les carrières, les sources naturelles d’énergie, les richesses minérales, naturelles et vivantes des différentes zones du domaine maritime national, les eaux et les forêts…». A cet article, il faut ajouter ceux qui fixent les conditions de sa protection.
Même si le mot collectivité est juridiquement ambigu, il est permis de comprendre à travers cet article que les richesses nationales sont un bien PUBLIC, non commun, appartenant au peuple algérien. Dans ce cas, Il devient impératif de l’associer à la décision d’exploitation ou du maintien du processus naturel de capitalisation, c’est-à-dire laisser ces richesses en capital-réserve sous terre pour les générations futures.
Le consentement éclairé (go or no go) des Algériens devient ainsi une condition sine-qua-non et c’est aux pouvoirs publics de garantir son effectivité. Toute action initiée à cet effet a besoin de sérénité et de paix car le débat qui l’induira sera certainement féroce entre les lobbyistes en faveur de son exploitation et les opposants.
Fondamentalement, il s’agit du respect des libertés en Algérie et la presse nationale y subira un énième examen sur son indépendance et défense de son rôle de 4ème pouvoir.
Les garanties des pouvoirs publics sont indispensables car la violence et l’anarchie couteront très cher au pays en termes de points dans les classements internationaux, PIB, PNB et inflation. Le plus grand perdant sera la paix nationale et régionale et la conjoncture trouble du Sahel sera son combustible additionnel.
En plus des populations, ce sont toutes les institutions de l’État à l’instar de l’Assemblée nationale d’autant plus que la House of Commons britannique (chambre basse du Royaume Uni) a pris en considération nos réserves dans sa stratégie d’approvisionnement[iv], du Conseil supérieur de la magistrature, du Conseil d’État et du discret Conseil national économique et social qui doivent s’associer au vu des bouleversements juridiques et législatifs que le pays doit opérer quelle que soit la décision qui en découlera. Le rôle des milieux scientifiques nationaux et l’ensemble de la communauté épistémique est central puisqu’ils seront les arbitres même si les décisions politiques sont souvent déroutantes dans notre pays et non automatiquement reliées.
Dans un état de connaissances national modeste dans le domaine des énergies fossiles surtout à de telles profondeurs, l’invitation des sommités internationales, leaders des grandes ONG et contraindre les médias publics à une diffusion dense dans le sens d’éclairer au mieux l’opinion publique nationale sera une action des plus pertinente.
Les humanistes, sages et patriotes expliqueront que l’exploitation des gaz et pétrole de schiste ne relève pas de l’économie et des économissstes[v] , encore moins des politiciens mais du modèle social que les algériens veulent adopter et du caractère de durabilité de leur développement avec une justice environnementale des plus respectées.
Normes et mécanismes internationaux utiles pour une prise de décision sereine
Avant d’aller dans le mur, l’Algérie doit s’appuyer sur les mécanismes nationaux et internationaux déjà en vigueur pour la protection de l’environnement et assurer le caractère soutenable (sustainable[vi]) de son développement. À raison, il a été dit et répété à maintes reprises que l’Algérie est dotée d’un corpus juridique et législatif des plus riches. Confrontée à la puissance des individus supérieure à la force de la loi, c’est l’application de ce corpus qui est problématique.
Le plus vieux mécanisme national est l’enquête commodo et incommodo exigée avant la mise en œuvre de certains projets. Actuellement, et en toute vraisemblance, c’est la loi de l’étude d’impact sur l’environnement qui la remplace. Dans le cas des énergies conventionnelles ou non, l’effet de cette loi est oblitérée par : 1) le manque de la ressource humaine dotée d’expérience pour faire des études d’impact qui feront autorité, 2) l’absence de données (statistiques) étalées sur la durée pour des études quantitatives et comparatives, 3) l’absence d’équipements de mesure de certaines caractéristiques de la biomasse. Ce dernier élément n’étant pas documenté, l’auteur admet sa non solidité mais si leur disponibilité et utilisation en Algérie était avérée, elles auraient eu une grande publicité.
En termes de normes internationales et de cadres de référence, il y a un immense gisement sans jeu de mots. Passons en revue les plus célèbres textes internationaux exploitables par l’Algérie.
1. Sans qu’il ne soit signé, le Protocole de Kyoto est entré en vigueur en Algérie le 17 mai 2005. Dans une interview accordée à Maghreb Emergent, Mr Cherif Rahmani a déclaré que l’Algérie n’a pas bénéficié du Mécanisme de développement propre (MDP) institué dans le cadre de ce protocole. Dans ce point[vii], seront montrées analytiquement les causes surmontables qui ont fait perdre à l’Algérie des gains financiers et économiques : 1) manque de formation[viii] sur ces mécanismes complexes, 2) le caractère d’additionnalité exigé par le MDP est mathématiquement difficilement démontrable dans le cadre d’un contrat international, 3) la qualité rédactionnelle (clauses, termes, mots utilisés et formulation) des contrats émis par les agents économiques nationaux pourrait être une source de préjudices majeurs, 4) le manque d’intérêt sonnant et trébuchant pour les partenaires étrangers et dans leur incompétence aussi, 5) la lourdeur de la comptabilisation des économies d’émissions des gaz à effet de serre (GES). Si les objections précédentes sont compréhensibles, elles ne sont pas recevables parce que la cause fondamentale est le rejet de la transparence. Étant des humains et pour expliquer ces pertes, d’autres raisons peuvent être invoquées[ix]. Les autres mécanismes de ce Protocole que sont la Mise en œuvre conjointe (MOC) et le marché du carbone (crédits d’émission) combinés à des traités de coopération multilatérale et plurilatérale (Algérie, Libye et Tunisie pour le bassin de l’Est; Algérie, Maroc et Sahara Occidental pour le bassin de l’Ouest; Algérie, Mauritanie, Mali et Niger pour les bassins du Sud) et quelques artifices dans le montage des contrats internationaux sont à la portée de l’Algérie et de ses partenaires. Dans le sillage du Protocole de Kyoto, sont nés les marchés volontaires du carbone dans lesquels n’importe quel agent économique peut opérer s’il a quelques tonnes de GES à vendre et s’il sait les vendre. Il est utile de préciser que la tonne- équivalent- carbone est l’unité de mesure de base. Pour calculer l’effet de serre, il faut multiplier le gaz concerné par son potentiel de réchauffement global (PRG). Celui du méthane est de 32, celui de l’hexafluorure de soufre est de 22800! Le lecteur doit faire la différence entre les émissions de GES et la mesure de l’effet de serre.
Mondialisation.ca, 25 mai 2014
Soumis à un hold-up permanent au sens que nous ne payons pas les services que nous rend la nature, sa consommation a engendré une série de boucles de rétroaction menaçant toute la planète et l’Algérie est dessus. En plus de la maladie hollandaise (dutch disease), notre pays cumule les paradoxes économiques comme celui de Leontief (Wassili) en exportant du gaz et pétrole et important les produits dérivés ou issus du raffinage, en exportant des produits alimentaires et jus en important du blé et sucre.
Croire ou faire croire que l’exploitation des gaz et pétrole de schiste assurera la survie des Algériens est une effronterie. Affirmer que cette aventure est porteuse de menaces et dangers est une certitude.
Localisation des gaz de schiste en Algérie
Source : http://www.aig.dz/documents/compile-...esentation.pdf
D’après l’Energy Information Administration étatsunienne[ii], les gisements des gaz de schiste sont situés dans les zones nord-est, centre-sud du pays et à l’ouest du pays en attendant d’autres révélations. Ci-dessous, des montages réalisés à partir du rapport américain utilisé pour cette contribution.
Map of 48 major shale gas basins in 32 countries (carte des 48 plus importants bassins des gaz de schiste dans 32 pays).
Estimated shale gas technically recoverable resources for select basins in 32 countries,
compared to existing reported reserves, production and consumption during 2009.
Risked Gas In-Place and Technically Recoverable Shale Gas Resources: 32 Countries 2009.[iii] (A titre indicatif, 1 trillion cubic feet = 28 316 846 592 mètres-cube).
La localisation de ces gisements donne une indication sur la potentielle cible des pouvoirs publics pour l’exploration et/ou d’exploitation: le Centre-sud parce que les gisements à l’Est sont problématiques pour plusieurs raisons : régions habitées, réactions des populations, impossibilité ou difficulté de les déplacer et risque de zizanie avec les pays voisins. Les causes liées à l’eau, produits chimiques utilisés seront abordées brièvement plus loin dans le texte en signalant que d’immenses réserves d’eau ont été découvertes en Afrique récemment. Elles sont estimées à ¼ de la mer méditerranéenne. Une spéculation est permise sur l’annonce de ces « hasards »: exploration des gaz de schiste, découverte de l’eau, projet d’alimentation en eau potable de la région sud du pays et tous les projets en milliards de dollars et euros qu’ils vont engloutir.
Les considérations géostratégiques et mesure de la puissance de l’Algérie ne seront pas abordées pour trois motifs : ce n’est pas le sujet de la présente contribution, absence d’informations pertinentes, solidement référencées et la tension qui règne dans la région du Sahel, le poids et le rôle de la Chine et de la Russie et les conséquences de l’action du Qatar dans la région. Quant à la puissance, les approches théoriques la définissant et traitant sont si nombreuses qu’il est préférable de la dissocier de ce présent écrit.
Le tableau estimatif des réserves indique qu’en termes relatifs, l’Algérie a le plus grand potentiel.
La carte des réserves de gaz tel qu’elle est présentée est grossière. Il est recommandé d’utiliser un atlas du pays ou de l’Afrique du Nord pour caractériser convenablement ces régions.
L’aventure de l’exploitation de cette nouvelle richesse et ses préalables (*)
Afin de baliser objectivement l’argumentaire sur le futur proche qui sera réservé à l’ensemble des énergies en Algérie, brosser un cadre principiel et normatif est indispensable. Le Texte fondamental du pays par sa supériorité, même si son amendement serait en projet, en est la première source.
L’article 17 de la Constitution dit : « La propriété publique est un bien de la collectivité nationale. Elle comprend le sous-sol, les mines et les carrières, les sources naturelles d’énergie, les richesses minérales, naturelles et vivantes des différentes zones du domaine maritime national, les eaux et les forêts…». A cet article, il faut ajouter ceux qui fixent les conditions de sa protection.
Même si le mot collectivité est juridiquement ambigu, il est permis de comprendre à travers cet article que les richesses nationales sont un bien PUBLIC, non commun, appartenant au peuple algérien. Dans ce cas, Il devient impératif de l’associer à la décision d’exploitation ou du maintien du processus naturel de capitalisation, c’est-à-dire laisser ces richesses en capital-réserve sous terre pour les générations futures.
Le consentement éclairé (go or no go) des Algériens devient ainsi une condition sine-qua-non et c’est aux pouvoirs publics de garantir son effectivité. Toute action initiée à cet effet a besoin de sérénité et de paix car le débat qui l’induira sera certainement féroce entre les lobbyistes en faveur de son exploitation et les opposants.
Fondamentalement, il s’agit du respect des libertés en Algérie et la presse nationale y subira un énième examen sur son indépendance et défense de son rôle de 4ème pouvoir.
Les garanties des pouvoirs publics sont indispensables car la violence et l’anarchie couteront très cher au pays en termes de points dans les classements internationaux, PIB, PNB et inflation. Le plus grand perdant sera la paix nationale et régionale et la conjoncture trouble du Sahel sera son combustible additionnel.
En plus des populations, ce sont toutes les institutions de l’État à l’instar de l’Assemblée nationale d’autant plus que la House of Commons britannique (chambre basse du Royaume Uni) a pris en considération nos réserves dans sa stratégie d’approvisionnement[iv], du Conseil supérieur de la magistrature, du Conseil d’État et du discret Conseil national économique et social qui doivent s’associer au vu des bouleversements juridiques et législatifs que le pays doit opérer quelle que soit la décision qui en découlera. Le rôle des milieux scientifiques nationaux et l’ensemble de la communauté épistémique est central puisqu’ils seront les arbitres même si les décisions politiques sont souvent déroutantes dans notre pays et non automatiquement reliées.
Dans un état de connaissances national modeste dans le domaine des énergies fossiles surtout à de telles profondeurs, l’invitation des sommités internationales, leaders des grandes ONG et contraindre les médias publics à une diffusion dense dans le sens d’éclairer au mieux l’opinion publique nationale sera une action des plus pertinente.
Les humanistes, sages et patriotes expliqueront que l’exploitation des gaz et pétrole de schiste ne relève pas de l’économie et des économissstes[v] , encore moins des politiciens mais du modèle social que les algériens veulent adopter et du caractère de durabilité de leur développement avec une justice environnementale des plus respectées.
Normes et mécanismes internationaux utiles pour une prise de décision sereine
Avant d’aller dans le mur, l’Algérie doit s’appuyer sur les mécanismes nationaux et internationaux déjà en vigueur pour la protection de l’environnement et assurer le caractère soutenable (sustainable[vi]) de son développement. À raison, il a été dit et répété à maintes reprises que l’Algérie est dotée d’un corpus juridique et législatif des plus riches. Confrontée à la puissance des individus supérieure à la force de la loi, c’est l’application de ce corpus qui est problématique.
Le plus vieux mécanisme national est l’enquête commodo et incommodo exigée avant la mise en œuvre de certains projets. Actuellement, et en toute vraisemblance, c’est la loi de l’étude d’impact sur l’environnement qui la remplace. Dans le cas des énergies conventionnelles ou non, l’effet de cette loi est oblitérée par : 1) le manque de la ressource humaine dotée d’expérience pour faire des études d’impact qui feront autorité, 2) l’absence de données (statistiques) étalées sur la durée pour des études quantitatives et comparatives, 3) l’absence d’équipements de mesure de certaines caractéristiques de la biomasse. Ce dernier élément n’étant pas documenté, l’auteur admet sa non solidité mais si leur disponibilité et utilisation en Algérie était avérée, elles auraient eu une grande publicité.
En termes de normes internationales et de cadres de référence, il y a un immense gisement sans jeu de mots. Passons en revue les plus célèbres textes internationaux exploitables par l’Algérie.
1. Sans qu’il ne soit signé, le Protocole de Kyoto est entré en vigueur en Algérie le 17 mai 2005. Dans une interview accordée à Maghreb Emergent, Mr Cherif Rahmani a déclaré que l’Algérie n’a pas bénéficié du Mécanisme de développement propre (MDP) institué dans le cadre de ce protocole. Dans ce point[vii], seront montrées analytiquement les causes surmontables qui ont fait perdre à l’Algérie des gains financiers et économiques : 1) manque de formation[viii] sur ces mécanismes complexes, 2) le caractère d’additionnalité exigé par le MDP est mathématiquement difficilement démontrable dans le cadre d’un contrat international, 3) la qualité rédactionnelle (clauses, termes, mots utilisés et formulation) des contrats émis par les agents économiques nationaux pourrait être une source de préjudices majeurs, 4) le manque d’intérêt sonnant et trébuchant pour les partenaires étrangers et dans leur incompétence aussi, 5) la lourdeur de la comptabilisation des économies d’émissions des gaz à effet de serre (GES). Si les objections précédentes sont compréhensibles, elles ne sont pas recevables parce que la cause fondamentale est le rejet de la transparence. Étant des humains et pour expliquer ces pertes, d’autres raisons peuvent être invoquées[ix]. Les autres mécanismes de ce Protocole que sont la Mise en œuvre conjointe (MOC) et le marché du carbone (crédits d’émission) combinés à des traités de coopération multilatérale et plurilatérale (Algérie, Libye et Tunisie pour le bassin de l’Est; Algérie, Maroc et Sahara Occidental pour le bassin de l’Ouest; Algérie, Mauritanie, Mali et Niger pour les bassins du Sud) et quelques artifices dans le montage des contrats internationaux sont à la portée de l’Algérie et de ses partenaires. Dans le sillage du Protocole de Kyoto, sont nés les marchés volontaires du carbone dans lesquels n’importe quel agent économique peut opérer s’il a quelques tonnes de GES à vendre et s’il sait les vendre. Il est utile de préciser que la tonne- équivalent- carbone est l’unité de mesure de base. Pour calculer l’effet de serre, il faut multiplier le gaz concerné par son potentiel de réchauffement global (PRG). Celui du méthane est de 32, celui de l’hexafluorure de soufre est de 22800! Le lecteur doit faire la différence entre les émissions de GES et la mesure de l’effet de serre.
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