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Sous un tendre rayon de soleil, il s’est étiré de tout son long et a fait sa gymnastique matinale ainsi qu’une toilette sommaire. Un ancien tigre devenu tout petit pour se fondre dans la masse des humains, c’est du moins ainsi que certains paléobiologistes définissent le chat, félin taille basse mais plus rusé que ses aînés disparus.
Les chats ne sont pourtant pas identiques et n’ont pas la même chance face à l’adversité. Celui-ci a les yeux verts comme la curiosité, et le pelage gris, couleur de l’anonymat. Ce chat sans nom a trouvé son coin de paradis relatif près d’un chouway, rôtisseur et vendeur de brochettes, d’où il tire sa subsistance faite de restes de viande, de graisse et d’os mal rongés, de vache, de bœuf, de mouton, de poulet, de dinde ou d’âne les jours d’escroquerie. Le chouway, issu d’une noble tribu perdue des Hauts-Plateaux, est riche comme un chouway, ayant compris que les Algériens sont de grands carnivores quand ils en ont les moyens, tout comme les chats d’ailleurs.
Il a aussi compris que beaucoup n’ont pas la chance d’être bien placés, tout comme le petit félin gris, rôdeur agile, a compris sa position ; ce chat est évidemment contre le changement, synonyme pour lui de la perte des équilibres et ne se pose pas de questions sur le maître de l’univers, du charbon et de l’énergie. Il ne vote pas et quand on vote à sa place, ne proteste pas, tout comme il ne dit rien quand on le chasse parce qu’il revient toujours.
Le chat n’a aucun avis précis sur le gaz de schiste ou la séparation des pouvoirs. La seule chose qui l’inquiète un peu est que le jour où il n’y aura plus ni moutons, ni bœufs, ni poulets, ni dindes, décimés par l’appétit insatiable de l’homme et l’avidité des chouways, c’est probablement lui qui se retrouvera sur le gril à cuire en brochettes. Et un autre animal de la création prendra sa place actuelle à attendre des restes de chat.
Chawki Amari-El Watan
Les chats ne sont pourtant pas identiques et n’ont pas la même chance face à l’adversité. Celui-ci a les yeux verts comme la curiosité, et le pelage gris, couleur de l’anonymat. Ce chat sans nom a trouvé son coin de paradis relatif près d’un chouway, rôtisseur et vendeur de brochettes, d’où il tire sa subsistance faite de restes de viande, de graisse et d’os mal rongés, de vache, de bœuf, de mouton, de poulet, de dinde ou d’âne les jours d’escroquerie. Le chouway, issu d’une noble tribu perdue des Hauts-Plateaux, est riche comme un chouway, ayant compris que les Algériens sont de grands carnivores quand ils en ont les moyens, tout comme les chats d’ailleurs.
Il a aussi compris que beaucoup n’ont pas la chance d’être bien placés, tout comme le petit félin gris, rôdeur agile, a compris sa position ; ce chat est évidemment contre le changement, synonyme pour lui de la perte des équilibres et ne se pose pas de questions sur le maître de l’univers, du charbon et de l’énergie. Il ne vote pas et quand on vote à sa place, ne proteste pas, tout comme il ne dit rien quand on le chasse parce qu’il revient toujours.
Le chat n’a aucun avis précis sur le gaz de schiste ou la séparation des pouvoirs. La seule chose qui l’inquiète un peu est que le jour où il n’y aura plus ni moutons, ni bœufs, ni poulets, ni dindes, décimés par l’appétit insatiable de l’homme et l’avidité des chouways, c’est probablement lui qui se retrouvera sur le gril à cuire en brochettes. Et un autre animal de la création prendra sa place actuelle à attendre des restes de chat.
Chawki Amari-El Watan