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Tayeb louh défend les augmentations de salaires en Algérie

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  • Tayeb louh défend les augmentations de salaires en Algérie

    L’Algérie n’est pas alarmée par la déclaration faite récemment par le Fonds monétaire international (FMI), dans laquelle il qualifie la décision du gouvernement d’augmenter le SNMG et les salaires des travailleurs du secteur économique, ainsi que les petites pensions inférieures à 10 000 DA, de véritable “choc” à l’économie. Bien au contraire, le gouvernement algérien, par la voix de son ministre du Travail et de la Protection sociale, vient d’affirmer que la décision des revalorisations est souveraine, mais plus encore, qu’elle ne contredit pas celle de l’accélération des réformes économiques. “Il y a des données algériennes qui sont là pour parler d’elles-mêmes”, a soutenu Tayeb Louh, dans la soirée du samedi 21 octobre, en marge de la séance de ratification des conventions collectives dans le secteur économique public.

    Une manière encore plus diplomatique que celle adoptée la veille par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), visant à remettre les pendules à l’heure au niveau du FMI. Pour rappel, le secrétaire national de l’UGTA chargé des affaires économiques, Mohamed-Lakhdar Badreddine, avait laissé entendre que le Fonds monétaire n’était pas “si contre que cela” les dernières mesures édictées au profit du monde du travail, en rappelant que le représentant de l’institution internationale s’était même rendu au siège de la Centrale syndicale pour rencontrer le numéro un de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Avant d’ajouter que “l’Algérie est libre de ses choix”. Joint hier au téléphone, M. Sidi-Saïd a été catégorique : “La question des salaires est du ressort de la souveraineté nationale.” Pour preuve, notre pays “n’est plus placé sous injonction du FMI”, selon lui. “Nos paramètres économiques et sociaux sont gérés désormais par nos propres experts, par nous-mêmes”, a relevé le leader syndical, estimant plus loin que l’institution financière internationale “doit aujourd’hui encourager un pays qui a initié le dialogue social”.

    Des analystes s’accordent maintenant à dire que l’Algérie, dotée notamment de 70 milliards de dollars US de réserves de change, est aujourd’hui loin des crises et des pressions internationales des années 1980 et 1990.
    Par ailleurs, comme a eu à le dire dernièrement Boumediene Derkaoui, expert dans les questions sociales et ex-cadre au ministère du Travail, “la situation actuelle est excellente sur le plan macroéconomique et des ressources”. À cela, il faut peut-être ajouter le point de vue du ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, relatif aux perspectives prometteuses du marché pétrolier mondial qui laissent apparaître, selon lui, “un équilibre entre l’offre et la demande”. En particulier après la décision consensuelle de l’Opep de réduire ses productions de 1,2 million de barils de pétrole. M. Khelil avait, en outre, annoncé que l’Algérie dispose d’un fonds de stabilisation de 40 milliards de dollars, lui permettant ainsi de s’assurer que tous les projets lancés seront menés à terme. Puis de signaler que nos réserves pétrolières en 2006 équivalent à celles de 1971.

    On ne saurait faire abstraction ici des décisions adoptées, le 1er octobre 2006, par le gouvernement, cinq organisations patronales privées et l’UGTA, en premier lieu, la signature d’un pacte national économique et social. Si l’on se réfère à certaines analyses, l’une des caractéristiques de ce pacte est liée à “l’accélération des réformes économiques”, dans le but est de “réduire la vulnérabilité de notre économie”, encore dépendante du secteur des hydrocarbures. Cela expliquerait alors les arguments développés par le chargé des affaires économiques de l’UGTA, quant à “l’engagement de l’État, à travers le pacte économique et social, à procéder à la mise à niveau des entreprises publiques, améliorer la croissance économique et déterminer une politique industrielle”.

    source : Liberté
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