Ministre des Finances d'Angela Merkel, le conservateur Wolfgang Schäuble a qualifié mardi le FN de "parti fasciste". Le parti de Marine Le Pen appelle François Hollande à convoquer l'ambassadeur allemand.
Sur la scène européenne, le FN se fait régulièrement traiter de parti "xénophobe" et "antisémite". C'est ce que répète notamment le leader populiste britannique, Nigel Farage, pour justifier son refus de s'allier avec la formation française. Pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, le parti de Marine Le Pen est même "fasciste". Le conservateur l'a affirmé mardi à Berlin, quelques heures avant le sommet européen qui réunissait à Bruxelles François Hollande et Angela Merkel.
A propos de la victoire du Front national dimanche en France, avec 24,85% des voix, Wolfgang Schäuble a estimé que le vote des électeurs n'a pas été en faveur d'"un parti de droite mais "pour un parti fasciste". Et "pour tout le monde en Europe, pas seulement pour nos amis français", il est un rappel sévère à la réalité, a ajouté cet européen convaincu, francophone et très francophile. "C'est un signal pour nous tous en Europe", a-t-il dit aussi.
"Hollande doit convoquer l'ambassadeur d'Allemagne"
"Nous pourrions toujours dire 'nous faisons confiance à la France, nous sommes les meilleurs amis', mais cela aurait l'effet inverse", a poursuivi Wolfgang Schäuble, "et bien sûr (depuis dimanche) j'ai eu des tas de conversations avec des collègues, des amis en France pour savoir ce qu'on peut faire". "Quand je lis que seuls 39% des Français veulent rester dans l'UE... Le pourcentage est sans doute plus élevé au Royaume-Uni", a déploré encore le ministre d'Angela Merkel.
Marine Le Pen a répondu par un tweet en prenant directement à partie François Hollande.
"Injure de Schäuble : Berlin saignait déjà le peuple français voici qu'elle l'insulte publiquement" a également déclaré le bras droit de la patronne du FN, Florian Philippot, élu dimanche au Parlement européen. Le vice-président du parti va même plus loin en affirmant que le chef de l'Etat devrait "convoquer l'ambassadeur d'Allemagne pour lui rappeler fermement le respect de la démocratie".
Mélenchon relaxé en avril our avoir qualifié Le Pen de "fasciste"
Mardi, la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, interrogée par la télévision suisse RTS, a elle aussi considéré le Front national comme "absolument dangereux, comme le sont tous les fascismes". En France, le terme est plus rarement utilisé mais le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, avait qualifié le FN à l'automne dernier de "parti national-fasciste".
En mars 2011, c'est Jean-Luc Mélenchon qui, à propos d'un sondage plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle, interrogeait : "Pourquoi voudriez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête?" Considérant cette attaque comme une injure, la présidente du FN avait attaqué en justice le leader du Front de gauche. Ce dernier a finalement été relaxé le mois dernier. Le tribunal correctionnel de Paris relevait que le terme "fasciste" est "dépourvu de caractère injurieux lorsqu’il est employé entre adversaires politiques sur un sujet politique"
le JDD
Sur la scène européenne, le FN se fait régulièrement traiter de parti "xénophobe" et "antisémite". C'est ce que répète notamment le leader populiste britannique, Nigel Farage, pour justifier son refus de s'allier avec la formation française. Pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, le parti de Marine Le Pen est même "fasciste". Le conservateur l'a affirmé mardi à Berlin, quelques heures avant le sommet européen qui réunissait à Bruxelles François Hollande et Angela Merkel.
A propos de la victoire du Front national dimanche en France, avec 24,85% des voix, Wolfgang Schäuble a estimé que le vote des électeurs n'a pas été en faveur d'"un parti de droite mais "pour un parti fasciste". Et "pour tout le monde en Europe, pas seulement pour nos amis français", il est un rappel sévère à la réalité, a ajouté cet européen convaincu, francophone et très francophile. "C'est un signal pour nous tous en Europe", a-t-il dit aussi.
"Hollande doit convoquer l'ambassadeur d'Allemagne"
"Nous pourrions toujours dire 'nous faisons confiance à la France, nous sommes les meilleurs amis', mais cela aurait l'effet inverse", a poursuivi Wolfgang Schäuble, "et bien sûr (depuis dimanche) j'ai eu des tas de conversations avec des collègues, des amis en France pour savoir ce qu'on peut faire". "Quand je lis que seuls 39% des Français veulent rester dans l'UE... Le pourcentage est sans doute plus élevé au Royaume-Uni", a déploré encore le ministre d'Angela Merkel.
Marine Le Pen a répondu par un tweet en prenant directement à partie François Hollande.
"Injure de Schäuble : Berlin saignait déjà le peuple français voici qu'elle l'insulte publiquement" a également déclaré le bras droit de la patronne du FN, Florian Philippot, élu dimanche au Parlement européen. Le vice-président du parti va même plus loin en affirmant que le chef de l'Etat devrait "convoquer l'ambassadeur d'Allemagne pour lui rappeler fermement le respect de la démocratie".
Mélenchon relaxé en avril our avoir qualifié Le Pen de "fasciste"
Mardi, la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, interrogée par la télévision suisse RTS, a elle aussi considéré le Front national comme "absolument dangereux, comme le sont tous les fascismes". En France, le terme est plus rarement utilisé mais le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, avait qualifié le FN à l'automne dernier de "parti national-fasciste".
En mars 2011, c'est Jean-Luc Mélenchon qui, à propos d'un sondage plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle, interrogeait : "Pourquoi voudriez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête?" Considérant cette attaque comme une injure, la présidente du FN avait attaqué en justice le leader du Front de gauche. Ce dernier a finalement été relaxé le mois dernier. Le tribunal correctionnel de Paris relevait que le terme "fasciste" est "dépourvu de caractère injurieux lorsqu’il est employé entre adversaires politiques sur un sujet politique"
le JDD
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